Cependant il existe une différence de perception de ce nouveau statut en fonction des contextes culturels et sociaux. De ce fait, la conception que chaque société a de l’adolescence influence la signification de la sexualité ainsi que la marge de décision reconnue aux jeunes par rapport à leur identité sexuelle et aux activités sexuelles autorisées. Et pourtant, la Convention internationale des Droits de l'enfant de 1989 reconnait aux mineurs de 18 ans le statut d’être humain ayant leurs propres Droits de l’Homme.
Quelques chiffres : L’âge moyen du premier rapport sexuel change de pays en pays, de continent en continent, en correspondance avec le contexte social. Certains facteurs tels que les pratiques coutumières comme par exemple les mariages précoces , le tourisme sexuel, ou encore la prévalence des viols jouent un rôle déterminant dans la vie sexuelle des adolescents.
Une enquête internationale montre que 11% des filles/garçons (dans les pays en voie de développement) et 22% des filles (en Amérique latine et Caraïbes) âgés de 15 à 19 ans ont eu leur premier rapport sexuel avant d’avoir 15 ans.Sur le territoire européen, l’enquête la plus récente sur la question a été effectuée en 2009-2010 Cette étude comparée menée dans 35 pays européens par l’OMS, sur les tendances sexuelles d’élèves de 15 ans, relève que 26% de ces jeunes avaient déjà eu des rapports sexuels. Bien qu’il ait eu une diminution des rapports sexuels précoces dans les zones industrialisées, nous observons une augmentation des maladies sexuellement transmissibles .
Cette sexualité précoce n'est pas sans risques : En effet, les adolescents ayant une activité sexuelle « précoce » sont communément associés à des comportements à risque tels que l’usage de drogue et d’alcool, la prostitution. Cependant, le fait d’avoir des rapports sexuels non protégés et/ou avec des partenaires multiples comporte une série de risques graves et de conséquences telles que les MST et des grossesses précoces non désirées. D’après l’OMS près de 15 millions d’adolescents deviennent parents chaque année.
Les moyens de contraception les plus utilisés par les jeunes sont le préservatif et la pilule, même si une bonne partie d’entre eux n’utilise aucun contraceptif ou adopte des méthodes inadéquates . Les risques d’une grossesse précoce sont beaucoup plus élevés que ceux d’une grossesse en âge adulte. Les complications pendant la grossesse et l’accouchement représentent une des causes principales de décès chez les adolescents entre 15 et 19 ans.
Le taux d’avortement ou IVG n’est pas uniforme car le recours à cette pratique varie en fonction des contextes socio-culturels. Bien que la plupart des cas d’IVG chez les adolescentes se produise en secret et clandestinité, l’OMS estime que ce nombre oscille entre 1 et 4 millions de cas chaque année .Dans les pays en voie de développement, l’OMS relève aussi un taux élevé d’avortements non médicalisés pratiqués par des personnes sans aucune expérience médicale dans des conditions d’hygiène particulièrement dangereuses.
L’abstinence est devenue un message de prévention très répandu. Ce genre de campagne invite les adolescents et les jeunes à s’abstenir de toute activité sexuelle, complète ou pas, au moins jusqu’au mariage. Les partisans de l’abstinence affirment que celle-ci est la seule méthode garantissant une protection totale tant contre les MST .
Quels sont les devoirs des Etats ?
La reconnaissance des adolescents et des jeunes, comme des êtres humains à part entière, rend les Etats responsables du respect et de l’application des droits à la sexualité et à la reproduction.Un premier pas pourrait être l’acceptation des adolescents et des jeunes mineurs de 18 ans en tant qu’êtres sexuels. Les gouvernements ont le devoir de s’adresser aux adolescents et aux jeunes en favorisant l’accès aux informations concernant la santé sexuelle et reproductive, en éliminant les obstacles qui empêchent l’accès aux mesures de contraception et aux services sanitaires, en mettant en place des campagnes de prévention contre les MST/VIH/SIDA et les grossesses précoces.
Et pour finir, un sondage réalisé à partir d'élèves de notre groupe :
Trois mots clefs pour définir la sexualité en général
Magique, féerique, inoubliable et sympathique…
Quelles seraientt les circonstances idéales pour une première fois ( lieux, climat, luminosité …) ?
Selon les élèves de notre classe un lit deux places au chaud et dans le noir….
Fantasmes particuliers ?
Faire l’amour avec une copine est ressorti plusieurs fois.
L’âge idéal ?
Selon les élèves de notre classe l’âge idéal est entre 16 et 17 ans. Billal et Nessim