La France est depuis des siècles une terre d’accueil. En particulier entre 1870 et 1914 où l’immigration italienne est très importante et entraîne de nombreuses réactions.

 Au XIXème siècle, la France est touchée par la dénatalité et la Révolution industrielle ; elle a donc besoin de mains-d’œuvre. Les italiens sont attirés par une vie moins nomade, leur semblant plus organisée, plus sûre : 240 000 italiens y vivent déjà en 1880. Ils s’installent dans de jolis villages, bâtis par les concessionnaires des mines pour loger les ouvriers étrangers, et s’occupent des travaux que refusent les locaux (comme les mines).

 Cependant, ce phénomène est mal vécu par les français de souche, qui ont l’impression d’être envahis et qui considèrent leur « race » comme entamée. Selon le Tract de 1903 édité par la Ligue de la Patrie Française, toute la Provence est touchée : « A Toulon, le mal sévit avec autant de violence qu’à Marseille ». Les français cultivent une telle haine à l’égard des italiens qu’ils deviennent racistes et violents.

Premier heurt entre ces deux peuples, le 16 août 1893 : 400 italiens travaillant aux salines sont attaqués par une foule déchaînée. Résultat : sept morts et des dizaines de blessés. Même la police nationale voit les ouvriers italiens comme des « tapageurs » et des «  très mauvais sujets », et n’hésite pas à dénoncer les clandestins.

 

Néanmoins, certains patrons y voient un intérêt. «  Les italiens possèdent des qualités complémentaires de celles des ouvriers français. Ils se chargent des besognes que n’acceptent pas nos nationaux. Ce ne sont donc pas des concurrents pour nous, mais plutôt de très utiles collaborateurs, sans lesquels nous aciéries seraient infiniment moins prospères. » écrit G.Reynaud, dans La colonie italienne d’Homécourt.

Le 26 juin 1889, la loi sur la naturalisation est écrite et appliquée. Les italiens peuvent donc être citoyens français; si ceux-ci ont justifié d’une résidence non interrompue pendant dix ans; si ils ont apporté de l’aide à la France ou encore si ils ont été attachés au service militaire dans les colonies ou les protectorats français; ou si ils ont épousé une française. Les étrangers peuvent ainsi jouir de tous leurs droits civils et politiques attachés à la qualité de citoyen français. Mais ils ne peuvent être qu’éligibles aux assemblées législatives que dix ans après le décret de naturalisation.

 L'immigration italienne fut donc très controversée et marqua fortement les esprits français.

 

 

 

 

Écrit part Laurine.G & Kelly.B