L'histoire de la Quinzaine des Realisateurs

De 1969 à 2015, l'histoire de la Quinzaine, celle d'une continuité : un cinéma sans concessions

Vous vous souvenez des révoltes de mai 1968 ?


C’est grâce à elles que nous pourrons assister cette année à la 46ème édition de la Quinzaine des réalisateurs.
Le départ de cette histoire commence donc le 10 mai 1968 durant les révoltes étudiantes à Paris. Ces évènements ne touchent pas le Festival de Cannes mais certains grands réalisateurs comme Jean-Luc Godard ou François Truffaut sont pris dans le mouvement des manifestations et arrivent au Palais des Festivals pour empêcher la projection du film « Peppermint frappé », ces réformes sont telles que le Festival de Cannes de 1968 est annulé.

                               

Ces contestataires cannois, appelés alors les « 180 » créent alors la SRF, la Société des Réalisateurs de Films surtout pour que la censure soit éradiquée des films et pour mettre au premier plan les réalisateurs de la « Nouvelle Vague », qui faisaient pour la plupart parti des « 180 ».

Après l’annulation du Festival de Cannes, les jeunes réalisateurs émettent certaines conditions aux organisateurs du Festival de Cannes dont la suppression du port de la tenue de soirée par désir d’autonomie et d’opposition, ces conditions étant refusées, ils créent la Quinzaine des réalisateurs l’année prochaine : en 1969 

 
Les principaux défenseurs de la Quinzaine sont Louis Malle, Jacques Renay et Costa-Gavras, ils sont aussi connus pour avoir créé la Quinzaine grâce au soutien de la SRF.

     

Le but des 180 lorsqu’ils ont créé la Quinzaine était de réaliser un festival de films très libre qui ne faisait pas de censure, ne demandait pas de tenue de soirée et mettait en valeur le style unique de chaque réalisateur, en particulier, les jeunes réalisateurs et ce quel que soit leur pays d’origine. D'où son surnom de vitrine de tous les cinémas du monde.


La Quinzaine des Réalisateurs a eu différents dirigeants avec pour premier et principal dirigeant Pierre-Henri Deleau, de 1969 à 1999, cette année son dirigeant est Edouard Waintrop.

          

Aujourd’hui, la Quinzaine est un festival qui a lieu dans la même ville et au même moment que le Festival de Cannes malgré son indépendance à celui-ci.
Elle présente 19 films, de tous les types possibles que ce soit un documentaire ou un film d’animation ainsi que 11 courts-métrages.
Et comme tout bon festival elle possède aussi des récompenses avec pour plus prestigieuse nomination le carrosse d’or qui a notamment été remis en 2003 à Clint Eastwood

   

Depuis ces dernières années la Quinzaine nous a permis de découvrir de nombreux grands réalisateurs aujourd’hui comme Spike Lee et Michael Haneke ainsi que le père des séries Star Wars et Indiana Jones : Georges Lucas

  

La sélection de 2014 montre à quel point la Quinzaine est restée fidèle à ses valeurs premières et à quel point elle est ouverte d’esprit :
Le conte de la princesse Kaguya nous prouve qu’il est ouvert d’esprit au niveau cinématographique : c’est un film d’animation mais aussi au niveau géographique car il a été accepté malgré le fait que le film était japonais.

Les films « Whiplash » et « Les combattants » montrent cette fois-ci l’ouverture d’esprit idéologique et ne présente aucune censure malgré le sérieux des sujets qui sont l’armée et le monde du spectacle.  

    

Et encore aujourd’hui la tenue de soirée est libre (il faut tout de même éviter jogging-basket) encore symbole de liberté de choix.
Donc si vous trouvez le règlement du Festival de Cannes trop strict, vous savez où venir pour être complètement libre dans un océan de cinéma avec cette année les femmes à l’épreuve !