Au cinéma comme en art il y a ce qu'on appelle les éléments spécifiques et les éléments non spécifiques. Les éléments spécifiques se partagent en quatre catégories : le cadre, le plan, le montage et le son. Tandis que, les éléments non spécifiques sont analysés selon six catégories : la conduite du récit, les acteurs, les dialogues, la musique, l'éclairage et le décor.

Commençons notre article par les éléments spécifiques. Tout d'abord L’image cinématographique s’inscrit à l’intérieur d’un cadre, celui-ci est très important car il permet deux fonctions

– celle de dérober à notre regard une partie de la “réalité” – ce que l’on ne voit pas et qu’on appelle le hors-champ,
– celle de révéler ce que nous montre l’image – le champ – qui tire sa force du fait justement qu’une autre partie est cachée.De ce double mouvement, cacher/révéler, naît la puissance de la représentation. Rappelons ici, que le cinéma est le dernier né des grands arts de la représentation.

Le plan peut être défini du point de l'opérateur ou du spectateur après intervention du monteur. Pour l'opérateur, il s'agit du fragment de pellicule impressionné entre le moment où le moteur de la caméra est mis en route et celui où il a stoppé. Mais le plan tourné peut être fractionné au montage, coupé aux ciseaux et la première partie collée avec un autre plan, lui-même collé avec la partie suivante du premier plan tourné. Il existe différents plans tels que: la profondeur du plan, le traveling et même le plan séquence.

Le montage a trois fonctions : syntaxique, sémantique et rythmique. La fonction syntaxique a pour objet d'articuler les plans les uns par rapport aux autres pour donner de la continuité, de l'unité à la narration. En ce sens, il doit être le plus transparent possible et ne produire aucun signe en direction du spectateur. Mais il porte en germe une source de montage expressif : l'effet de liaison peut être perturbé par un faux raccord.

Pour finir, le son: les perfectionnements technologiques permettent d'obtenir un son de plus en plus maitrisé alors que les cinéastes multiplient les inventions quant aux effets sonores.

Continuons notre article par les éléments non spécifiques,

Le récit pose la question de l'unité pertinente pour en faire le résumé, du type de focalisation utilisé par le narrateur et des anachronies mises en œuvre pour rendre le récit plus dynamique. L'importance des anachronies au cinéma conduit à leur réserver deux pages spéciales sur le flash-back et le flash forwad.

 L'acteur de cinéma est un élément essentiel du dispositif cinématographique. Souvent bien mieux payé que le réalisateur, c'est autour de lui que s'organise le montage financier du film. L'acteur de cinéma classique était comédien, il possédait une grande technique (savoir rire, pleurer, danser…) pour interpréter un rôle. Avec le cinéma moderne, l'acteur est prêt à tout donner de lui-même pour incarner à l'écran une personne, un mixte entre acteur et personnage auquel parvenait anciennement, mais souvent de façon caricaturale, ceux que l'on appelait stars ou monstres sacrés du cinéma

La musique de film ne devient moyen de mise en scène qu'avec le film sonore, trouve un plein épanouissement dans le film musical et reste souvent inoubliable grâce à quelques chansons ou morceaux musicaux célèbres de films.

Tous ces éléments sont utilisés par le réalisateur pour mettre en scène son film.