Les nobles au Moyen Age


par Mathilde Lagneau 6ème 4.

La naissance et l'enfance

Un joyeux événement vient de se produire au château : un enfant est né.Le seigneur et son épouse l'attendait sûrement depuis longtemps.

Si c'est une fille, le châtelain ne pourra lui léguer son territoire, elle sera alors mariée à un seigneur voisin.S'il s'agit par contre d'un garçon, il deviendra l'héritier et contrôlera un jour les terres de son père.

 Le bébé est aussitôt menacé par les épidémies et les maladies que l'on apprendra à soigner que au XXe siècle.

Au Moyen-Âge, l'espérance de vie des enfants était très faible et beaucoup mourraient en bas âge.Jusqu'à sept ans, l'enfant reste près de sa mère qui dirige son éducation.Un clerc lui donne aussi les rudiments de l'instruction, bien qu' il préfère jouer avec ses camarades.

Devenir chevalier

A l' âge de 7 ans, le jeune noble commence sa formation pour devenir chevalier.

Son père lui choisit un parrain qui est un chevalier et qui lui enseignera l' art de tenir une épée

et de monter à cheval.
 Lors de sa formation, le chevalier lutte contre la quintaine : il s' agit d' un mannequin tenant dans une main une masse et de l' autre un bouclier. Ce mannequin peut pivoter sur lui même.

L' apprenti chevalier doit renverser la quintaine cinq fois mais s' il ne la frappe pas au centre, le mannequin pivotera et frappera de sa masse le maladroit.

La quintaine est l' exercice le plus dur pour les apprentis chevaliers.
Vers l' âge de dix-sept ans, l' apprenti peut faire ses premières armes même s' il n' est pas encore chevalier. Il est capable désormais de se mesurer à un adversaire en combat singulier.
A environ dix-huit ans, le fils du seigneur est adoubé au printemps

* Adouber : Armer un chevalier au cours de l'adoubement .

A l' issue de cette cérémonie, il deviendra chevalier. Pendant une nuit entière, il prie et se recueille dans la chapelle du château.
L' adoubement étant une cérémonie religieuse, l' Église fait promettre au futur chevalier de combattre pour le Christ, de pratiquer la charité et d' aider les faibles. Après avoir entendu la messe et communié, son épée est bénite : désormais il ne devra la mettre qu' au service d' une cause juste.

Le futur chevalier prête serment sur l' Évangile.

Il reçoit les éperons, la bannière et l' écu frappé à ses armes.

Son parrain le frappe alors du plat de l' épée en prononçant la formule :  " Je te fais chevalier ! " .


Le logis

La plupart des artisans vivent à l' abri des murailles du château, contrairement aux paysans.

En cas d' attaque, celui-ci doit être capable de recevoir toute la population, dont les paysans travaillant dans les champs autour de la demeure seigneuriale. Vers 950, ce n' était que des forteresses de bois bâties sur des mottes de terres artificielles pouvant atteindre 20 mètres de hauteur. Ces forteresses étaient entourées d' un fossé sec ou rempli d' eau. A la fin du Xème siècle, les châteaux sont bâtis avec des pierres et ne sont que des donjons rectangulaires. Au XIIIème siècle, d'énormes forteresses, ayant parfois une double muraille, sont construites et possèdent un puissant châtelet d' entrée.  

Les loisirs

Dans ces grandes demeures, surtout pendant les mois d'hiver, l'ennui peut s' installer.

Les troubadours et les jongleurs divertissent donc la cour et font régner dans les châteaux une ambiance de fête. Les jongleurs, étant à la fois bouffons, acteurs et acrobates, savent aussi réciter et chanter des poèmes. De nombreux jeux, comme les échecs, sont très appréciés par les chevaliers. Les dames préfèrent le jonchet, jeu qui ressemble au Mikado ( pêle-mêle de fins bâtons d' ivoire qu' il faut retirer un à un sans faire bouger les autres). La musique est également appréciée et on dispose de nombreux instruments ( flûtes, harpes, vièles, grelots, tambourins, luth... ).

La chasse et les repas

Les nobles pratiquent couramment la chasse, les dames étant acceptées lorsqu'il s'agit de chasse au vol (avec un faucon ). La chasse à courre se pratique avec des chiens. Les gibiers chassés sont les lièvres, les perdrix, mais aussi les faisans, les paons, ainsi que des hérissons et des écureuils. Ces gibiers sont particulièrement appréciés à la table seigneuriale et ils sont accompagnés de légumes comme les choux, les carottes, les navets, etc... Pour les plus riches, la nourriture est accompagnée d'épices ( cannelle, girofle,  safran, poivre vert ). A ces tables peuvent-être servis jusqu'à trente plats composés de viandes, de poissons, de gibiers les plus divers. Les cuisiniers rivalisent d'élégance en servant, par exemple, le faisan avec ses plumes. Les seigneurs mangent à des tables faite d'une planche soutenue par des tréteaux. En guise d'assiettes, on utilisait des tranchoirs, grandes tranches de pain. On mangeait avec les doigts ( seulement trois si on était bien élevé ).

La guerre

Durant le Xème siècle le roi de France n' a d'autorité que sur les terres autour de l' Île-de-France. Dans le reste du pays, ce sont les seigneurs qui gouvernent. Certains sont très puissants et font régulièrement la guerre à leurs voisins. Chacun de ces seigneurs possèdent une armée plus ou moins grande composée de fantassins, d' archers et de chevaliers.

Cette armée possèdent de nombreuses armes défensives et offensives : épée, hache, lance, francisque, masse d'armes pour les armes offensives, armures de plaques ou de mailles, écu, pavois, haubert, heaume pour les armes défensives.
L'épée est l'arme la plus utilisée au Moyen-Age, à lame courte ou longue, à une main, à deux mains ou bâtarde. Les plus célèbres ont un nom et certaines valent plus qu'un cheval de bataille. La cotte de maille (ou haubert) est l'armure la plus utilisée car elle permet de monter rapidement à cheval et de se relever si on tombe, contrairement au harnois qui est surtout une armure d'apparat (elle est néanmoins utilisée lors de la guerre de cent ans pour protéger les chevaliers des flèches anglaises).
Les archers possèdent des arcs ou des arbalètes, un petit casque bombé et une courte épée. Un carreau d'arbalète peut transpercer une cotte de maille mais une arbalète est une arme longue à recharger, contrairement à l'arc qui peut tirer plusieurs flèches à la minute. Le fantassin a comme arme, soit une hallebarde, soit une épée, et pour se défendre il possède un petit bouclier.

La mort

Des pillards et des brigands arrivent après la bataille et volent ce qu'il y a de précieux sur les corps pour tout revendre ensuite à la ville. Les blessés sont achevés par l'ennemi avec un court poignard appelé "miséricorde". Les grands chevaliers tombés au combat sont enterrés dans leur crypte familiale ou dans une église au cours d'une cérémonie. Le chevalier est représenté sur le tombeau : c'est le gisant. Si un chevalier blessé est important, il peut être fait prisonnier pour être échangé contre une rançon.