Le cinéma, pour quoi ?

JLT : Dans la vie, quand une chose n'est pas sérieuse, on dit, "C'est du cinéma".
Pourquoi vous pensez qu'on ne prend pas le cinéma au sérieux ?

AM : Je ne sais pas, moi, c'est parce qu'on y va que quand tout va bien.

JLT : Alors, vous pensez qu'on devrait y aller quand tout va mal ?

AM : Pourquoi pas ?

JLT : Bah, parce qu’on n’y pense pas forcément, quand on est pas bien on se renferme plutôt sur soi-même à moins d’avoir des personnes sur qui compter pour nous redonner goût à quelque chose !

AM : Eh bien justement ! On devrait y penser !

JLT : Et qu’est-ce que vous iriez voir vous si ça n’allait pas bien ?

AM : Moi j’irais voir un drame, un drame très sombre, pour me permettre de relativiser, de me dire que finalement ce qui m’arrive ce n’est pas si terrible que ça et que je devrais pas en faire tout un plat.

 

 

AM :  Non, le film doit être plus grave que ce qui m’arrive pour avoir l’impression d’être moins enfoncé.

JLT : Moi j’irais voir un thriller, un thriller c’est haletant, un thriller on est dedans, dans un thriller on s’identifie souvent au personnage, dans un thriller le personnage prend des risques, mais il réussit ce qu’il fait, du coup si l’on est capable de s’identifier à ce personnage, nous aussi on est capable de faire quelque chose comme lui et on reprend confiance en soi. 

 

AM : Je pourrais aussi aller voir un film d’horreur, avec des amis, s’ils arrivent à m’y traîner. Dans un bon film d’horreur, on est constamment dans une bulle d’angoisse, quand on sort de la salle, on doit décompresser, parfois rire nerveusement peut faire du bien.

JLT : Et que diriez-vous d’un film de Science-Fiction qui va lui aussi nous plonger dans un autre univers, tout comme un western dans une époque et un monde complètement différent du nôtre souvent barbare et violent, défoulant ! 

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AM : Moi quand j’y pense, quand je vais mal, je veux juste voir un bon film, quelque chose qui puisse me faire dire que quelqu’un sur cette planète est encore capable de faire quelque chose de bien.

JLT : Vous avez raison Anouk, mais au final, il n’y a que deux choses qui ressortent de cette discussion, quand ça va mal on veut seulement se changer les idées et prendre du recul…