Pendant la nuit de la Saint-Valentin, un homme de 42 ans est entré dans la maison des Lepiques alors que François Lepique s’était absenté pour son travail. Il est entré par effraction dans leur salon et a monté les escaliers pour se diriger dans la chambre de Mme Lepique qui dormait. Mais par inadvertance, il aurait glissé et cela aurait réveillé la jeune femme. Elle s’est levée et a vu son agresseur qui venait vers elle. Elle a saisi la lampe et le frappa à la tête. Il tomba du premier étage. Le rapport du médecin légiste parle d’un « énorme traumatisme crânien du au coup et à la chute ». Un témoin, alerté par le bruit, appela immédiatement la police. L’avocat de l’accusée plaide la légitime défense pour expliquer ce meurtre.

Qu’est-ce qui aurait pu se passer dans la tête de cette femme décrite par ses amis et voisins comme une femme adorable ?

L’accusée et son mari avaient un enfant âgé de 12 ans. Elle est comptable et gagnait bien sa vie elle vivait très bien jusqu'à cette nuit du 14 février 2009 qui changea sa vie.

Au tribunal, Alice Lepique était positionnée à la barre le visage pâle, les cheveux décoiffés, les vêtements . Elle savait qu'elle ne s’en sortirait pas. C’était fini : elle allait passer de nombreuses années en prison. La cour était très attentive et les jurés étaient en majorité des femmes.

La plaidoirie de son avocat rappelle au magistrat qu'elle n’a fait que se défendre et demande la légitime défense : « elle s’est défendue comme toutes les femmes devraient le faire » « parce qu'elle s'est défendue elle ne verra pas son enfant grandir, est-ce vraiment de la justice ? »

Il était temps, le moment de vérité arriva en ce lundi 3 juin 2009. Le juge prononça la sentence tant redoutée  : « l’accusée est coupable ». Un silence froid et lourd s’imposa dans la salle et on entendit seulement l’accusée pleurer ; elle ne reverra pas son fils avant 8 ans ! La plaidoirie de son avocat lui a toutefois évité les 15 ans d’emprisonnement prévu.