Madame, Monsieur,

À peine quatre jours après la reprise, nous sommes nombreuses et nombreux à faire le constat que nous courons droit dans le mur et que, d’ici quelques jours, « l’école va craquer ».

Malgré son rôle majeur dans la circulation épidémique, le maintien d’une « école ouverte » sans les conditions protectrices nécessaires, en présence d’un variant extrêmement contagieux, inquiète et pèse sur la sécurité des élèves, des familles et des personnels des écoles.

L’allègement du protocole sanitaire, avec notamment la fin de l’isolement des cas contacts chez les enfants de moins de 12 ans, les reculs sur les périodes d’isolement des cas positifs ou la fin des fermetures de classe dès 3 cas positifs, n’a pas de sens.

Les nouvelles consignes de dépistage, applicables depuis la reprise, sont synonymes de pressions supplémentaires sur les familles comme sur l’ensemble de la société, en l’absence d’anticipation sur les stocks de tests ou les capacités d’analyse des laboratoires.

Malgré des demandes récurrentes, la sécurisation des écoles n’a jamais été traitée de façon prioritaire (fourniture de masque chirurgicaux pour les élèves, de masques FFP2 pour les personnels, travaux sur l’aération des locaux, équipement en capteurs de CO2…).

La crise sanitaire a également fait toute la lumière sur le manque de remplaçantes et de remplaçants en cas d’absence. Aujourd’hui des centaines de classes sont fermées faute d’enseignantes et enseignants en nombre susant. Ce manque de moyens désorganise encore davantage le service public d’éducation.

Dans ce contexte, les personnels de l’Éducation nationale sont épuisés, soumis depuis de longs mois à des consignes contradictoires, annoncées la veille par voie de presse pour application le lendemain dans les écoles. Aucune aide n’est apportée pour alléger la gestion d’un quotidien largement désorganisé par la crise sanitaire, notamment pour les directrices et directeurs d’école. Aujourd’hui nous exigeons que les règles de fonctionnement des écoles soient revues, que des moyens humains soient engagés et que des équipements protecteurs soient fournis pour garantir un environnement sécurisé pour les élèves et les personnels.

Pour ces raisons, nous serons en grève le jeudi 13 janvier.

En comptant sur votre soutien,

         Un collectif d’enseignants de Savigny/Orge