Ce fameux soir du 14 février en rentrant de son travail pour rejoindre un ami, Manon Manel passe comme à son habitude par les rues sombres de Paris. Elle était partie un peu plus tard ce soir là. Le soir où tout s’écroula pour elle. Aucune blessure visible de l’extérieur, pourtant le mal est bien là.

Le procès a commencé juste un an après la nuit du drame. Le 14 février 2015 exactement. Un an après ce terrible traumatisme. Manon Manel se tenait là, la tête courbée sous la honte , silencieuse .Son visage était fermé et malgré son expression on pouvait apercevoir une lueur d'espoir. L'espoir de reprendre ce qu'on lui a volé.

Manon affirma qu'elle connaissait son agresseur. Un ancien petit ami qui n'avait pas supporté (d’après les sources) leur séparatio. Une relation décrite comme vouée à l’échec car depuis le début les proches de Manon avaient senti que « tout ne tournait pas rond dans la tête du jeune homme » . Il l'avait déjà menacée de meurtre, nous confie la sœur. De la victime. Des messages, des menaces, et ensuite des actes.

Vient alors le moment où Manon doit s'exprimer, raconter son histoire.

Dans ce vieux tribunal de Lille, plus aucun bruit. Pour la première fois depuis cette affaire, on lui donna la parole. On pouvait voir la peine s'emparer du jury à l'écoute de cette femme ; Elle racontait ce qui transforma un jour de bonheur et d'amour, en jour de l'horreur. On pouvait aussi ressentir la compassion du juge qui, elle même était une femme.

Son ex-fiancé qui n'avait pas l'air de regretter son geste ne parla point . Cet homme avait juste un sourire au coin des lèvres. Il souriait comme s' il voulait la narguer et son attitude a pu influencer aussi le choix des jurés.

L'homme fut accusé du viol et fut finalement mis en prison pour 12 ans. Manon Manel devra essayer après ça de se reconstruire et de recommencer sa vie.