• Quels sont les sports qu'on peut pratiquer à l'IEM ?

En compétition  : Dominante sarbacane – puis boccia , athlétisme , natation, tir à l'arc, tir aux armes. Il y a aussi le foot debout qui intéresse énormément de jeunes sur l'IEM ; Dans cette discipline on a été champions de France plusieurs fois. Il y a le foot fauteuil électrique.

En loisir : cycle (tricycle par ex, vélo), haltérophilie dans la salle de boxe et de renforcement musculaire (avec les kinés ou les profs de sport).

  • A quel niveau pratique-t-on le sport ?

Niveau loisir, pour l'occupation et se mettre en forme.

Niveau national voire international.Certains jeunes ont atteint le titre de champion de France. Ça donne accès aux championnat d'Europe, voire du Monde.

L'an dernier on avait 3 sportifs qui faisaient partie de l'équipe de France de boccia.

Romain et Anaël font partie du groupe France athlétisme.Ils ont été repérés comme des jeunes à potentiel et peuvent partir sur des compétitions nationales ou internationales. Fatoumata, Kévin, Marwan ont aussi été repérés et vont faire bientôt un stage pour les jeunes à potentiel. Ils ont été repérés par le département jeunes handisport pour évoluer vers le niveau national.

  • Combien de jours par semaine proposez-vous des activités sportives ?

Tous les jours il y a au moins un sport, dans le cadre loisir ou compétition. Nous sommes deux professeurs.

  • Qui décide de l'intégration des jeunes dans les activités sportives ?

Dans le cadre des formations SIPFP et SPVS ce sont les jeunes qui choisissent. En fin d'année scolaire on leur propose plusieurs dominantes : sport ou autre (Europe, arts visuels). Cette année, on a une douzaine de jeunes dans la dominante sport. Parmi eux 6 ou 7 ont 3 entraînements par semaine.

Sur les activités hors temps scolaire : entre 17h et 21h30 ce sont les jeunes qui s'inscrivent.Après, on peut motiver davantage ceux qui ont du talent.

François , assistant de boccia :

  • En quoi consiste le travail d'assistant ?

L'assistant sportif en boccia remplace les mains du sportif en fauteuil électrique. C'est réservé aux handicaps les plus lourds, où le sportif utilise une rampe pour lancer la balle. L'assistant place les balles sur la rampe, met la licorne qui permet de pousser la balle sur la rampe . L'assistant ne peut pas se retourner sur le terrain. Il est dos au jeu. Il ne voit en aucun cas les balles, ce que le sportif a fait. C'est assez frustrant, c'est difficile. On est là pour faire ce que le sportif ne peut pas faire physiquement. Après c'est lui qui décide. S'il fait une erreur l'assistant fait l'erreur avec lui.

  • Quand as-tu commencé ?

J'ai eu mon diplôme il y a 18 ans et ça fait 12 ans que je suis à l'IEM.

  • Pourquoi as-tu eu envie de devenir assistant ?

J'entraîne les jeunes en boccia et il s'est trouvé que Laura ait eu besoin d'un assistant. Comme je suis très très bricoleur j'ai « créé » quelques adaptations . On bricole, chaque sportif a son propre matériel. De fil en aiguille j'ai testé du matériel et j'ai été l'assistant de Laura pendant 3 ans.

  • Qu'est-ce qui est le plus difficile pour toi dans le boulot d'assistant ?

Ne pas pouvoir regarder le match. Un match dure entre ¾ d'heure et une heure. On doit rester dos au jeu, ne pas bouger. Sinon on donne des pénalités au joueur.Le moindre regard en arrière, ou le fait de déplacer sa chaise est pénalisé.

  • Combien de joueurs tu assistes ?

Aujourd'hui je n'assiste plus. Je le fais pour dépanner certains, quand l'assistant est absent. La semaine dernière, j'ai fait la rampe de Hakim, de Brahim. Si Laura a besoin, je le fais. Mais je suis revenu dans mon rôle d'entraîneur avec Marie-Pierre, ma collègue, pour l'ensemble des jeunes (12 sur le terrain). Il faut du personnel pour ramasser les balles, donner les consignes. J'ai arrêté le boulot d'assistant cette année mais je suis toujours là et j'aime bien ça. A l'occasion je continue.