Dans le billet 

http://blog.ac-versailles.fr/laiciteformelle/index.php/post/09/12/2020/Pourquoi-fauxTout

j'ai rappelé le théorème de maths que (non A) est équivalent à (A=>Tout). Cela permet de berner les gens avec la ruse suivante: 

1/ Vous partez d'axiomes faux

2/ Vous raisonnez bien

3/ Vous arrivez à la conclusion que les poules ont des dents (ou n'importe quelle intox dont vous voulez faire la pub)

 

Cette ruse est utilisée de plusieurs façons DIFFERENTES suivant les bords politiques. J'en distingue 2: 

1/ la droite radicale souverainiste

2/ la gauche radicale révolutionnaire

La DR a tendance à raisonner clairement en utilisant des axiomes assez explicites

La GR a tendance à multiplier les axiomes modaux sans raisonner (ou très peu). 

Exemple canonique: 

La DR promet du sang et des larmes, un monde dur et compétitif. Elle part de l'axiome qu'il n'y a pas d'autres systèmes qui marchent. Les raisonnements sont ensuite corrects

La GR énonce des vérités de la forme [A => des tas de choses] où A n'est non pas quelque chose de vrai ou de faux, mais quelque chose de modal. On peut résumer ça en une ligne en prenant le discours du propagandiste Plénel: 

Plenel :"Les malheurs X,Y,Z sont dus à la pauvreté"

Il s'agit là d'une VERITE. Il ne ment pas. Voici comment ensuite il triche: 

Plenel : Résolvons le problème de la pauvreté, et il n'y aura plus les malheurs X,Y,Z

Ensuite il "met en musique littéraire" cette unique contenu de fond sur des centaines de pages. Il a monté un journal qui débusque de temps à autre des cols blancs en situation d'illégalité pour "faire valoir" son journal. On peut résumer en disant: 

Plenel: "puisque j'ai démasqué Cahuzac, et que vous m'en avez tous remercié, suivez-moi tous quand je dis qu'il faut une révolution communiste"

Là encore, on est sur une logique modale et non factuelle. Il pratique un ad hominem qu'il espère positif: 

1/ ses associés jouent à la "police contre les cols blancs"

2/ lui, rappelle, face à chaque interlocuteur, que la pauvreté est forcément présente dans tous les problèmes discutés sur les plateaux télé. Ainsi ses interlocuteurs sont bloqués car ils se sentiraient coupables de répondre "Monsieur Plenel, oui, la pauvreté c'est important, mais on n'est pas en train de parler de CE PROBLEME LA".

Si un interlocuteur dit ça face à Plénel, il se verra systématiquement couper la parole par un "Vous méprisez les pauvres, vous ne voulez pas en parler, pour vous, ce n'est pas un sujet".

Je traite le profil de Zemmour au billet suivant.