Bonjour à vous trois, tous d'abord, comment s'est crée l'unité 732 ?
Pascal : - Ça a commencé avec Charlie Hebdo... ça m'a fait quelque chose *tousse*. C'est à dire qu'on a été attaqué chez nous. Je ne pouvais plus rester chez moi à me tourner les pouces en attendant que ces terroristes viennent toquer à ma porte. Du coup j'ai contacté Fred et Kim, on était dans le même régime de parachutistes, je leur ai proposé l'idée de monter une unité pour aller botter les fesses à l'Etat islamique, et ils ont accepté sans hésiter. *Fred et Kim acquiescent d'un signe de la tête*
Et donc d'où viens le nom d'unité « 732 » ?
Pascal : - Ah ça c'était une idée de Kim.
Kim : - Ouais, en fait 732, c'ést l'année de la bataille de Poitiers, où Charles Martel a repoussé les ennemis. Le nom rappelle le courage des Français qui, à l’époque, ont repoussé l’envahisseur.
Je comprends mieux, et donc finalement, quels sont les objectifs de votre combat, ici en Irak ?
Fred : - Clairement, combattre l’État islamique sur son territoire jusqu’à sa disparition totale. On est pas politisés et on ne se revendique d’aucune religion. On veut juste combattre la barbarie et l’empêcher de se répandre à travers d’autres pays.
Pascal : - Ouais c'est ça, on est pas des croisés. On n'est pas venu parce qu'on n'a pas de boulot et qu'on s'emmerde. On est là pour défendre nos valeurs.
Quels sont vos moyens d'actions dans le désert irakien ?
Fred : Pour le moment on est pas sur le front, notre travail consiste plutôt à de l'écoute et du repérage, on a pu ramener un drone de France, il aide beaucoup l'armée locale à dénicher les groupes infiltrés qui sont planqués dans les
montagnes. En ce moment notre objectif est la protection de la région de Bakufa, petit village de la plaine de Ninive, il reste des caches d'armes et d'explosifs, on s'occupe de nettoyer la zone.
Et par exemple, si quelqu'un veut se joindre à vous, comment est-ce possible ?
Kim : On a un site internet et une page Facebook où vous pouvez envoyez votre candidature, d'ailleurs depuis les attentats du 13 Novembre, on a reçu un nombre incalculable de demandes.
Pascal : Quand une personne souhaite nous rejoindre, on lui demande un CV et on voit comment elle se comporte dans notre groupe. Mais on doit faire une vraie sélection, c'est pas une cours de récréation, c'est une guerre.
Merci beaucoup à vous trois d'avoir pris le temps de répondre à nos questions, on vous souhaite bon courage pour la suite.