projet sciences et humanité st2s

Une fois n'est pas coutume, nous nous réveillons sous des trombes d'eau. Heureusement l'averse ne dure pas et nous laisse espérer une belle journée. Nous découvrons à la lumière du jour notre hôtel luxueux et notamment sa magnifique piscine. Un arbre majestueux se dresse au milieu d’une eau turquoise et translucide.

Justement la matinée est consacrée à la visite d'un lieu unique où la nature est une condition essentielle à la vie harmonieuse de l'homme : Auroville. Fondée par Mirra Alfassa (dite "la Mère") en 1968 et s'appuyant sur les préceptes de Sri Aurobindo, cette communauté eut le projet de bâtir une ville unique où matière et esprit ne font qu'un et où les hommes expérimentent une nouvelle façon de vivre ensemble. Nous sommes accueillis par deux jeunes Français effectuant leur service civique. Après une courte vidéo d'introduction à la dimension spirituelle et philosophique du lieu, nous marchons jusqu'au Matrimandir, à l'architecture imposante et symbolique de l'esprit d'Auroville dans lequel les Aurovilliens viennent se recentrer sur eux-mêmes.

C'est au moment où nous nous trouvons face à ce globe aux mille boucliers d'or que nous rejoint Michael, un Aurovilliens d'origine française vivant cette expérience depuis neuf ans. La visite prend une toute autre tournure. Au gré d'une discussion passionnée, un voile se lève sur la démarche des Aurovilliens et les questions de nos éléves fusent pour mieux appréhender ce mode de vie alternatif tout en conservant un regard critique. 

En cheminant vers le pavillon de France, nous admirons un arbre étonnant, le banyan. Il a la particularité de se développer à partir de ses branches qui en tombant vers le sol forment autant de nouvelles racines. Le banyan n'est pas un, il est multiple. Il est une véritable forêt à lui seul.

Nous retrouvons Michael qui est toujours aussi captivant. Les élèves se passionnent et posent mille questions. Quelle chance d'avoir une vue de l'intérieur de ce laboratoire politique, économique, social, culturel... qui interroge nos propres modes de fonctionnement tout en ayant conscience de ses limites et obstacles. 

Il nous faut finalement interrompre les échanges pour regagner notre hôtel où un dernier repas indien est servi. L’après-midi se partage entre farniente à la piscine et temps calme dans les chambres, où nous bouclons nos valises une dernière fois. Nous prenons la route pour l’aéroport de Chennai. Une longue nuit de voyage nous attend.