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Résultats 2019-2020

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Résultats 2020-2021 (réponses en cours)

Explications des bonnes réponses :

 

Définition : le racisme, c'est :

Discrimination, hostilité violente, envers un groupe humain. → c’est un usage du terme imprécis. Pour qu’il y ait racisme, il faut que cette hostilité soit associée à un discours qui établit une hiérarchie des races. Si on rejette un groupe de personnes pour d’autres raisons (par exemple leur religion ou leur sexualité), ce n’est pas du racisme mais de la discrimination.

 

Texte d’Adolf Hitler sur la pureté raciale :

Certains s’étonnent que Hitler semble mépriser d’autres « races » que les Juifs. Il faut comprendre qu’un raciste, dès lors qu’il croit qu’il existe des races et que certaines sont supérieures aux autres, va découper l’humanité en catégories et en dénigrer certaines. Du coup, même si Hitler est connu pour son antisémitisme avant tout, il a aussi fait déporter les Tziganes et en aurait fait de même envers les noirs s’il y en avait eu en Europe à son époque.

 

 

Vos questions / vos remarques :

J’ai vu un article qui disait que le rascime anti-blanc d´existait pas. Les arguments proposés par cet article étaient intéressants (je ne me souviens pas du nom de l´article) pouvez-vous m’en dire plus ?

Tout dépend d’une chose : quel sens donne-t-on au mot racisme ? Ces derniers temps, ce mot a été employé de façon abusive pour désigner des choses qui ne sont pas du racisme (racisme anti-vieux, anti-blanc, anti-trans...). Ces situations de dénigrement voire d’hostilité sont bien sûr condamnables mais le racisme est encore pire.

Concernant le « racisme anti-blanc », il existe en effet des phénomènes de rejet des blancs par des minorités ethniques ou dans des pays anciennement colonisés. Si on considère que le racisme désigne un rejet d’un groupe de personne, c’est-à-dire au sens faible du terme, comme on l’emploie parfois, on peut considérer que c’est du racisme.

Cependant, ce n’est pas tout à fait exact ou en tout cas pas comparable au racisme dont sont victimes les Noirs ou les Juifs. En effet, le racisme se fonde sur un discours pseudo-scientifique qui pose l’existence de races humaines et qui établit une hiérarchie entre elles. Or, même dans le cas du rejet des blancs, cela n’est jamais associé à un discours dévalorisant envers les blancs, qui les désigneraient comme inférieurs aux autres. C’est même souvent l’inverse qui se produit : une défiance envers des personnes dont on croit qu’elles se sentent ou même sont supérieures, c'est-à-dire en réalité une accusation de racisme. Ainsi, dans les phénomènes dits de racisme « anti-blanc », on n’associe pas les blancs à des animaux comme on a pu le voir quand Christiane Taubira était ministre ou dans certains matchs de foot. Il y a méfiance ou rejet mais il n’y a pas dévalorisation.

Il s’agit donc d’une forme atténuée de racisme, un rejet de l’autre liée à sa couleur de peau mais sans dévalorisation. Si certains blancs la trouvent insupportable, ils devraient donc rejeter encore plus les discours racistes qui dévalorisent les autres. Si ce n’est pas le cas, c’est de l’hypocrisie.

Est-ce que la situation américaine est la même qu'en France ?

En un mot, non. D'abord parce que les armes circulent aux USA beaucoup plus qu'en France et que la Police tue très souvent des suspects aux États-Unis (et aussi des blancs, même si les victimes sont plus souvent des noirs). Ensuite, parce que certains états au Sud se sont construits avec l'esclavage. Les lois de ségrégation raciale ont existé aux USA jusqu'en 1965 : il y a donc des revendications racistes aux USA qui seraient illégales en France. La France a elle aussi participé à l'esclavage, notamment aux Antilles et à travers le commerce triangulaire mais la plupart des Français n'avaient pas conscience de ces horreurs : c'est pour ça que Voltaire le dénonce dans Candide en informant simplement de la situation réelle des esclaves. 

Par ailleurs, l'élection de Donald Trump après celle de Barack Obama a fait revenir au premier plan certains discours racistes. Deux illustrations : la photo de la Maison Blanche sous Obama et sous Trump. Une manifestation aux USA contre les violences policières (affaire Daniel Shaver, en savoir plus (en anglais) ).

Pour finir, en France, le discours raciste est interdit par la loi, alors que la constitution américaine le défend en raison de la liberté d'expression.

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À propos des images en bandeau :

À gauche :

Cette photographie extrêmement choquante a été prise par Paul Van Damme au Congo qui était alors une colonie belge. D'autres photos montrent des traitements absolument atroces subis par les noirs au Congo au XXe siècle.

Au centre :

"No one is born racist" est une photo prise par Todd Robertson à Gainesville, Georgia en 1992, lors d'une manifestation du Ku Klux Klan (la constitution américaine, au nom du 1e amendement autorise ces manifestations).

À droite :

Une photo de Olivier Hoslet prise en 2019 à Bruxelles lors d'une manifestation contre le racisme. Un message positif, ça fait du bien aussi, non ?