Cela faisait maintenant deux heures que le navire avait chaviré, ceux qui venaient de se réveiller allaient aider les autres qui attendaient du secours sur les rochers. La tempête avait retourné notre bateau de commerce et une énorme vague l’avait fait rejoindre les abysses de l’océan.

 Nous nous sommes réveillés sur une île totalement déserte. La plus part des nôtres avaient succombé s’étaient soit noyés soit empalés sur des rochers ou pire encore avaient été dévorés par les requins. Et oui l’île n’était pas simplement déserte elle était entourée d’effroyables prédateurs carnivores qui n’attendaient qu’une chose : faire de nous leur proies.

 Nous n’étions plus que cinq, quatre hommes et une femme ainsi qu’un cheval qui avait échoué en même temps que nous. Cette pauvre bête à la jambe cassée que nous allons abattre, car il s’avérera utile pour nous nourrir, car l’île où nous nous trouvons en ce moment n’a même pas un arbre, juste des rochers et une plage qui doit faire 100 mètres de diamètre.

 Malgré les nuages noirs au-dessus de nos têtes, j’ai une lueur d’espoir pour le temps car j’aperçois au loin une belle éclaircie. Mais voilà je ne me fais pas d’illusion, au beau milieu de l’Océan Pacifique, on ne nous retrouvera certainement pas. Celui qui a le plus de chance de survivre est celui qui ne perdra pas espoir.

Je me retrouve donc avec seulement un costume déchiré et une carcasse de bateau, dont les débris épars nous serviront peut-être à faire une cabane. La pluie qui me coule sur les joues et le sable mouillé dans lequel mes pieds s’enfoncent, me rendent petit, petit au milieu de ce vaste océan, je me sens fragile, fragile comme une petite feuille. Soudain, je sens mes pieds se mouiller, puis mes chevilles, je baisse alors la tête et je vois l’eau de l’océan, monter petit à petit. Cette impression me rappelle un jour quand j’étais enfant où à mon école, on avait travaillé sur le déluge. Le déluge… je pense que c’est le mot qui sonne le mieux avec ma situation je suis sous un déluge…  La punition de Dieu