VERSION 1

   Nous (un pronom personnel renvoie à un nom déjà évoqué) sommes allés ce jeudi 7 octobre à 20h30 au Théâtre du Voyageur, afin d'assister à une représentation du Misanthrope de Molière (comment distinguer  le titre du personnage ?), mis en scène par Chantal MELIOR. Le théâtre se situe à la gare d'Asnières d'où son nom. La pièce raconte l'histoire d'Alceste, misanthrope, et de Philinte, son ami (s'agit-il de l'argument principal de la pièce ?). L'oeuvre originale commence in medias res par une dispute entre Alceste et Philinte, contrairement à la représentation de Chantal MELIOR qui commence par un air d'opéra (en quoi n'est-ce pas un début in médias des ?). Les personnages sont membres d'un orchestre, Alceste est le chanteur, Philinte le chef-d'orchestre, Célimène est contrebassiste et Éliante est violoniste. Les spectateurs sont immergés dans la loge de Célimène, amante d'Alceste, ce qui montre une mise en abyme du théâtre dans le théâtre (en quoi cette précision relève-t-elle du genre de la critique ?). Ce prologue nous plonge dans la pièce et met en place un état d'attente. Nous allons donc montrer en quoi cette pièce est moderne. (L'objet d'une critique est-il de montrer quelque chose ?) 

   Dans la pièce, Alceste fuit les autres personnages et est parfois hors scène (comment cela ?), en fonction de la place du spectateur (qu'est-ce que cela signifie ?), comme dans la scène du piano (V,1) (Mettez-vous à la place du lecteur qui n'a peut-être jamais lu la pièce et qui n'a pas assisté à la représentation). Il tourne de temps en temps le dos au spectateur, ce qui montre l'existence du 4ème mur (en quoi cette remarque relève-t-elle du genre de la critique ? Que voulez-vous signifier au lecteur par là ?).
   (Quel est le lien ici avec ce qui précède ?) Chaque détail de la mise en scène est réfléchie, comme par exemple le jeu de lumière (s'agit-il d'un détail ?). Lors de la scène du piano (V,1), l'oeil du spectateur est attiré par Alceste qui parle, alors que ce dernier est dans l'obscurité, comparé à Phlinte qui parle peu mais qui est mis en avant par la lumière. Son rayonnement est accentué par sa chemise blanche. (Quel est le lien avec l'idée précédente ?) Concernant les costumes, Célimène est complètement moderne dans sa tenue (Le lecteur va-t-il pouvoir se l'imaginer ?)

   (Quel est le lien ici avec ce qui précède ?) Par rapport au jeu des acteurs, on peut supposer (pourquoi ? Le texte le suggère-t-il ?) que Philinte est le chef d'orchestre car son rôle dans la pièce est de convaincre et de diriger Alceste (en est-il pour autant le CHEF d'orchestre ? Réussit-il à conduire Alceste ?). Quant à Alceste, c'est un artiste incompris et dans la retenue (comment cette idée se manifeste-t-elle ?), contrairement à l'Alceste excessif de Molière qui appauvrit (jugement qui mérite d'être étayé) la pièce, ce qui permet de rendre la représentation plus intéressante (en quoi ?) et plus mélancolique.
   (Quel est le lien ici avec ce qui précède ?) Le choix des acteurs est aussi très important (est-ce le bon terme ?). Celui qui interprète Alceste (pourquoi cette périphrase ?) est grand et costaud mais aussi recroquevillé sur lui ce qui permet d'accentuer la rondeur du personnage. (Quel en est l'intérêt pour la pièce ?) Le jeu théâtral est lui aussi moderne grâce à Célimène (s'agit-il bien du personnage ?) qui "casse" l'alexandrin et son rythme (est-ce suffisamment éclairant pour le lecteur ? Peut-il se faire une idée précise du jeu ?)

   On peut donc dire que cette pièce est moderne, chaque détails a été réfléchi et a son importance. La pièce est esthétique (l'avez-vous montré ?) et agréable (est-ce un terme propre à convaincre le lecteur à se déplacer ?) à regarder grâce à l'actualisation du Misanthrope (s'agit-il du personnage ?). Cependant même à la suite de cette modernisation, l'alexandrin reste toujours difficile à suivre (ce terme manque de précision). (Cette dernière phrase semble ouvrir une nouvelle idée ; est-ce bien le lieu pour l'aborder si rapidement ?)

VERSION 2

Jeudi 6 octobre, la classe de Première ES 3, du Lycée Léonard de Vinci, s’est rendue à une représentation du Misanthrope, de Molière.  La pièce se tenait au théâtre du Voyageur, non loin des quais de la gare d’Asnières, d’où la référence au nom (expression maladroite : à retravailler en conservant la même idée).

Nous pensions assister à une pièce classique et démodée, mais nous fûmes surpris d’assister à une pièce très actuelle. En effet, Chantal Melior, la metteuse en scène, dispose d’une liberté totale sur la présentation de l’œuvre, ce qui n’est en revanche pas le cas pour le texte. Les répliques du 17ème siècle devaient rester telles quelles et étaient ainsi dur (à quel nom renvoie cet adjectif qualificatif ?) à suivre, notamment par la lourdeur des alexandrins (est-ce le mot juste qui sous-tend un jugement de valeur sur le style de Molière ?).

La modernité de la pièce se voit directement dès son prologue ; le spectateur entre dans l’œuvre avec l’apparition d’une scène de concert classique. Les trois protagonistes sont des musiciens. Ce choix est très intéressant puisque Philinte, raisonneur et conseiller, devient chef d’orchestre et Alceste, mélancolique et incompris, devient artiste. De plus, la metteuse en scène sait faire du personnage d’Alceste, un être réservé et solitaire, et non excessif.  L’acteur jouant Alceste (qui est cet acteur ? Ne connaissez-vous pas son nom ?) occupe l’espace, il fuit les autres acteurs et le public - en se mettant de dos - renforçant dans ses déplacements une certaine forme de misanthropie. Il est souvent recroquevillé sur lui-même, ce qui est en opposition avec la carrure de l’acteur qui est plutôt forte ; ce choix amplifie le caractère ambigu de l’atrabilaire amoureux. Le choix des vêtements - chemise et costumes trois pièces -, ainsi que du lieu - loge - sont aussi des preuves de modernité.

La mise en scène est recherchée sur la modernité mais aussi sur l’esthétique. Chaque détail a son importance et sa symbolique. Prenons par exemple le cas des jeux de lumière. Dans une scène de dialogue entre Philinte et Alceste, Philinte est lumineux par le reflet de la lumière sur sa chemise blanche et Alceste est dans l’obscurité ; or, l’œil du spectateur est attiré sur ce dernier qui prend la parole. Ce choix de lumière amplifie d’avantage (ce terme écrit de cette façon signifie en moyen français "par un avantage" ; mais c'est une autre valeur -"de plus" - que prend l'expression au XVe siècle et qui modifie sa graphie, celle que nous connaissons aujourd'hui) le sentiment dramatique du misanthrope. De plus, certaines scènes sont remarquables pour leur esthétique, puisqu’elles ressemblent à des peintures qui utiliseraient le clair-obscur.

Malgré l’aspect tragique du misanthrope, la pièce n’en reste pas pour le moins comique. Les acteurs jouent de manière très expressive, au point que les deux personnages des marquis sont hilarants !

Nous vous conseillons vivement d’aller voir la pièce du Misanthrope par la troupe du Théâtre du Voyageur, pour découvrir ou redécouvrir l’œuvre de Molière d’un point de vue plus actuel. 

VERSION DÉFINITIVE

Jeudi 6 octobre, la classe de Première ES 3, du Lycée Léonard de Vinci, s’est rendue à une représentation du Misanthrope, de Molière.  La pièce se tenait au théâtre du Voyageur, non loin des quais de la gare d’Asnières. Son emplacement a influencé le nom du théâtre et fait référence aux voyageurs de train.              

Nous pensions assister à une pièce classique et démodée, mais nous fûmes surpris d’assister à une pièce très actuelle. En effet, Chantale Melior, la metteuse en scène, dispose d’une liberté totale sur la présentation de l’œuvre, ce qui n’est en revanche pas le cas pour le texte. Les  répliques du 17ème siècle devaient rester telles quelles  et  étaient ainsi dures  à suivre,  notamment par la présence d’alexandrins.

La modernité de la pièce se voit directement dès son prologue ;  le spectateur entre dans l’œuvre avec l’apparition d’une scène de concert classique.  Les trois protagonistes sont des musiciens. Ce choix est très intéressant  puisque Philinte, raisonneur et conseiller, devient chef d’orchestre et Alceste , mélancolique et incompris, devient artiste. De plus, la metteuse en scène sait faire du personnage d’Alceste, un être  réservé et solitaire, et non excessif.  L’acteur, François Louis, occupe l’espace, il fuit les autres acteurs et le public – en se mettant de dos- renforçant dans ses déplacements une certaine forme de misanthropie. Il est souvent recroquevillé sur lui-même, ce qui est en opposition avec la carrure de l’acteur qui est plutôt forte ; ce choix amplifie le caractère ambigu de l’atrabilaire amoureux. Le choix des vêtements  –chemise et costumes trois pièces, ainsi que du lieu –loge-sont aussi des preuves de modernité.

La mise en scène est recherchée sur la modernité mais aussi sur l’esthétique. Chaque détail a son importance et sa symbolique. Prenons par exemple le cas des jeux de lumière. Dans une scène de dialogue entre Philinte et Alceste, Philinte est lumineux par le reflet de la lumière sur sa chemise blanche et  Alceste est dans l’obscurité ; or, l’œil du spectateur est attiré sur ce dernier qui prend la parole. Ce choix de lumière amplifie davantage le sentiment dramatique du misanthrope. De plus, certaines scènes sont remarquables pour leur esthétique, puisqu’elles ressemblent à des peintures qui utiliseraient le clair-obscur.

Malgré l’aspect tragique du misanthrope, la pièce n’en reste pas pour le moins comique. Les acteurs jouent de manière très expressive, au point que les deux personnages des marquis sont hilarants !

Nous vous conseillons vivement d’aller voir la pièce du Misanthrope par la troupe du Théâtre du Voyageur, pour découvrir ou redécouvrir l’œuvre de Molière d’un point de vue plus actuel.