Critique de "Timbuktu" par Laura Pagniez

Timbuktu d’Abderrahmane Sissako a reçu le prix du jury œcuménique et le prix françois-chalais en 2014 récompensant les valeurs du journalisme. Ce film du genre « dramatique » a été scénarisé par Abderrahmane Sissako et Kessen Tall.
Timbuktu évoque l’arrivée d’islamistes radicaux au Mali qui prennent en « otage » un ville...

... Timbouctou, où ils imposent les règles les plus rigoristes et très violentes de la charia. Ils coupent toute liberté de loisir comme le football ou la musique et les habitants qui ne s’y plient pas seront jugés, punis dans d’atroces souffrances, battus et parfois lapidés jusqu’à la mort.
En parallèle, une famille de Touaregs vit sous la tente et incarne le mode de vie nomade des éleveurs du Sahel. Ils recevront la visite de djihadistes, le père est jugé puis exécuté pour avoir tué son voisin Kidane à la suite d’une dispute qui tourne mal. La famille disloquée est brisée, une mère et une fille séparées …
Ce film très touchant entre une famille, une ville sous pression qui reste solidaire et des islamistes prêts à tout pour imposer leurs règles donne une force au scénario et aux acteurs. Timbuktu tourné en Mauritanie dans des décors magnifiques et désertiques met en avant les difficultés de tourner au Mali.
Ce film s’inscrit dans une actualité qui fait peur mais qui est très réaliste, Les décors et le jeu des acteurs laissent sans voix.
Laura Pagniez, élève de seconde, lycée Jean-Jacques Rousseau, Montmorency