BEN JELLOUN  Tahar , Les Raisins de la galère
     Resteville-Nadia-Tadmaït, le combat d’une jeune femme entre deux cultures.
 
 BOULGAKOV Mikhail, Le Roman de Molière
     Une biographie romancée de Molière drôle, instructive et inattendue.
 
CALVINO Italo, Le Vicomte pourfendu
     Le Vicomte pourfendu (Il visconte dimezzato) est un conte philosophique qui raconte l'histoire d'un chevalier génois coupé en deux par un boulet de canon lors d'une bataille contre les Turcs. Les deux moitiés de cet homme, du nom de Médard de Terralba, continuent de vivre chacune de leur côté, l'une prônant et faisant le bien, l'autre semant la terreur et détruisant tout derrière elle...
 
CHEDID Andrée, Le Message
      Un court roman d’amour troué par la guerre.
 
COHEN Albert, Le Livre de ma mère
     Ce livre bouleversant est l’évocation d’une femme à la fois quotidienne et sublime, une mère, aujourd’hui morte, qui n’a vécu que pour son fils et par son fils. Ce livre d’un fils est aussi le livre de tous les fils. Chacun de nous y reconnaîtra sa propre mère, sainte sentinelle, courage et bonté, chaleur et regard d’amour. Et tout fils pleurant sa mère disparue y retrouvera les reproches qu’il s’adresse à lui-même lorsqu’il pense à telle circonstance où il s’est montré ingrat, indifférent ou incompréhensif.
 
DURAS  Marguerite, Un barrage contre le Pacifique
     Indochine, 1931. Dans le Golfe du Siam, au bord de l'Océan Pacifique, une mère survit tant bien que mal avec ses deux enfants, Joseph (20 ans) et Suzanne (16 ans), qu'elle voit grandir et dont elle sait le départ inéluctable. Abusée par l'administration coloniale, elle a investi toutes ses économies dans une terre régulièrement inondée, donc incultivable. Se battant contre les bureaucrates corrompus qui l'ont escroquée, et qui menacent à présent de l'expulser, elle met toute son énergie dans un projet fou : construire un barrage contre la mer avec l'aide des paysans du village. Ruinée et obsédée par son entreprise, elle laisse à Joseph et Suzanne une liberté quasi-totale. C'est alors que M. Jo, fils d'un riche homme d'affaires chinois tombe sous le charme de Suzanne. La famille va tenter d'en tirer profit...
 
GARY Romain,
 La Vie devant soi
     Publié sous le pseudonyme d’Émile Ajar, ce roman valut à Romain Gary son second prix Goncourt en 1975. Histoire d’amour d’un petit garçon arabe pour une très vieille femme juive : Momo se débat contre les six étages que Madame Rosa ne veut plus monter et contre la vie parce que « ça ne pardonne pas » et parce qu’il n’est « pas nécessaire d’avoir des raisons pour avoir peur ». Le petit garçon l’aidera à se cacher dans son « trou juif », elle n’ira pas mourir à l’hôpital et pourra ainsi bénéficier du droit sacré « des peuples à disposer d’eux-mêmes » qui n’est pas respecté par l’Ordre des médecins. Il lui tiendra compagnie jusqu’à ce qu’elle meure et même au-delà de la mort.
La Promesse de l’aube
     L’autobiographie de R Gary : un roman inoubliable où l’humour se mêle à une tendresse poignante.

HUXLEY Aldous, Le Meilleur des mondes

     Défi, réquisitoire, utopie, ce livre mondialement célèbre a fait d’Aldous Huxley l’un des témoins les plus lucides de notre temps. « Aujourd’hui, devait écrire l’auteur près de vingt ans après la parution de son livre, il semble pratiquement possible que cette horreur s’abatte sur nous dans le délai d’un siècle. Du moins, si nous nous abstenons d’ici là de nous faire sauter en miettes... Nous n’avons le choix qu’entre deux solutions : ou bien un certain nombre de totalitarismes nationaux, militarisés, ayant comme racine la terreur de la bombe atomique, et comme conséquence la destruction de la civilisation (ou, si la guerre est limitée, la perpétuation du militarisme) ; ou bien un seul totalitarisme supranational, suscité par le chaos social résultant du progrès technologique. »

LEVI Primo, Si c’est un homme
     On est volontiers persuadé d’avoir lu beaucoup de choses à propos de la Shoah. Et, convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte, quelquefois, devant l’accumulation, on a envie de crier grâce. C’est que l’on n’a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l’état du malheur. Peu l’ont prouvé aussi bien que Levi, qui a l’air de nous retenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la littérature n’est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n’est que futilité.
 
MURAKAMI Haruki, Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil
     Une situation stable, une famille unie : à quarante ans, Hajime ne peut imaginer existence plus agréable que la sienne. Lorsqu’il retrouve par hasard son premier amour de jeunesse, il sent néanmoins vibrer en lui un besoin de changement... Une variation drôle, noire, bizarre et fétichiste sur le thème de la femme fatale. Un roman empreint d’une grande poésie, ciselé par l’un des maîtres de la littérature nippone contemporaine.
 
SALINGER Jérôme David, L’Attrape-cœurs
     Salinger reste le plus mystérieux des écrivains contemporains. Roman de l’adolescence le plus lu du monde entier, L’attrape-cœurs est l’histoire de la fugue d’un garçon de la bourgeoisie new-yorkaise chassé de son collège trois jours avant Noël, qui n’ose pas rentrer chez lui et affronter ses parents. Trois jours de vagabondage et d’aventures cocasses, sordides ou émouvantes, d’incertitude et d’anxiété, à la recherche de soi-même et des autres. L’histoire éternelle d’un gosse perdu qui cherche des raisons de vivre dans un monde hostile.
 
SEPÚLVEDA Luis, Le vieux qui lisait des romans d’amour
     Antonio José Bolivar Proano est le seul à pouvoir chasser le félin tuer d’hommes. Il connaît la forêt amazonienne, il respecte les animaux qui la peuplent, il a vécu avec les Indiens Shuars et il accepte le duel avec le fauve. Mais Antonio José Bolivara découvert sur le tard l’antidote redoutable venin de la vieillesse : il sait lire, et il a une passion pour les romans qui parlent de l’amour, le vrai, celui qui fait souffrir. Partagé entre la chasse et sa passion pour les romans, le vieux nous entraîne dans ce livre au style naïf et plein de charme dont le souvenir ne nous quitte plus.
 
STEINBECK John, Les Raisins de la colère
     A peine sorti de prison, Tom Joad rentre chez lui, à la ferme familiale, dans l’Oklahoma. Il découvre que la crise économique a ruiné les fermiers. Incapables de payer leurs dettes, tous les fermiers sont chassés de leur terre, poussés à s’exiler vers l’Ouest. La famille Joad se met elle aussi en route pour la Californie à bord d’un vieux camion chargé du peu qu’elle possède. Une grande partie du livre est consacrée au voyage, aux rencontres avec d’autres migrants et à l’aide qu’ils s’apportent mutuellement. Mais le voyage est difficile. Ce roman décrit avec justesse les difficultés des fermiers américains pendant la Grande Dépression. On ressent un vif sentiment d’indignation à sa lecture, face à la description de la misère humaine et de l’humiliation.
 
SUSKIND Patrick, Le Parfum
     Un roman palpitant sous forme d’intrigue policière au XVIIIème siècle et dont le parfum est le fil conducteur.
 
VIAN Boris, L’Arrache-cœur
     Voilà un coin de campagne où l’on a de drôles de façons... La foire aux vieux, par exemple. Curieuse institution ! On sait bien aussi que tous les enfants peuvent voler comme des oiseaux dès qu’ils étendent leurs bras – mais est-ce une raison suffisante pour les enfermer derrière des murs de plus en plus hauts, de plus en plus clos ? Le psychiatre Jacquemort se le demande – puis ne se le demande plus, car il a trop à faire avec la honte des autres, qui s’écoule dans un bien sale ruisseau. Mais nous, qui restons sur la rive, nous voyons que Boris Vian décrit simplement notre monde. En prenant chacun de nos mots habituels au pied de la lettre, il nous révèle le monstrueux pays qui nous entoure, celui de nos désirs les plus implacables, où chaque amour cache une haine, où les hommes rêvent de navires, et les femmes de murailles.
 
WRIGHT Richard, Black Boy
     Roman autobiographique, publié en 1945. Avec le roman Native son, écrit en 1940, Black Boy est l'un des premiers romans écrits par des noirs sur leurs conditions de vie. Richard Wright raconte son enfance dans le Sud des États-Unis, où il est né en 1908. L'histoire commence sur ses premiers souvenirs et se termine sur son départ pour le Nord à la fin de son adolescence : inoubliable…
 
ZWEIG Stefan, Le Joueur d’échecs
Qui est cet inconnu capable d’en remontrer au grand Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste qu’antipathique ? Peut-on croire, comme il l’affirme, qu’il n’a pas joué depuis plus de vingt ans ? Voilà un mystère que les passagers oisifs de ce paquebot de luxe aimeraient bien percer. Le narrateur y parviendra. Les circonstances dans lesquelles l’inconnu a acquis cette science sont terribles. Elles nous reportent aux expérimentations nazies sur les effets de l’isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges.