Vous pouvez télécharger grâce au lien suivant une carte mentale possible pour aborder le texte de Rousseau vu en classe. Attention, j'ai reconstruit cette carte à partir de mes propres notes, et non ce que nous avions fait en classe (comme je notais au tableau, je n'ai pas recopié ce que nous disions). Vous trouverez donc des idées qui ne sont probablement pas dans vos cahiers.
Pour compléter cette carte, je vous rappelle quelques éléments utiles à savoir pour proposer des introductions:
Dans cet ouvrage Rousseau livre ses réflexions sur les méthodes d'éducation à adopter pour les enfants. Or lui-même a confié ses propres enfants à l'assistance publique; est-il donc bien placé pour donner des conseils alors? oui, se justifie-t-il; s'il a placé ses enfants, c'est qu'il savait que sa situation personnelle ne lui permettait pas de bien pourvoir à leurs besoins, et l'Etat le ferait mieux que lui.
A l'origine de cet ouvrage se trouve sa propre expérience de précepteur; d'abord des enfants de M. de Mably, puis de ceux de M. Dupin. Mais cet ouvrage doit être lié aussi à toute la réflexion de Rousseau sur la société, l'importance de la nature, la nécessité d'une éducation civique pour tout homme. Ainsi Emile ou de l'Education devient une sorte de guide pour créer l'être humain idéal selon le philosophe, celui qui pourra entrer dans le Contrat Social (titre d'un ouvrage fondamental du philosophe, défendant l'idée que les hommes doivent s'unir dans un contrat auquel ils adhéreront librement, et seront capables de se prendre en mains; on peut y voir les prémices des idées communistes). Pour lui, la société humaine éloigne l'homme de la nature et le pervertit, alors qu'il est naturellement bon ( cette idée est énoncée dans le Discours sur l'Origine de l'inégalité parmi les hommes). Rousseau se démarque en cela des autres philosophes des Lumières, qui eux croient en l'idée du Progrès, d'un homme qui ne peut que s'améliorer.
Par contre, comme Voltaire ou Diderot, Rousseau craint la censure. Il termine Emile en 1759, mais en 1762 l'ouvrage est condamné à être lacéré et brûlé. Rousseau est menacé et espère pouvoir se réfugier à Genève, mais les autorités de la ville le refusent aussi; il doit se cacher ailleurs.
Le point de départ de l'oeuvre est la nécessité de connaître l'enfant "on ne connaît point l'enfance" regrette-t-il, puis le ton se fait plus ferme: "Commencez donc par mieux connaître vos élèves"!
Dans le livre II de l'Emile, Rousseau souligne l'importance du respect de la Nature, ce qui lui permet de faire une critique des méthodes qui briment l'autonomie et la spontanéité des élèves. De plus, Rousseau rappelle l'importance de la mortalité infantile, et dénonce ainsi l'absurdité de gâcher des années de vie qui seront peut-être les seules que connaîtront beaucoup d'enfants.