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L'animation fut menée par Catherine Garcia, bénévole à l'association "Artisans du monde". Catherine Garcia était institutrice et donc connaît bien les jeunes.

Elle nous a présenté son association : l' une des plus anciennes car elle a été fondée en 1974. L'idée du commerce équitable est d'acheter aux petits producteurs leurs produits à un prix plus juste (d'où le mot "équitable") et les revendre sans intermédiaire. Les paysans sont ainsi assurés de vendre leurs produits mais en échange ils s'engagent à envoyer leurs enfants à l'école. Les ventes sont réalisées dans 170 magasins en France. Il y a 5 000 bénévoles qui mènent des actions de sensibilisation et d'information. Tous les produits d’"Artisans du monde" sont bios mais le logo Bio (par exemple AB) peut ne pas figurer sur l'emballage (il faut acheter le logo et c'est trop cher pour ces paysans! ) mais les produits qui sont en vente à "Artisans du monde " sont issus d'une agriculture sans insecticide ni engrais chimique.

Voici deux petites anecdotes que Mme Garcia nous a racontées.Celle de la confiture :

Un jour, le PDG de Solidarmonde, qui est la centrale d'achat d'" Artisans du monde"  vient au Laos pour discuter des prix avec les producteurs et voit un jardin d’arbres fruitiers dont beaucoup de fruits sont tombés au pied des arbres. Il y avait des manguiers, des pamplemoussiers…Le PDG propose alors aux producteurs de faire des confitures avec ces fruits. Alors, ils se regroupent en coopérative.

Ils commencent à faire des confitures mais, au lieu de sucre, ils mettent de l’huile de palme pour selon eux, mieux conserver les fruits . Mais le PDG revient les voir et leur dit que chez nous, en Europe on met du sucre dans les confitures et non de l'huile de palme :  s'ils voulaient les vendre il faudrait mettre du sucre à la place de l'huile. La confiture est maintenant très appréciée grâce au sucre de canne appelé le "Macobado" et qui vient des Philippines par bateau (Artisans du monde fait tous ses transports par bateau, moins polluants que l'avion et moins cher).

Voici une autre histoire : un village d’artisans, Ndem, au nord-est du Sénégal, dans le Sahel  était de plus en plus abandonné par ses habitants. Tous les hommes partaient à Dakar, les femmes et les enfants restaient au village mais n'avaient plus de bois et elles devaient faire tous les jours des kilomètres pour aller chercher de l'eau.

L'un des hommes, petit-fils de marabout, qui était allé faire ses études en France et qui s’était marié à une française revint un jour dans son village. Quand il arriva, il vit un village triste, abandonné. Alors il  demanda de l’aide au gouvernement et des puits furent construits près du village. Du coup les femmes n'avaient plus besoin de passer leur journée à chercher de l'eau. Les hommes aussi revinrent et le village se ranima. Les femmes  recommencèrent à tisser, les hommes refirent de la métallurgie, de la poterie, des statuettes… et ils purent vendre leur artisanat à "Artisans du Monde" . Grâce à cet argent, le village construisit une école et la vie reprit comme avant.

Et surtout plus personne ne coupe d' arbres à Ndem !  on a trouvé un autre combustible : les coques d’arachide... à suivre sur le site internet du village