Critique de "Timbuktu" par Laura Pagniez
Par Jean-Jacques Rousseau le 28 mars 2015, 23:40 - Critiques de films - Lien permanent
Timbuktu d’Abderrahmane Sissako a reçu le prix du jury œcuménique et le
prix françois-chalais en 2014 récompensant les valeurs du journalisme.
Ce film du genre « dramatique » a été scénarisé par Abderrahmane Sissako
et Kessen Tall.
Timbuktu évoque l’arrivée d’islamistes radicaux au Mali qui prennent en « otage » un ville...
... Timbouctou, où ils imposent les règles les plus rigoristes et très
violentes de la charia. Ils coupent toute liberté de loisir comme le
football ou la musique et les habitants qui ne s’y plient pas seront
jugés, punis dans d’atroces souffrances, battus et parfois lapidés
jusqu’à la mort.
En parallèle, une famille de Touaregs vit sous la tente et incarne le
mode de vie nomade des éleveurs du Sahel. Ils recevront la visite de
djihadistes, le père est jugé puis exécuté pour avoir tué son voisin
Kidane à la suite d’une dispute qui tourne mal. La famille disloquée est
brisée, une mère et une fille séparées …
Ce film très touchant entre une famille, une ville sous pression qui
reste solidaire et des islamistes prêts à tout pour imposer leurs règles
donne une force au scénario et aux acteurs. Timbuktu tourné en
Mauritanie dans des décors magnifiques et désertiques met en avant les
difficultés de tourner au Mali.
Ce film s’inscrit dans une actualité qui fait peur mais qui est très
réaliste, Les décors et le jeu des acteurs laissent sans voix.
Laura Pagniez, élève de seconde, lycée Jean-Jacques Rousseau, Montmorency