15mar.2017
l'accident de la lison
Et Jacques, d’une pâleur de mort, vit tout, comprit tout, le fardier en travers, la machine lancée, l’épouvantable choc, tout cela avec une netteté si aiguë, qu’il distingua jusqu’au grain des deux pierres, tandis qu’il avait déjà dans les os la secousse de l’écrasement.
C’était l’inévitable. Violemment, il avait tourné le volant du changement de marche, fermé le régulateur, serré le frein.
Il faisait machine arrière, il s’était pendu, d’une main inconsciente, au bouton du sifflet, dans la volonté impuissante et furieuse d’avertir, d’écarter la barricade géante, là-bas. Mais, au milieu de cet affreux sifflement de détresse qui déchirait l’air, la Lison n’obéissait pas, allait quand même, à peine ralentie. Elle n’était plus la docile d’autrefois, depuis qu’elle avait perdu dans la neige sa bonne vaporisation, son démarrage si aisé, devenue quinteuse et revêche maintenant, en femme vieillie, dont un coup de froid a détruit la poitrine.
Elle soufflait, se cabrait sous le frein, allait, allait toujours, dans l’entêtement alourdi de sa masse. Pecqueux, fou de peur, sauta. Jacques, raidi à son poste, la main droite crispée sur le changement de marche, l’autre restée au sifflet, sans qu’il le sût, attendait. Et la Lison, fumante, soufflante, dans ce rugissement aigu qui ne cessait pas, vint taper contre le fardier, du poids énorme des treize wagons qu’elle traînait.
Alors, à vingt mètres d’eux, du bord de la voie où l’épouvante les clouait, Misard et Cabuche les bras en l’air, Flore les yeux béants, virent cette chose effrayante : le train se dresser debout, sept wagons monter les uns sur les autres, puis retomber avec un abominable craquement, en une débâcle informe de débris. Les trois premiers étaient réduits en miettes, les quatre autres ne faisaient plus qu’une montagne, un enchevêtrement de toitures défoncées, de roues brisées, de portières, de chaînes, de tampons, au milieu de morceaux de vitre. Et, surtout, l’on avait entendu le broiement de la machine contre les pierres, un écrasement sourd terminé en un cri d’agonie. La Lison, éventrée, culbutait à gauche, par-dessus le fardier ; tandis que les pierres, fendues, volaient en éclats, comme sous un coup de mine, et que, des cinq chevaux, quatre, roulés, traînés, étaient tués net. La queue du train, six wagons encore, intacts, s’étaient arrêtés, sans même sortir des rails.
Commentaires
15 mars 2017 | 12:08
On est passé de femme toute jeune , vive, à une vieille femme ( la Lison ).
15 mars 2017 | 12:25
On a le champ lexical de la peur et de la mort "pâleur de mort";"l’épouvantable choc";"pendu";"affreux sifflement ";"fou de peur"
15 mars 2017 | 12:29
Cette accident est spectaculaire pour la simple et bonne raison que la lison a été détruite et que le regard de Jacques sur cette machine c'est comme si son "visage" avait été défiguré.
15 mars 2017 | 12:29
on a le champ lexical de la douleur :Elle soufflait, se cabrait sous le frein
15 mars 2017 | 12:29
je suis d'accord avec toi @benito car les mot utilisés par zola ne sont plus aussi poétique que dans l'autre texte ils ont à present brutal
15 mars 2017 | 12:29
Cet accidente est très spectaculaire car on voit que la Lison se détruit peu a peu
15 mars 2017 | 12:31
Il est également spectaculaire dans le sens où il raconter Zola le raconte comme si c'était la fin du monde.
15 mars 2017 | 12:32
Cet accident est spectaculaire car on sent que la Lison est en pleine déchéance et on s'en rend compte avec la structure du texte dans les premiers paragraphes cela va encore mais dans le dernier cela est très violent "Les trois premiers étaient réduits en miettes, les quatre autres ne faisaient plus qu’une montagne, un enchevêtrement de toitures défoncées, de roues brisées, de portières, de chaînes, de tampons, au milieu de morceaux de vitre."
15 mars 2017 | 12:34
je pense que l'on peut dire que cette accident est spectaculaire car dans le précédent texte nous savons que Jacques aimais beaucoup la Lison il disait qu'elle était obéissante . Et la dans ce texte la Lison n'obéit pas elle n'étais plus docile ; depuis quelle avait perdu dans la neige sa bonne vaporisation . Jacques a perdu le contrôle de sa machine.
15 mars 2017 | 12:34
On peut parler d'un accident spectaculaire car la Lison a complètement changé de comportement, elle s'est transformé et n'est plus la douce d'autre fois "Elle n’était plus la docile d’autrefois".
15 mars 2017 | 12:34
Emile zola ne s'attarde plus autant sur la comparaison qu'avant car je pense qu'après cet accident la Lison n'aura plus la même place et est moins héroïne car cette machine ne sera plus jamais comme avant et il la décrit moins comme une femme
15 mars 2017 | 12:36
@philippe à quoi sert ce champ lexical?
15 mars 2017 | 12:36
c'est un peut a l'image de l'amour impossible entre jacque et une femme car des qu'il éprouve du désirs il veut tué dans ce cas present il détruit la lison
15 mars 2017 | 12:37
c'est dur à citer le texte pour justifier mon procédé mais j'ai l'impression d'avoir un effet d'attente , de suspens je ne sais pas si vous avez vous aussi l'impression
15 mars 2017 | 12:38
la Lison est toujours décrite en étant personnifié et cela suscite chez le lecteur des horreurs (par ex:L30" La Lison, éventrée").
15 mars 2017 | 12:39
@sophia je suis totalement d accord avec toi et je trouve que Zola arrive très bien a montre comment elle se dégrade avec le temps.
15 mars 2017 | 12:40
" La Lison, éventrée, culbutait à gauche, par-dessus le fardier ; tandis que les pierres, fendues, volaient en éclats, comme sous un coup de mine, et que, des cinq chevaux, quatre, roulés, traînés, étaient tués net. La queue du train, six wagons encore, intacts, s’étaient arrêtés, sans même sortir des rails." Ce n'est plus des éloges de la part de notre cher Zola mais le contraire de ces éloges, là on le reconnaît bien car il ne montre aucune manifestation d'émotion de sa part, il est strict
15 mars 2017 | 12:40
l'accident est spectaculaire car jacques lantier a tout vus et tout ressentit (Et Jacques, d’une pâleur de mort, vit tout, comprit tout, le fardier en travers, la machine lancée, l’épouvantable choc, tout cela avec une netteté si aiguë, qu’il distingua jusqu’au grain des deux pierres, tandis qu’il avait déjà dans les os la secousse de l’écrasement.)
15 mars 2017 | 12:42
@Ismael je suis entièrement d'accord avec toi personnellement au début quand Jacques parlait de la Lison je pensais que ça allait être la femme qu'il ne pourra jamais tuer mais finalement je me suis tromper. Jacques a bel et bien réussi a détruite également sa machine.
15 mars 2017 | 12:43
cette accident est bouleversant car la Lison s'est battu sans cesse elle a affronté tout les obstacles sans jamais reculé elle a eu un grand courage . Jacque attache une valeur moral a la Lison
15 mars 2017 | 12:43
Je sui clairement d'accord avec toi @Ismael , peut etre que Zola est quelqu'un qui glorifie quelque chose de neuf puis le temps passe et la chose neuve devient vieille et il jette la chose comme un sac à poubelles.
15 mars 2017 | 12:43
Je ne suis pas d'accord avec @Ismael sur la poésie de cet extrait. Malgré le drame de cette scène, elle est "poétique" a sa manière. La ponctuation est marquée par des virgules ce qui met de l'émotions dans le texte sans doute afin de "choquer" les lecteurs.
15 mars 2017 | 12:44
@ronhan se champ lexical sert a personnifier la lison, a un soldat blesser qui meurt petit a petit
15 mars 2017 | 12:44
@Ronan.hebert peut un peu plus développé quand tu dit que la Lison est moins une héroïne
15 mars 2017 | 12:44
Je suis d'accord avec toi @Anya du courage de la LIson
15 mars 2017 | 12:45
ceci est un accident spectaculaire car les catastrophes s'enchainent rapidement, la ponctuation nous le prouve.
15 mars 2017 | 12:45
lorsque zola dit :"Elle soufflait" cela paraît moins extraordinaire que avant l'accident car il insiste moins sur le souffle de la machine il le répète moins de fois puis il enchaine sur quelque chose de négative juste après;"se cabrait sous le frein, allait, allait toujours, dans l’entêtement alourdi de sa masse."
15 mars 2017 | 12:45
@anya je suis d'accord avec toi que cette accident est bouleversant pour jacques Lantier
15 mars 2017 | 12:46
La description de l'accident de la Lison , le détail et les conséquences sont les raisons d'un accident spectaculaire.
15 mars 2017 | 12:48
@ismael je suis totalement d'accord avec toi
15 mars 2017 | 12:51
Cabuche et Misard assiste a un "spectacle", celui de l'accident de la Lison.
15 mars 2017 | 12:51
@Philippe oui elle montre comment Lison se degrade a cause de flore la machine de Jacques se détruit
15 mars 2017 | 12:51
je suis d accord avec Philippe la personnification du champ lexical dramatise la situation
15 mars 2017 | 12:53
Lison se dégrade de plus en plus.
On sent la fin arriver
15 mars 2017 | 12:53
Zola réussi a nous mettre dans la feu de l'action sachant que Flore ne brise pas qu'une relation "elle fait d'une pierre deux coup".
15 mars 2017 | 12:54
l'auteur produits un effet de suspense en utilisant beaucoup de descriptions "à vingt mètres d’eux, du bord de la voie où l’épouvante les clouait, Misard et Cabuche les bras en l’air, Flore les yeux béants, virent cette chose effrayante"
15 mars 2017 | 12:54
@Sophia nous somme tout les 2 d accord pour dire que Zola a fait quelque chose de beau il arrivé a nous faire vivre comment elle se degrade doucement
15 mars 2017 | 12:54
La Lison meurt en luttant et honorablement
15 mars 2017 | 12:54
je suis bien d'accord avec toi nicolas sur le fait que c'est dramatique
15 mars 2017 | 12:55
Ce qui donne a cette accident une chose qui relève de spectaculaire est les élément qui sont décrit si précisément par des succession avec la ponctuation ce qui donne aux lecteurs un choc c'est tellement bien décrit qu'on arrive a se visualiser dans cette accident on y ressent toutes les émotions que Jacques et Pecqueux on pu ressentir