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Un homme et une femme

Claude Lelouch

Fiche technique :

• Titre original : « Un homme et une femme »
• Réalisation : Claude Lelouch
• Scénario : Claude Lelouch et Pierre Uytterhoeven
• Musique : Francis Lai (compositeur) Pierre Barouh
• Décors : Robert Luchaire
• Costumes : Richard Marvil
• Photographie : Claude Lelouch
• Montage : Claude Barrois
• Pays d’origine : France
• Langue originale : français
• Format : 35mm noir et blanc et couleur-ratio 1,66 :1
• Genre : romance
• Durée : 102 minutes
• Date de sortie : 27 mai 1966 (France)
• Acteur principaux :

                 Jean-Louis Trintignant                      Anouk Aimée

Synopsis :

Une script-girl inconsolable depuis la mort de son mari cascadeur, rencontre à Deauville un coureur automobile dont la femme s'est suicidée par désespoir. Ils s'aiment, se repoussent, se retrouvent et s'aiment encore.

Dans cet extrait d’Un homme et une femme, J-L Trintignant pose la problématique de l’utilité et du rôle du cinéma dans la société. Il exprime une pensé sur le cinéma qui dit qu’il n’est pas assez pris au sérieux.     

En répondant de la même manière à cette problématique que celui qui a inventé la phrase « c’est du cinéma », nous dirions qu’un film, quel que soit son réalisme, et bien c’est un film, rien qu’un film. Et on aura beau dire que « Le pianiste » nous a été bien utile pour nous donner une image de la barbarie nazi, de toute façons, quand le film est sortie, le nazisme c’était déjà de l’histoire ancienne. Et puis d’abord, le cinéma est un art et comme tous les arts mis à part la littérature (qui, elle au moins est employer par tout le monde pour s’exprimer), c’est un simple divertissement qui nous amuse, nous fait rire ou pleuré si tel est la fantaisie de l’auteur.

Ce serait à mon avis, une mauvaise réponse mais avec une touche minuscule de vérité : en effet un film n’est qu’un film mais il peut être utile autrement que pour évoquer de simples et brèves émotions, il peut dénoncer (« Nuits et brouillard »), servir de propagande (« Le Juif Süss »), simplement laisser les autres profiter de l’imagination de son scénariste (« Star Wars »), traduire des livres (« Le seigneur des anneaux ») ou bien même parlé de lui-même (« Cinéma Paradisio »). De plus, d’un point de vue plus matériel,  on ne peut parler de cinéma comme d’un simple passe-temps alors que celui-ci représente la seconde plus grande industrie au monde avec des milliards de dollars produit chaque année et des millions d’emplois liés.

Moi je pense que le cinéma est affaire de perspectives, qu’un film n’est jamais perçu de la même façon suivant son âge, ses gouts, son sexe, sa classe sociale ou son état d’esprit. Je pense qu’un film n’a pas à être utile ou pris au sérieux s’il veut simplement divertir sans faire de réflexion mais qu’il peut quand même le faire si c’est là son but. En fait le cinéma selon moi est différent à chaque film. Et pour en revenir sur la question : « Alors, vous pensez qu'on devrait y aller quand tout va mal? », je me contenterais de copier : Pourquoi pas ?