Après avoir observé les portraits des quatre saisons, les élèves ont imaginé ce que l'un des personnages pourrait se dire...
L'automne
Ma chevelure a vu passer des millénaires
Après de longues et tortueuses années sur Terre,
Mes cheveux sont passés de douce chevelure
A calvitie : au revoir élégante coiffure!
Mon oreille est aussi dure que l’écorce solide,
Un flot de boutons m’attaque, telle une chrysalide
Rien n’est épargné par la grande vieillesse mortelle,
Tous les traitements ne peuvent effacer le réel.
Je porte à mon cou les seuls fruits en cette saison,
Que je porte sur moi, comme on peut porter un blason,
Ma vieille bouche pâteuse n’est pas faite pour arranger
Ce champignon ne fait que me défigurer.
Nicolas et Louis-Marie
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Arcimboldo, Je ne l’aime pas trop
Car il m’a fabriqué avec trop de défauts
Pour moi,
Mes épis de blés bien coiffés,
Me font penser,
A une armée pleine de fierté
Le citron que j’ai sous le menton
Me rend si mignon.
Toi, avec ton teint de pêche,
Il faut que tu te dépêches
Si tu veux une framboise fraîche.
Pierre et Antoine
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Je me fais de plus en plus vieux,
Mes branches se cassent,
Mes feuilles se fanent,
Et je commence à me dégarnir
Je revivrai l'an prochain
Mes couleurs reviendront encore plus belles
Et elles éblouiront tous les passants
qui me verront.
Mathilde, Omaima
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Ses joues rouges comme des pommes
Son nez gros comme une poire
Me rappelaient l'automne
En ce moment tombent les feuilles
et l'hiver l'attend et s'impatiente sur le seuil
l'automne mourut et l'hiver naquit
Youssef
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L’automne la saison des vendanges
C’est la période du raisin
Je suis pressé par la fin des vendanges
Le jus de raisin mis dans des tonneaux aigres
Oublié devient une sorte de vinaigre
Ce n’est pas en vain que j’essaie à faire du vin
Même si je me fais vieux
J’arrive à couper la poire en deux
Quand les vers, par milliers grouillent
J’ai si peur des citrouilles
Même avec ma châtaigne dans la bouche
Je suis arrivé à faire mouche
Paul et Alexis
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Quand le cher automne nous revient,
Notre mélancolie survient,
Une nature jaunâtre apparaît,
Doucement le vert disparaît.
Quand les hirondelles partiront,
Vendanges et fruits achevés,
Les feuilles des arbres tombées,
Lentement nos champs s’endormiront.
Naïa
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L'hiver
Mes lèvres gercées par le froid,
Ne dégage point de joie.
Mes yeux presque fermés,
Me rappelle la faible luminosité.
Mes oreilles toutes abimées,
Ressemblent à des citrons avariés.
Mes cheveux tombent en abondance,
Comme de vieilles branches.
Ma peau marquée par des rides,
Montre ma fatigue.
Mon manteau bien serré,
Me rappelle le peu de degrés.
Mon bout du nez tout fripé,
Désigne les jardins enneigés.
Mon menton tout boutonné,
Me dit que c’est la fin de l’année.
Pendant l’hiver,
Je n’avance point fier.
Mais bientôt tout va changer,
Car le printemps va arriver !
Angélina et Chloé
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Mon écorce a durci
Mon bois a vieilli.
Je n’arrive pas à m’aimer,
Pourtant je sais, au fond de moi,
que la vieillesse n’est pas un péché.
Les deux derniers fruits que j’ai
Seront les derniers que je porterai.
Je sais que la fin est proche,
Mais j’aimerais laisser, une dernière
Trace de mon existence.
Dimitar et Eliott
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C’était la saison où l’hiver régnait,
Où les branches s’entremêlaient,
L’écorce verdâtre était ridée,
Ses cheveux en forme de lierre se faufilaient.
Sa bouche asséchée en forme de champignon,
Me rappelait l’odeur d’un potimarron.
Il était vêtu d’un habit, qui lui donnait l’air
D’un bonhomme, empaillé durant l’hiver.
Justine et Louise
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L'hiver de la vie
Ma peau toute fripée
Me fait douter de ma beauté.
Je me sens comme un vieux citron pressé
Oublié dans mon obscurité.
Je ne peux plus croquer la vie à pleines dents
Je me sens mal dans ma peau rugueuse de serpent.
Mon cœur n'est plus aussi utile qu'auparavant.
Mon âme se rend dans le vent sifflant.
Zoé et Pauline
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Ma vieille peau ridée ,
Contemple la neige ,
Et derrière mes oreilles ,
Pousse encore le liège .
Mon nez tout crochu ,
Ma bouche toute velue ,
Mes arbres sont dénudés de leurs feuilles ,
Ma fin approche , je deviens nu.
Joan et Tom
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Le printemps
C'est la chanson du printemps,
La jeunesse est débordante.
Toutes ces fleurs multicolores
C'est plus précieux que de l'or.
Avec ces parfums variés,
j'ai un teint assez rosé.
Adèle et Inès
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L’hiver s’efface, place au printemps ! Maintenant les gens rient comme avant.
Les fleurs naissent par milliers.
Les oiseaux chantent en harmonie.
Le beau temps printanier,
Est en train d’arriver.
Après de longs mois d’attente,
Le soleil pointe enfin le bout de son nez.
Acia et Chlara
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L'été
Moi, Giuseppe Arcimboldo,
J’ai un très grand cœur d’artichaut,
Mes lèvres pulpeuses comme des cerises
Ou encore ma chemise moissonnée de surprises,
Mes sourcils cueillis d’un vaste champ,
Arrosé abondamment,
Mes oreilles de maïs en lobe allongé,
Et mes boucles d’oreilles qui me donnent envie de me boucher le nez.
Dans quelques mois, fini mon visage fruité
Et mes joues veloutées.
Benjamin, Raiatea, Eugénie
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N’ayez pas peur qu’un artichaut
Un jour sorte de votre cœur
Cela dirait de vous que votre cœur est mou.
Ne vous inquiétez pas si votre nez
Vous est familier à votre dîner.
Ne vous affolez pas si votre chevelure
Désormais vous évoque la nature.
Nous vous enfuyez pas si vos sourcils sont du blé
Il faudrait désormais les récolter.
Nathan et Bastien
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J’ai un teint de pêche,
Et un cœur d’artichaut.
J’ai aussi la pêche,
Quand il fait chaud.
Quand le blé pousse sur ma mâchoire,
J’ai la tête comme un melon.
Mais si des cerises envahissent mon front,
Alors là, je me fends la poire.
Maxime
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Quand je rentre chez moi, je ne rapporte pas de blé car je travaille pour des prunes.
Mon patron a un petit pois à la place du cerveau, c’est un vrai légume.
J’ai eu la cerise d’être tombé sur lui.
Quand je le vois débarquer, haut comme trois pommes, je me fends la poire.
Quand je sors du travail, je vais voir mes amis qui ne se prennent pas le melon.
Avec eux, j’ai toujours la pêche et même s’ils se moquent de mon cœur d’artichaut,
Je leur dis de s’occuper de leurs oignons.
Mais au diable le boulot, les ennuis, le patron, les amis car aujourd’hui c’est l’été,
ma saison préférée.
Jeanne et Manon
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