Mosaïque
Par Desqueyroux Thomas (Collège Nicolas Copernic Montmagny 95) le 21 mars 2018, 22:23
Hier, en cours, dans ma classe de 3ème, notre professeur de Français nous demande d’écrire un texte sur le travail, un sujet inconnu pour moi. Évidemment nous avons des contraintes qui m’énervent légèrement car nous n’avons pas la liberté d’écrire ce qui nous passe par la tête. Nous devons écrire au présent, insérer la description précise et complète d’un lieu, décrire un personnage et montrer un personnage pour qui la situation est soit positive, soit négative.
Je mets énormément de temps à trouver le domaine dont je pourrai bien parler, je décide d’en discuter avec des camarades, le temps de trouver mon idée. Pour commencer mon histoire, je fais un premier brouillon que je relis plusieurs fois pour plus ou moins le modifier. Une fois qu'il me paraît le mieux possible, c'est à dire qu'il me plaît, qu'il a du sens et qu'il se rapproche de ce que j’attendais, je le recopie au stylo bleu car je n'aime pas écrire mes histoires au stylos noir. Quand j’écris, je préfère utiliser du bleu plutôt que du noir, je trouve que le bleu est une couleur qui m'aide plus facilement à apprendre.
De temps en temps mes histoires s'inspirent de moi, de ma famille, de la vie que j'aurais pu avoir, si elle avait été un peu différente de celle-ci. Ces travaux d'écriture m'aident à extérioriser mes peines ou justement à partager mon bonheur. Dans l'histoire que je viens d'écrire, je suis le personnage principal, je me suis mis dans mon histoire pour être plus inspiré. Quand je n'ai plus d'imagination je me demande ce que je ferais à la place du personnage. Je me suis inspiré de ce qui m'arrive (en gros) en ce moment, à cette expérience que j'attends impatiemment, j’écris cela comme si je me projetais vers l'avenir. Je trouve cette inspiration dans mes rêves, dans ce que j'aimerais faire ou avoir. Je m'inspire aussi de la réalité, du monde qui m'entoure, de ce que je vis, de ce que je ressens. J'aime créer différents « mondes » avec mon imagination et le partager avec d'autres personnes voulant s'évader de la réalité. Je veux leur montrer qu'ils peuvent évader leurs esprits en dehors de leur réalité étouffante, en les soulageant pour pouvoir les laisser respirer. Je ferme tout de suite les yeux afin d’imaginer une histoire à la fois réelle mais aussi originale. Après avoir trouvé mon idée, je vais très vite pour écrire parce que j’ai une méthode qui me permet d’écrire l’histoire en même temps que j’imagine son déroulement avec des images dans ma tête.
Pour trouver l’idée principale de mon histoire j’ai cherché un métier que je connais un minimum dans la vie de tous les jours. Je réfléchis longtemps jusqu’à ce que je trouve le métier de contrôleur dans le bus. Pourquoi ce métier ? Parce que je prends le bus presque tous les jours et les contrôleurs je les vois quelques fois. J’essaye d’imaginer un objet qui peut révolutionner ce métier, le rendre plus facile car le sujet est d’inventer une histoire ou nous mettons en scène un ou plusieurs personnages pour qui la science et la technique changent le travail. Pour m’aider à imaginer l’objet je me pose des questions sur le travail que j’ai choisi. Comment les contrôleurs de bus peuvent contrôler les gens plus vite et plus efficacement ? J’ai une idée, un gadget qui peut analyser tous les passagers dans le bus et dire s’ils fraudent ou pas. J’ai mon idée, il ne me reste plus qu’à inventer une histoire à partir de cet objet et montrer qu’il rend ce métier plus facile. Mon personnage principal, je l’appelle Michel, car je m’inspire de la vie de tous les jours pour trouver ce nom, et mon entraîneur de Basket s’appelle Jean-Michel. Je trouve que ce nom colle bien avec mon personnage.
Dans un premier temps, le fait que le sujet nous soit imposé réduit mon champ d’imagination. Ce qui me parait le plus compliqué c'est de trouver un sens à l'histoire, le pourquoi du comment. J'ai beaucoup de mal à écrire des histoires courtes car, une fois lancée, tout me vient en tête, des fois j'ai même du mal à m'arrêter. Malheureusement, le bruit conséquent de tous les élèves m’empêche de rédiger la fin calmement. L'heure de français se termine tandis que je n'avais même pas fini la rédaction, je préviens le professeur que je comptais finir le travail écrit à la maison. A la fin de mon texte je réalise que je n’ai pas conjugué les verbes au présent mais à l’imparfait et au passé simple, je suis vert de rage : je dois tout remettre au présent ! Au début c’est un peu dur de trouver l'inspiration en plus j'ai peur de ne pas faire assez de lignes car le prof en demande une trentaine mais à la fin j'en fais 64 ! Je lis mon texte. Il me plait. Je suis fier !
J'aime écrire, je trouve que c'est une belle forme pour s'exprimer ; c'est sûr, il y en a d’autres mais l'écriture n'est pas forcément publique, elle peut être personnelle, ça peut être une confidence, une histoire pour soi-même ou tout simplement un lâcher prise. Ecrire tout ce qu'on ressent et sans que personne ne nous dise quoi faire ou comment faire. Écrire à sa façon. Ça peut être aussi un moyen de se rassurer, pour évacuer ce qu'on a à l'intérieur de nous, ça peut être des mots, un poème, une déclaration, des choses qu’on ne veut pas faire partager. Laisser parler son imagination est la meilleure inspiration et personne ne peut nous l'interdire.