Le Tour de France de "Serge Depardieu"

Fahr’houk Ben Said (Sadek) est un rappeur de banlieue parisienne, assez reconnu par ses « freestyles » postés sur Youtube.

Lors d’une confrontation entre lui et la bande d’un autre rappeur, Sphinx, il doit « disparaître ». Il est chargé par Bilal, son producteur, de faire le tour de France avec le père de celui-ci, Serge (Gérard Depardieu). Serge veut peindre dix ports français, les mêmes que Vernet, peintre du XVIIIe siècle, pour tenir la promesse faite à sa femme défunte. Le film est émouvant. Il fait se rencontrer deux personnages qui n’ont rien en commun et qui ne sont pas faits pour se croiser. Cette histoire d’amour entre la musique et la peinture, la culture française et musulmane, mais également entre le père et son fils, qui est mise en lumière, vous plonge dans l’univers d’un rappeur (délaissé par ses parents) et d’un ouvrier délaissé par son fils. Les deux univers totalement différents des protagonistes les font se rapprocher et s’apprécier au fil de l’histoire et s’apprivoiser mutuellement. Fahr’houk est un lien entre Bilal et son père.

Certains clichés sont repris en étant exagérés, ce qui donne un aspect comique à certaines scènes. Par exemple, le rap de Serge ou l’anecdote sur les jambons aux frontières. Dans ce film, l’humour, la musique et la peinture sont au premier plan. Le rap domine le film, mais certains extraits d’autres types de musique (classique, africaine et orientale) marquent également le rythme du film.

La fin est épanouissante et soulageante comme le montre la réussite de Fahr’houk et de Serge, mais également la réconciliation de Bilal et de son père.