Mais un soir, ce fameux 14 février, alors qu’elle passait soi -disant une nuit d’amour avec un bel inconnu qu’elle avait rencontré à une soirée, ils auraient été dérangés par un bruit suspect dans le salon. Elle croyait que c’était le cabot des voisins en face qui fouillait les poubelles dehors ; oui, car ce couple de voisins laissait, selon elle, leur chien trainer dans la rue ,tard le soir.
Il y a quelque temps déjà, le couple D avait été convoqué au tribunal parce que leur chien sans laisse, pendant une promenade , s’était jeté sur un passant et l'avait mordu. Cette histoire avait fait scandale. L’audience a commencé ; une audience pour meurtre. A la barre Catherine n'en démord pas : Elle soutient que ce n’était pas elle qui avait tué son compagnon, : « il s’était tiré une balle dans le dos tout seul. » Son avocate rapporte les faits « Alors que les deux tourtereaux avaient entendu un bruit étrange, le jeune homme avait proposé à sa Valentine d’aller regarder en bas. En effet, elle aussi avait bien entendu « un bruit sourd »Le couple D, les voisins avaient aussi entendu le même bruit suspect.
Pourtant plusieurs éléments pouvaient laisser penser que cet accident stupide n'en était pas tout à fait un : la compagne aurait tué elle-même son amant par accident ! Catherine avait affirmé qu'elle gardait une arme dans sa commode car elle craignait toujours une visite nocturne ; ensuite, elle avoua avoir aperçu une silhouette dans l’ombre à l’intérieur de sa cuisine et enfin, c’était la seule apparemment dans la maison .Elle avait bien pensé accuser son ex- mari qui aurait agi pour se venger de leur histoire passée mais son avocat confirmerait rapidement l'alibi de ce dernier : il n'avait pas bougé de son nouveau domicile.
La prévenue ne pouvait retenir ses larmes ni les sanglots dans le son de sa voix. Elle ne pouvait rien faire ; elle allait payer pour un crime qu’elle n’avait pas commis Son amant avait été , en effet, retrouvé étalé sur le sol glacé, à plat ventre ; sur son dos, les traces d'un bisou rouge carmin. Ce bisou transformé bientôt en baiser judiciaire. Catherine n’a pas de casier, le tribunal correctionnel semble choqué, troublé. L’incompréhension régnait pour ce procès effroyable qui s'est tenu ce lundi 15 février.