D’après les faits racontés par le témoin, M. Simon, qui regardait la fête du haut de son immeuble, un des plus gros ballons aurait « été explosé par un objet lancé de la fenêtre du troisième étage de l’immeuble juste en face », soit au 10 bis avenue George V et aurait « lâché sur la foule un gaz les ayant tous plongés dans un coma, d’un seul coup, tous ensemble… ». Le jeune homme de 27 ans a fait poursuivre l’enquête et le coupable du drame, Mme Aguela, a été poursuivie en justice le lendemain, dès l’aube.

La vieille femme, âgée d'environ une soixantaine d'années, a été interrogée sur la raison de ses actes. Ses motivations ont été décrites très clairement et manuscrites par un greffier : « J’ai 57 ans, je n’ai eu qu’un homme dans ma vie et il m’a quitté pour une autre femme, laide en plus. Je ne pouvais plus supporter tout ce bonheur en- dessous de ma fenêtre, il fallait que je les arrête, il fallait que j’enlève tout cet amour. » Son discours est décrit comme « ferme » et elle s'exprime sans paraître manifester aucun regret ; elle avait simplement le regard vide »note l'agent qui l'a auditionnée.

Une avocate à été appelée à réduire sa peine et le procès s’est ouvert le mercredi 17 février, dans la matinée. Il n’y avait qu’un témoin, M. Simon qui devait décrire sa vision des choses, une journaliste, un mince public et 3 juges assis derrière leur box, prèts à écouter Mme Bol, l’avocate. L’assemblée se raidit quand la jeune femme fut appelée à la barre. Elle a défendu Mme Aguela comme elle pouvait mais le crime était apparemment trop grave et son motif n’a« pas été jugé recevable». De plus, l’accusée ne cherchait pas même à se défendre, restant le regard fixe comme une folle ayant accompli sa mission, apparemment satisfaite du résultat . Une longue peine de détention à été décidé ;, le marteau a frappé la fin du procès qui dura une heure à peine.

Zelda