Un our de Saint-Valentin, Monsieur Leduc, 54 ans, se rend dans son appartement directement en rentrant de son travail, et fait une surprise à sa femme en lui offrant une boite de chocolats, de sa toute nouvelle collection, pour fêter leur amour. Celle-ci, après avoir croqué l’un deux, s’effondre immédiatement sur le sol. Elle ne pourra pas être réanimée par les secours. Des traces de ces chocolats ont été retrouvées dans la poubelle de la cuisine de leur appartement.
Philipe Leduc, s’est rendu au barreau de paris, mardi 21 mars, pour s’expliquer sur ce qui peut passer pour un meurtre . Lors de son procès, le chocolatier laissa apparaitre sur son visage, l’expression de sa plus grande tristesse. Il avait abandonné son uniforme de cuisine à col tricolore, pour une simple veste noire sous une chemise à carreaux. Il cachait son visage pâle sillonné de rides profondes, avec son béret pour masquer les larmes, qu’il essayait en vain de retenir, et qui se cristallisaient dans ses yeux comme le chocolat que l’on brûle. Il faisait subitement très chaud dans la salle comme si le soleil l’assaillait le public de ses rayons chaleureux en jaillissant des hautes fenêtres du tribunal.. Mais l'ambiance se refroidit vite et devint même glaciale lorsque l'avocat entreprit l’histoire de ce meurtre au sang froid opéré par un ravisseur de pailles.
Un immense questionnement pouvait se lire sur les visages des six jurés, tirés au sort devant la cour d’assises de Paris. « Elle m’a trahi » dit l’accusé. Ses explications, sans cesse freinées par son chagrin, abasourdissaient, aussi bien le public, que le personnel juridique. Son avocat mit au premier plan, les preuves prouvant l’existence d’une relation concubine, vieille de plus de 2 ans, entre sa compagne et son amant. L’avocat de la partie civile proclama le meurtre prémédité et mit en valeur la dégradation du rayonnement français en gastronomie. La juge, Catherine Valaie, frappa de son marteau, ordonna le silence. Leduc continuait à verser des larmes. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que le chagrin, considéré comme « exagéré, factice et inutile » par le juge, de Philipe Leduc soit balayé par la sentence ce meurtre « immoral » et qui fait « honte à toute la gastronomie française » : 20 ans de prison ferme.