Autodictée n°8

Le petit déjeuner

Le moment du déjeuner était pour nous fort agréable: sur l'épaisse table de chêne ciré fumaient deux grands bols de café au lait qui répandaient une odeur délicieuse. Aux fenêtres les stores étaient baissés, mais par la porte grande ouverte qui se découpait en un rectangle de lumière, nous parvenaient les chants mêlés des oiseaux et des insectes, ainsi que le murmure des feuillages froissés par les souffles du vent...

Maman était assise en face de moi; ses cheveux, qui étaient dénoués, retombaient sur ses épaules et dans son dos en longues mèches souples. Nous prenions notre temps, en beurrant de longues tartines que nous mangions en silence.

D'après Paul Colin