14 juin 2012
Liaison 3e-2nde : Lectures recommandées pour la rentrée
Par Mme Gruel (magistra) le 14 juin 2012, 22:41
Vous avez reçu par votre professeur de français une liste de lectures conseillées pour vous préparer à la Seconde. Cette liste nous a été envoyée par un professeur du Lycée de La Plaine de Neauphle. Voici la description des ouvrages qui y était jointe.
BEN JELLOUN Tahar , Les Raisins de la galère
► Resteville-Nadia-Tadmaït,
le combat d’une jeune femme entre deux cultures.
BOULGAKOV Mikhail, Le
Roman de Molière
► Une
biographie romancée de Molière drôle, instructive et inattendue.
CALVINO
Italo, Le Vicomte pourfendu
► Le
Vicomte pourfendu (Il visconte dimezzato) est un conte philosophique qui
raconte l'histoire d'un chevalier
génois coupé en deux par
un boulet de canon lors d'une bataille contre les Turcs. Les deux moitiés de
cet homme, du nom de Médard de Terralba,
continuent de vivre chacune de leur côté, l'une prônant et faisant le bien,
l'autre semant la terreur et détruisant tout derrière elle...
CHEDID
Andrée, Le Message
► Un court roman d’amour troué par la guerre.
COHEN Albert, Le Livre de ma mère
► Ce livre
bouleversant est l’évocation d’une femme à la fois quotidienne et sublime, une
mère, aujourd’hui morte, qui n’a vécu que pour son fils et par son fils. Ce
livre d’un fils est aussi le livre de tous les fils. Chacun de nous y
reconnaîtra sa propre mère, sainte sentinelle, courage et bonté, chaleur et
regard d’amour. Et tout fils pleurant sa mère disparue y retrouvera les
reproches qu’il s’adresse à lui-même lorsqu’il pense à telle circonstance où il
s’est montré ingrat, indifférent ou incompréhensif.
DURAS Marguerite, Un barrage contre le Pacifique
► Indochine,
1931. Dans le Golfe du Siam, au bord de l'Océan Pacifique, une mère survit tant
bien que mal avec ses deux enfants, Joseph (20 ans) et Suzanne (16 ans),
qu'elle voit grandir et dont elle sait le départ inéluctable. Abusée par
l'administration coloniale, elle a investi toutes ses économies dans une terre
régulièrement inondée, donc incultivable. Se battant contre les bureaucrates
corrompus qui l'ont escroquée, et qui menacent à présent de l'expulser, elle
met toute son énergie dans un projet fou : construire un barrage contre la mer
avec l'aide des paysans du village. Ruinée et obsédée par son entreprise, elle
laisse à Joseph et Suzanne une liberté quasi-totale. C'est alors que M. Jo,
fils d'un riche homme d'affaires chinois tombe sous le charme de Suzanne. La
famille va tenter d'en tirer profit...
GARY Romain,
La Vie devant soi
►
Publié sous le pseudonyme d’Émile Ajar, ce roman
valut à Romain Gary son second prix Goncourt en 1975. Histoire d’amour d’un
petit garçon arabe pour une très vieille femme juive : Momo se débat contre les
six étages que Madame Rosa ne veut plus monter et contre la vie parce que
« ça ne pardonne pas » et parce qu’il n’est « pas nécessaire
d’avoir des raisons pour avoir peur ». Le petit garçon l’aidera à se
cacher dans son « trou juif », elle n’ira pas mourir à l’hôpital et
pourra ainsi bénéficier du droit sacré « des peuples à disposer
d’eux-mêmes » qui n’est pas respecté par l’Ordre des médecins. Il lui
tiendra compagnie jusqu’à ce qu’elle meure et même au-delà de la mort.
La Promesse de l’aube
►
L’autobiographie de R Gary : un roman
inoubliable où l’humour se mêle à une tendresse poignante.
HUXLEY Aldous, Le Meilleur des mondes
► Défi, réquisitoire, utopie, ce livre mondialement célèbre a fait d’Aldous Huxley l’un des témoins les plus lucides de notre temps. « Aujourd’hui, devait écrire l’auteur près de vingt ans après la parution de son livre, il semble pratiquement possible que cette horreur s’abatte sur nous dans le délai d’un siècle. Du moins, si nous nous abstenons d’ici là de nous faire sauter en miettes... Nous n’avons le choix qu’entre deux solutions : ou bien un certain nombre de totalitarismes nationaux, militarisés, ayant comme racine la terreur de la bombe atomique, et comme conséquence la destruction de la civilisation (ou, si la guerre est limitée, la perpétuation du militarisme) ; ou bien un seul totalitarisme supranational, suscité par le chaos social résultant du progrès technologique. »
LEVI Primo, Si c’est un
homme
►
On est volontiers persuadé d’avoir lu beaucoup de
choses à propos de la Shoah. Et, convenons-en avec une sincérité égale au
sentiment de la honte, quelquefois, devant l’accumulation, on a envie de crier
grâce. C’est que l’on n’a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe
de l’état du malheur. Peu l’ont prouvé aussi bien que Levi, qui a l’air de nous
retenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la littérature n’est pas
écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n’est que futilité.
MURAKAMI Haruki, Au sud de
la frontière, à l’ouest du soleil
►
Une situation stable, une famille unie : à
quarante ans, Hajime ne peut imaginer existence plus agréable que la sienne.
Lorsqu’il retrouve par hasard son premier amour de jeunesse, il sent néanmoins
vibrer en lui un besoin de changement... Une variation drôle, noire, bizarre et
fétichiste sur le thème de la femme fatale. Un roman empreint d’une grande
poésie, ciselé par l’un des maîtres de la littérature nippone contemporaine.
SALINGER Jérôme David, L’Attrape-cœurs
►
Salinger reste le plus mystérieux des écrivains
contemporains. Roman de l’adolescence le plus lu du monde entier, L’attrape-cœurs
est l’histoire de la fugue d’un garçon de la bourgeoisie new-yorkaise chassé de
son collège trois jours avant Noël, qui n’ose pas rentrer chez lui et affronter
ses parents. Trois jours de vagabondage et d’aventures cocasses, sordides ou
émouvantes, d’incertitude et d’anxiété, à la recherche de soi-même et des
autres. L’histoire éternelle d’un gosse perdu qui cherche des raisons de vivre
dans un monde hostile.
SEPÚLVEDA Luis, Le vieux qui
lisait des romans d’amour
►
Antonio José Bolivar Proano est le seul à pouvoir
chasser le félin tuer d’hommes. Il connaît la forêt amazonienne, il respecte
les animaux qui la peuplent, il a vécu avec les Indiens Shuars et il accepte le
duel avec le fauve. Mais Antonio José Bolivara découvert sur le tard l’antidote
redoutable venin de la vieillesse : il sait lire, et il a une passion pour
les romans qui parlent de l’amour, le vrai, celui qui fait souffrir. Partagé
entre la chasse et sa passion pour les romans, le vieux nous entraîne dans ce
livre au style naïf et plein de charme dont le souvenir ne nous quitte plus.
STEINBECK John, Les Raisins
de la colère
►
A peine sorti de prison, Tom Joad rentre chez lui,
à la ferme familiale, dans l’Oklahoma. Il découvre que la crise économique a
ruiné les fermiers. Incapables de payer leurs dettes, tous les fermiers sont
chassés de leur terre, poussés à s’exiler vers l’Ouest. La famille Joad se met
elle aussi en route pour la Californie à bord d’un vieux camion chargé du peu
qu’elle possède. Une grande partie du livre est consacrée au voyage, aux
rencontres avec d’autres migrants et à l’aide qu’ils s’apportent mutuellement.
Mais le voyage est difficile. Ce roman décrit avec justesse les difficultés des
fermiers américains pendant la Grande Dépression. On ressent un vif sentiment
d’indignation à sa lecture, face à la description de la misère humaine et de
l’humiliation.
SUSKIND Patrick, Le Parfum
►
Un roman palpitant sous
forme d’intrigue policière au XVIIIème siècle et dont le parfum est
le fil conducteur.
VIAN Boris, L’Arrache-cœur
►
Voilà un coin de campagne où l’on a de drôles de
façons... La foire aux vieux, par exemple. Curieuse institution ! On sait bien
aussi que tous les enfants peuvent voler comme des oiseaux dès qu’ils étendent
leurs bras – mais est-ce une raison suffisante pour les enfermer derrière des
murs de plus en plus hauts, de plus en plus clos ? Le psychiatre Jacquemort se
le demande – puis ne se le demande plus, car il a trop à faire avec la honte
des autres, qui s’écoule dans un bien sale ruisseau. Mais nous, qui restons sur
la rive, nous voyons que Boris Vian décrit simplement notre monde. En prenant
chacun de nos mots habituels au pied de la lettre, il nous révèle le monstrueux
pays qui nous entoure, celui de nos désirs les plus implacables, où chaque
amour cache une haine, où les hommes rêvent de navires, et les femmes de
murailles.
WRIGHT Richard, Black Boy
►
Roman autobiographique, publié en 1945. Avec le
roman Native son, écrit en 1940, Black Boy est l'un des premiers romans écrits
par des noirs sur leurs conditions de vie. Richard Wright raconte son enfance
dans le Sud des États-Unis,
où il est né en 1908.
L'histoire commence sur ses premiers souvenirs et se termine sur son départ pour
le Nord à la fin de son adolescence : inoubliable…
ZWEIG Stefan, Le Joueur
d’échecs
Qui est cet inconnu capable d’en remontrer au grand
Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste
qu’antipathique ? Peut-on croire, comme il l’affirme, qu’il n’a pas joué
depuis plus de vingt ans ? Voilà un mystère que les passagers oisifs de ce
paquebot de luxe aimeraient bien percer. Le narrateur y parviendra. Les
circonstances dans lesquelles l’inconnu a acquis cette science sont terribles.
Elles nous reportent aux expérimentations nazies sur les effets de l’isolement
absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le
cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges.