Ce 14 février à Paris, dans les cuisines d’une petite pâtisserie du premier arrondissement, une employée mélancolique commet un fait impardonnable. Elle introduit délicatement avec une seringue du poison dans les chocolats de Saint Valentin destinés à être vendus le soir même. Son acte criminel coûta la vie à douze personnes et provoqua la tristesse de beaucoup plus .

Lucille Rissa était une petite fille heureuse jusqu'à ses onze ans. Tout commença à changer avec la mort de ses parents dans un accident de voitur.Elle fut ensuite envoyée dans des familles d’accueil sans jamais y trouver sa place. Une fois qu’elle eut dix-huit ans, Lucille partit enchainer des petits jobs jusqu’au jour où elle rencontra, ce qu’elle croyait être son âme sœur, celui qui finalement l’abandonna aussi la laissant alors totalement livrée à elle-même

Le jour du procès ,le jury la dévisageait avec étonnement car elle restait calme et semblait inflexible derrière la barre. Elle baissait les yeux et son teint semblait fatigué : on aurait dit qu’elle n’avait pas dormi depuis trois jours. Son avocat essayait de plaider en sa faveur mais il n’avait que de maigres arguments à faire valoir car sa cliente n’avait ni nié, ni même tenté de se justifier. Lorsqu'elle affirma qu’elle ne regrettait pas son geste, cela parut n'étonner personne. Elle se contentait de répondre d'une voix monocorde aux questions du juge ; elle avait juste l’air d’attendre le verdict.

Au vu de ce drame où douze personnes ont perdu la vie, les juges ont décidé qu’elle devrait être placée pendant vingt ans en prison certes mais dans une structure psychiatrique. Elle pourra alors y recevoir les soins dont elle semble avoir besoin afin de se reconstruire . Que de vies brisées en un seul geste meurtrier !