Voyage à Dublin grâce à Desiderius Erasmus Roterodamus
Compte-rendu de la mobilité individuelle d'un élève en classe de Terminale
Durant l'année 2024, en février et mars, je suis parti en Erasmus pendant 2 semaines. Suivez le récit de mon voyage dans cet article qui, je l'espère, vous apprendra bien des choses.
~: Les Trajets :~
Sachant que le train pollue 10 fois moins que l'avion pour le même trajet, il est évident que j'ai fait les trajets pour atteindre Dublin de manière «écoresponsable en prenant » le train, et le bus. Je mets ici ce terme entre guillemets car je considère qu'il est hypocrite, puisque c'est en réalité pour la survie de l'humanité et des générations futures et actuelles que des mesures commencent à être prises au niveau de la société, et non pour l'environnement. Voilà 150 ans que l'humain est tout à fait conscient de son impact sur l'environnement, mais c'est seulement lorsqu'il se rend compte qu'il en est dépendant qu'il réagit, mettant par-dessus le marché sa conscience écologique comme cause de sa réaction. Parenthèses à part, il m'a fallu ainsi 22h de trajet pour arriver à Dublin : de chez moi à la gare du Nord où j'ai pris l'Eurostar jusqu'à la gare St Pancras à Londres, puis à pied jusqu'à la Victoria Coach Station dans Londres (cela prend 1h mais j'avais 5h à ma disposition pour m'assurer de mon arrivée à temps), puis en bus jusqu'à Dublin, avec environ 3h de ferry. Au terme de mon séjour, je suis parti à 20h et suis arrivé vers 19h30 le jour suivant. Bref, après deux semaines dans une famille dublinoise tout à fait sympathique, j'ai été surpris de me sentir comme soulagé en rentrant chez moi. Je ne sentais aucune hâte particulière de rentrer, mais celle-ci m'a surpris une fois en France –sentiment inhérent au voyage, je suppose.
~: Les Journées :~
Durant mon temps à Dublin, j'ai suivi tous les matins deux cours de préparation au Cambridge Certificate, d'abord de niveau B2 la première semaine, puis C1 la seconde, car mes professeurs me firent changer de niveau pour m'adapter à mon évolution.
L'après-midi, la plupart du temps, j'ai participé à des activités culturelles et locales de Dublin, où je me suis efforcé de toujours trouver à communiquer avec quelqu'un, que ce soit durant la visite guidée du centre-ville, où j'ai découvert Dublin centre et ses différentes rues de bâtiments tous similaires dans une même rue (c'est-à-dire suivant une cohérence architecturale changeante à chaque rue), ses colonnes d'ordre toscan, dorique ou ionique devant presque chaque maison, étonnant pour le français que je suis, et son Temple Bar avec ses rues pavées, ses bars rouges ornés de végétation et ses Guinness, les bières typiques, ou encore durant la marche vers la National Gallery.
~: Le Cadre :~
La Portobello House, anciennement manoir du peintre expressionniste Jack B. Yeats, est maintenant l'école d'anglais dans laquelle j'ai suivi mes cours. Certains d'entre vous connaissent peut-être William B. Yeats, le dramaturge, et il est bon de savoir qu'il fut le père de Jack. Toute cette famille comportait des membres plus ou moins artistes influents d'Irlande et de leur époque. J'ai pu, au fait, découvrir dans Dublin de nombreuses références à des auteurs irlandais, comme Samuel Beckett, qui possède un pont en forme de harpe à son nom, ou Oscar Wilde, dont une belle statue cravatée et costumée en pierre colorée trône dans un parc, ou d'autres politiques ayant participé à l'indépendance du pays. Fiers sont les irlandais de leurs artistes, auteurs et hommes politiques, indubitablement.
Durant cette période, la météo irlandaise fut une londonienne clémente : légère pluie ou temps nuageux, mais le Soleil n'a pas rechigné à nous rendre quelques douces visites. Bien sûr, il peut arriver que la pluie se lâche, et qu'on entende émaner de l'Irlande de la voix des natifs familiers un aigri ou résilié "It's pissing rain !", mais je m'y attendais, aussi avais-je pris mon parapluie, indispensable entre autres pour toute visite là-bas.
~: Un peu d'histoire :~
De plus, prouvé par la Grande Famine d'Irlande entre 1845 et 1852 qui fit presque 1 million de victimes et celle de 1780 qui fut estimée de même ampleur, les irlandais ont toujours dépendu et dépendent aujourd'hui encore de leur omniprésente pomme de terre. À chacun des très bons repas de ma famille hôte, j'avais des pommes de terre frites, en purée, ou généralement en "potatoes" dans un bol à part, accompagnées de garlic bread, des tartines de pain baguettes grillées puis frottées à l'ail, je crois, mais je ne connais pas la recette précise. Enfin, pas encore, car je prévois de la rechercher, tant ils étaient agréables à avoir jouxtés au plat principal.
L'accent irlandais est plutôt mâché au sud de Dublin et plus chantant au nord, faisant de Dublin une sorte de limite. Dans tous les cas, j'ai remarqué que les sons /eu/ (pardonnez mon ignorance de l'alphabet phonétique, je me débrouille comme je peux) comme dans "but", ou "luck" sont prononcés à l'irlandaise avec un /O/ ouvert (celui de "Paul" ou de "come").
Enfin, les églises et cathédrales sont définitivement à voir pour les curieux d'architectures, car leur influence hiberno-viking est tout à fait surprenante et magnifique.
J'ai encore des centaines de choses à dire, mais je pense que vous avez compris l'essentiel, et que vous êtes désormais parés pour un futur voyage dans ces eaux-là !