Hier soir, trois latinistes privilégiés (Nicolas - 3e5, Jessica et Frédéric - 4e3) sont allés au Théâtre de Saint-Quentin assister à la représentation de Médée, une tragédie d'Euripide datant de 431 av. J.-C.
Médée est une figure ambiguë de la mythologie grecque, qui se prête bien à la tragédie : elle suscite non seulement notre pitié, lorsqu'elle fait retentir ses plaintes d'épouse délaissée et d'étrangère apatride, mais elle inspire aussi la terreur, par ses pouvoirs redoutables et sa détermination implacable de meurtrière qui en font un monstre. Restant en scène du début à la fin, la comédienne Catherine Germain signe là une performance remarquable.
La mise en scène était quelque peu surprenante. L'aspect musical était présent avec Zobeida, qui représentait à la fois le coryphée et le chœur, un percussionniste, une violoniste et un guitariste en permanence sur la scène ; la partition était résolument contemporaine et extériorisait de ses étranges accents les bouleversements de l'héroïne.
