A l'école primaire, le temps sur un même exercice doit être de quelques minutes, donc faire 1h ou 1h30 non stop sur un même exercice, est source de tension ou d'inefficacité.

Si votre enfant "bloque", proposez-lui de scinder l'exercice en deux ou trois temps/parties.

Entre chaque exercice, il va se lever, boire, parler,... puis il s'y remet. Cette "micro-coupure" permet au cerveau de se recentrer. 

Ne lui faites pas de reproche, au contraire, incitez-le/la à faire ces micro-coupures. (Profitez-en pour échanger des mots gentils, des sourires, un câlin...)

Que vous soyez disponible, en télétravail ou devant travailler en extérieur, mettez-vous d'accord ensemble sur des objectifs AVANT de commencer les exercices :

Mettez-vous d'accord AVANT sur le temps maximum et sur le contenu à faire dans ce temps.

 

Pour concevoir le contrat, laissez votre enfant vous dire quel exercice il pense pouvoir faire et quel temps il pense mettre. Vous pourriez être surpris.e de voir que votre enfant vous propose des objectifs réalistes pour lui / pour elle (même en maternelle).

 

TOUJOURS dire à votre enfant que vous avez confiance en lui et qu'il peut avoir confiance en vous : VOUS ÊTES Là si besoin, pour lui ou elle. Cela le rassure et vous rassurera. Le simple fait de se savoir soutenu.e - si besoin - renforce la motivation et la confiance en soi.

Tout cela définit votre contrat.

Le mot CONTRAT n'est d'ailleurs pas du tout obligatoire dans votre discours vers votre enfant. 

Vous pouvez juste dire "Comment organise-t-on ton temps d'école aujourd'hui ?"

Si nécessaire, c'est à l'adulte "d'assouplir" pour éviter des tensions inutiles. La fermeté a du sens dans le cadre d'un contrat défini AVANT... La fermeté est subit s'il n'y a pas de cadre et de règles définies AVANT... L'observation de votre enfant est donc essentiel ( la fameuse expression "Jeter un oeil sur...").

Le fait de juste dire "fait ton travail" à son enfant mais... de ne pas vraiment  être disponible pour lui, génère de l'angoisse et peut diminuer la confiance en soi par la perte de la confiance en l'autre (l'adulte, le parent)...

C'est un peu comme de mentir à votre enfant (si si) et il le ressentira. Alors le mieux est d'être clair et honnête avec son enfant en lui disant ce qui est possible pour vous ET ce qui n'est pas possible pour vous. Puis de lui demander ce qui est possible pour lui et ce qui ne lui semble pas possible pour lui.

 

"Oui mais si je ne peux pas aider mon enfant dans son exercice parce que je ne sais pas comment faire !"

 

On aimerait tous pouvoir "savoir faire".

Votre enfant aussi.

Soyez honnête avec lui. Dites-lui que vous ne savez pas faire non plus mais que vous allez chercher ensemble.

Faites appel à votre créativité pour trouver des pistes de réponses. En voici quelques-unes: Internet, l'appel à un membre de la famille, le mail à la maîtresse, un livre, un dictionnaire...

Au bout du bout, soyez convaincu.e.que LE CHEMIN POUR Y ARRIVER importe autant que le fait d'y arriver.

Ce temps que vous aurez passé à CHERCHER est une source d'enrichissement et d'apprentissages que vous ne soupçonnez pas !

 

ON se SOUVIENT :

Vos encouragements bienveillants et positifs sont à associer au devoir de respecter le contrat, pensé en accord entre votre enfant et vous.

Une petite citation en bonus :

Impliquons les enfants dans leur propre processus d'apprentissage !

C'est comme pour nous, nous préférons décider de faire plutôt qu'on nous l'impose. C'est humain !

 

Bon courage à toutes et tous et prenez soin de vous !

M. Guillou