Les seuls sons qui annoncent le début de la matinée sont : la machine à café, le téléphone qui sonne, le bruit de la photocopieuse, les touches du clavier, le clic incessant de la souris, le bruit des talons sur le parquet. Et cela va durer pendant toute la matinée.

La première tâche que l’on me confie : des photocopies. Alors, péniblement, je pars vers l’énorme machine qui fait un bruit même quand elle n’a rien à faire. Je commence mes photocopies, et là, bourrage papier. Je décide de m’y prendre toute seule, par pure fainéantise car le responsable est trop loin. J’ouvre le capot, observe la situation. Je prends mon temps, il va peut-être s’agir du temps fort de ma journée... A force de tirer sur les feuilles, sans les déchirer bien sûr, et de consulter les instructions de la machine, je réussis ma mission. Un coup d’œil à l’horloge m’indique que j’ai réussi à perdre 45 minutes dans cette tâche désagréable. Pas mal.

A 11h50 c’est la libération. Enfin ! Après avoir longuement entendu des ventres gargouiller, c’est l’heure de manger ! Il n’y a pas de cantine donc tout le monde va déjeuner dans la grande rue perpendiculaire à l’entreprise. Des restaurants italiens, des japonais, chinois… Il y en a de toutes les sortes. Certains employés commandent et viennent manger leurs plats sur la terrasse de l’entreprise.

Et encore une fois, 15 minutes avant la fin du déjeuner, tout le monde est là, déjà prêt à retourner à sa place, et peut-être, on ne sait jamais, à travailler.

Il y a souvent des réunions l’après-midi, et personne n’a vraiment envie d’y aller. Alors je regarde à travers la baie vitrée ce qui se passe. Je regarde la salle de réunion : personne ne parle, tous regardent les diapositives défiler et ils ont l’air de faire semblant de comprendre. Souvent ils jettent un coup d’œil à leur montre. Le temps défile lentement pour tout le personnel. Les réunions durent parfois quelques heures. Lorsque le travail est terminé les employés partent un par un et presque tous prennent le bus.