Le procès s’est ouvert le jeudi 24 octobre. Louise comparaissait libre après 9 mois de détention. Elle s’est assise dans le prétoire, l'air fatiguée  et en pleurs devant la cour et les jurés qui s’imaginaient la Saint-Valentin tragique de cette femme malheureuse.

Un soir de février 2014, dans le salon de leur appartement à Narbonne, cette femme avoue à son mari, qu’elle ne peut plus rester avec lui, qu’elle aime quelqu’un d’autre et qu’elle veut le quitter. Au début, il ne dit rien puis avec un coussin du canapé, il se jette sur elle et tente de l’étouffer .Paniquée , pour se défendre, elle prend le chandelier posé ,sur la table basse et le frappe, à plusieurs reprises, à la tête.

Louise avait 20 ans quand elle rencontre son mari durant un stage dans son entreprise. Ils se sont rapidement installés ensemble et se marient quelques mois à peine après leur rencontre. Mais derrière cette vi een apparence rangée, Louise était profondément triste car elle se rendait compte qu’elle ne l’aimait plus ; quand elle lui a ouvert son coeur pour la première fois, il l’a menacé et l'a frappé puis ils n’en n’ont plus jamais reparlé jusqu’au jour du drame.

L’avocat général Luc Fremiot prend la parole et dit solenellement « elle s’est défendue  simplement ! Vous vouliez qu’elle se laisse mourir ? » Le tribunal reste de marbre. Il essaie de les toucher, il montre à tous la main courante que Louise avait faite au commissariat quelques mois auparavant.

Il l’a fixé d’un regard tendre, Louise s’avança vers la barre la tête baissée pour répondre aux questions de la présidente Marine Steidinger. Elle pleurait sans pouvoir s'arrêter, submergée par les regrets ; un policier a témoigné : «  lorsqu'elle est passée ,on l’a renvoyé chez elle car on ne voyait pas de traces assez fortes seulement quelques bleus. »

Lundi 28 octobre : l’avocat s’est levé en regardant l’accusée qui avait un regard vide. Elle paraissait ne rien entendre de ce qui se passait autour d'elle La juge proclamer son verdict et son avocat lui sourit. D’un simple regard, ils se sont compris.