Filmographie de Claude Sautet

Classe tous risques  (1960, 1h50)
Un gangster en cavale (Lino Ventura) perd sa femme lors d’une fusillade. Un jeune homme (Jean-Paul Belmondo) vient le chercher dans sa planque…
Film noir et première œuvre personnelle de Claude Sautet.

Classe tous risques  (1960, 1h50)
Un gangster en cavale (Lino Ventura) perd sa femme lors d’une fusillade. Un jeune homme (Jean-Paul Belmondo) vient le chercher dans sa planque…
Film noir et première œuvre personnelle de Claude Sautet.

L’Arme à gauche  (1965, 1h43)
Cournot (Lino Ventura) est engagé pour estimer un yacht. Le bateau et son potentiel acquéreur disparaissent peu après : Cournot est soupçonné. Un film d’aventure et d’action sur fond de trafic d’armes.

Les Choses de la vie  (1970, 1h25)
Victime d’un accident de voiture, Pierre se remémore sa vie entre son ex-femme Catherine et sa compagne Hélène, qu’il voulait quitter. Le film le plus féministe de Sautet, avec Romy Schneider et Michel Piccoli.

Max et les ferrailleurs  (1971, 1h52)
Max (Michel Piccoli), policier obsédé par le flagrant délit, croise par hasard un ami de jeunesse devenu voyou... Un film policier servi par un scénario d’une grande finesse. Avec aussi Romy Schneider.

César et Rosalie  (1972, 1h51)
Rosalie (Romy Schneider) vit avec César (Yves Montand), patron frimeur. Mais l’amour de jeunesse de Rosalie (Sami Frey) réapparaît. Un portrait superbe et intemporel de l’impossibilité du choix amoureux.

Vincent, François, Paul et les autres...  (1974, 1h58)
Des amis (Montand, Piccoli, Reggiani, Depardieu) se retrouvent tous les week-ends à la campagne. Tous traversent une période sentimentale ou professionnelle difficile. La quintessence du style Sautet, d’une beauté mélancolique. 

Mado  (1976, 2h15)
Acculé par un escroc, Simon (Michel Piccoli) est au bord de la faillite et cherche à se sortir de ce mauvais pas avec l’aide d’une prostituée. Un film sombre, l’un des préférés de Sautet, autour de la lutte sociale.

Une histoire simple  (1978, 1h47)
Marie décide d’avorter et de quitter Serge, l’homme qui partage sa vie. Sautet écrit ce film de femmes pour Romy Schneider, et lui offre un rôle de femme libre et indépendante, l’entourant d’un beau chœur d’actrices.

Un mauvais fils  (1980, 1h52)
En sortant de prison, Bruno (Patrick Dewaere) s’installe chez son père (Yves Robert), où la tension règne. Il trouve un emploi chez un libraire (Jacques Dufilho) où travaille l’énigmatique Catherine (Brigitte Fossey). Bouleversant.

Garçon !  (1983, 1h30)
Chef de rang dans une brasserie parisienne, Alex économise pour transformer son terrain de Noirmoutier en parc d’attractions. Il rencontre Claire… Un film plein de fantaisie, de liberté, avec Yves Montand et Nicole Garcia.

Quelques jours avec moi  (1988, 2h11)
Martial n’a plus goût à rien. Envoyé en province, il rencontre le pittoresque Fonfrin et sa bonne... L’histoire d’une résurrection, un film insolite, avec Daniel Auteuil, Sandrine Bonnaire et Jean-Pierre Marielle.

Un cœur en hiver  (1992, 1h45)
Stéphane et Max, amis de toujours, travaillent dans un atelier de lutherie. Amoureux d’une cliente, Max la présente à Stéphane… Emmanuelle Béart, André Dussollier, Daniel Auteuil, et Sautet au sommet de son talent.

Nelly et Monsieur Arnaud  (1995, 1h47)
Nelly (Emmanuelle Béart) accepte un travail de dactylo chez un riche sexagénaire (Michel Serrault) pour écrire ses mémoires... Dernier film de Sautet, synthèse de son œuvre. Avec Charles Berling et Jean-Hugues Anglade.

La carrière de Claude Sautet va vraiment commencer avec le film Les choses de la vie . Il va pourtant tourner en 1964 : L’Arme à gauche. Il s’agit de l’adaptation d’un roman. C’ est un film de guerre mettant en scène, à nouveau, Lino Ventura, dans le rôle du capitaine, et l’américain Leo Gordon, dans le rôle du « méchant ». L’idée d’un affrontement entre le Bien et le Mal, à travers le face à face Ventura-Gordon, représente l’intérêt de ce film.

Mais, l’accueil du public est froid. Sautet sort de l’aventure extrêmement découragé, et envisage même de laisser définitivement tomber la mise en scène pour se recentrer uniquement sur l’écriture de scénarios. En fait, Claude Sautet fait dans ce film davantage confiance aux gestes et à l’action qu’à la richesse du dialogue..

Dans ce film comme dans le précédent, il s’est concentré sur un cinéma d’hommes. Les personnages féminins de ses films ne sont que secondaires, ce qui explique qu’il ne leur porte pas encore une attention particulière.

Commence pour Claude Sautet une période de doute. Il prend alors Jean-Loup Dabadie comme scénariste de ses films, et la collaboration entre les deux hommes s’avère féconde : Les Choses de la vie (1969), est le premier résultat de leur travail commun. Le film, chaleureusement accueilli par la critique et le public, marque le début de la période la plus riche de la vie de Sautet en tant que cinéaste. Romy Schneider devient son actrice fétiche. Il va enchaîner avec elle cinq films à succès, Max et les Ferrailleurs (1971), César et Rosalie (1972), Vincent, François, Paul et les autres (1974), Mado (1976), et Une histoire simple (1978).

Pour conclure, les deux premiers films sont des films où les personnages principaux sont des hommes. Ces films n’ont pas un grand succès. Ensuite, il rencontre un scénariste (Jean-Loup Dabadie) avec qui il commence sa réelle carrière avec succès. Il faut remarquer que dans ces films-là les femmes ont maintenant des rôles aussi importants que les hommes.