Invention sur la classe de neige.

Claude déposa son fils devant l’accueil où se trouvaient plusieurs animateurs vêtus de gilets verts ainsi que de casquettes immaculées de flocons de neige qui tombaient du ciel. Claude pensa à l’incohérence que cela entraînait, de porter une casquette en plein mois de Février. Une jeune femme à l'air soucieux s'approcha de Thomas et posa une main sur son épaule: "Tu dois être Thomas, donne-moi ton sac et dis au revoir à ton papa, il faut y aller."

 Thomas, d'une manière nonchalante déposa un baiser sur la joue de son père et partit avec exaltation en serrant la main de la jeune femme. Claude se retourna après quelques secondes, avança de plusieurs pas quand un bruit brisa ses tympans. Son estomac se noua, son cœur sembla s'arrêter. Il se retourna. Déconcerté, il voulu s'avancer, porter secours à l'auto-car accidenté sur le bord de la route, mais il ne put s'y résigner, il n'y parvenait pas. Il ferma les yeux, essaya de retrouver sa lucidi, de se calmer. Il avança d'un pas, puis deux, il courut, traversant la route et se retrouva tout proche du car, retenant sa respiration, il passa derrière, reconnut le sac de son fils. Il tourna la tête, à gauche, à droite, il voulait crier pour appeler à l'aide ! Il resta impassible devant un garçon d'à peine dix ans étendu sur le sol, sans vie. Personne n'aurait pu survivre à cette explosion, il le savait.