ROBERT ANTELME L'ESPECE HUMAINE

 

Dans l'avant-propos de ce texte très émouvant, L'espèce humaine, publié en 1947, son auteur, Robert Antelme écrit : "Je rapporte ici ce que j'ai vécu. L'horreur n'y est pas gigantesque. Il n'y avait à Gandersheim ni chambre à gaz, ni crématoire. L'horreur y est obscurité, manque absolu de repère, solitude, oppression incessante, anéantissement lent. Le ressort de notre lutte n'aura été que la revendication forcenée, presque toujours elle-même solitaire, de rester, jusqu'au bout, des hommes." p.11, tel Gallimard

 

Il est question, dans cet extrait, du rôle des intermédiaires (ceux qui se trouvent entre les détenus et l'appareil directeur SS)

"il se trouve qu'à Gandersheim, l'appareil intermédiaire était entièrement constitué par des détenus allemands de droit commun. Nous étions donc cinq cents hommes environ, qui ne pouvions éviter d'être en contact avec les SS, et encadrés non par des politiques, mais par des assassins, des voleurs, des escrocs, des sadiques ou des trafiquants de marché noir. Ceux-ci, sous les ordres des SS, ont été nos maîtres directs et absolus. (ibd page 10)

La naissance du Kapo, extrait

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