Mon échange à Nürnberg en Allemagne, du 19 au 29 juin 2017
Au début de l’année de Seconde, je ne voulais pas faire d’échange, ayant déjà fait un lors de ma classe de 4ème. Cependant, quelques semaines plus tard, on nous a forcé à en faire un, même si on ne voulait pas. J’ai alors décidé de positiver et de me dire que cette correspondante, contrairement à celle de 4ème, sera beaucoup plus gentille. Ma correspondante est venue en avril chez moi, et je me suis rendue à Nürnberg en juin.
Elle était dans la même classe que moi, l’équivalent de la Seconde allemande. Elle allait au Hans Sachs Gymnasium, on s’y rendait soit par U-Bahn (métro) ou par vélo, le vélo étant une grande partie de leur moyens de transports. J’ai remarqué que les lycées allemands avaient beaucoup plus de classes et d’élèves qu’au LFA , et ils étaient beaucoup plus grands. Le bâtiment principal était grandiose, avec des grandes portes de bois donnant sur un escalier central; il y avait au moins 4 étages. Ma correspondante, Jasmin, avait cours dans une extension du bâtiment (pas du tout comme les préfabriqués, c’était un vrai bâtiment en béton avec encore 4 étages). J’ai été très surprise quand j’ai remarqué des signes nazis dissimulés par des fleurs sur le sol. Les salles sont grandes, spacieuses, et une classe reste dans la même salle pour tous les cours. Il y a une cantine, mais très peu de personnes y vont, ils vont plutôt au supermarché acheter des sandwichs, où au döner (ce que nous avons souvent fait). L’école est plus “libérale”: il n’y a pas de code vestimentaire, il n’y a pas de barreaux comme au LFA pour empêcher les élèves de sortir.
Concernant les cours, l’école n’est pas laïque car ils enseignent la religion; ce n’est pas le même apprentissage que l’on a eu au collège lorsqu’on a étudié les religions, car là, ils étudiaient et analysaient vraiment chaque couplet de la Bible. Ensuite, les cours commencent plus töt (à 8 heures) mais finissent aussi plus tôt (vers 13h30) afin que les élèves puissent faire des activités en sortant de l’école; un jour, nous nous sommes rendues à un parc de trampoline, un autre à un centre commercial. Les classes ne font que 45 minutes, et les élèves sont obligés de faire de l’art plastique, de la musique et de l’informatique. Etonnement, les cours de sports n’étaient pas mixtes car certains parents craignaient que leurs enfants soient “distraits” par la présence du sexe opposé. L’enseignement est moins interactif avec la classe, mais je pense que cela dépend surtout du type de professeur, et ces derniers donnent beaucoup moins de devoirs qu’en France.
Pendant les cours, je ne faisais pas grand chose à part lire un livre ou faire des notes sur mon carnet. En effet, les personnes parlaient beaucoup trop vite et n’articulaient pas assez pour que je puisse suivre les cours. Cependant, en cours de français, Gabriel (qui était un autre correspondant venant du LFA) et moi assistions la professeure et nous aidions les élèves dans la compréhension du cours. Lorsque je ne comprenais pas tout ce que les professeurs disaient, je demandais à Jasmin ou une autre personne de m'expliquer, et ils trouvaient toujours un moyen de me faire comprendre, que ce soit par l’allemand, le français ou même l’anglais.
Du côté des activités, nous avons visité la ville de Nürnberg avec sa famille. C’est une ville qui avait été complètement détruite par la Seconde Guerre Mondiale, Nürnberg étant l’ancien siège nazi. Avec la mère de Jasmin, nous avons visité le musée sur l’histoire nazie. L’endroit est vraiment impressionnant, surtout car on peut voir tous les plans qu’Hitler voulait exécuter, notamment plusieurs énormes stade/bâtiment à l’effigie de la race aryenne. Lorsqu’on est sorties du musée, nous étions lourdes d’émotion. Un soir, sa famille m’a amenée dans un célèbre Biergarten: on y trouve de la cuisine typique, et évidemment, de la bière. J’ai également acheté beaucoup de choses, parce que tout est considérablement moins cher là-bas, que ce soit à manger, des produits de beauté, des habits...
Pour conclure, mon expérience à Nuremberg était très bonne; j’ai été accueillie très chaleureusement par une famille vraiment gentille et qui voulait vraiment m'immerger dans leur culture. Là-bas, j’ai réalisé lorsqu'on a un petit souci de vocabulaire, les gens s’en fichent - ils vont m’aider à me faire comprendre, ce qui m’a rendue plus à l’aise à l’oral que je ne l’étais avant. Je recommanderais cette expérience à tous les nouveaux secondes, même si l'organisation de l’échange devrait être plus claire pour les élèves et leurs parents.