C'était une famille de migrants qui venaient d'arriver à Calais.
Ils vivaient dans la "jungle" de Calais dans une sorte de cabane construite avec de la ferraille et du plastique.
La mère qui se nommait Rehan était sur le point d'accoucher.
Elle vivait seule avec ses 3 enfants car son mari était mort lors d'une fusillade en Syrie.
Quelques jours après leur arrivée, elle ressentit les premières contractions et fut emmenée à l'hôpital.
Au bout de quelques heures, elle accoucha d'une petite fille qu'elle nomma Amira. 
Elle comprit au premier regard que son enfant n'était pas comme les autre...

Deix jours plus tard, un médecin annonça le diagnostic : sa fille était atteinte de la trisomie 21.

Rehan s'en occupa pendant plusieurs années avec courage et dévouement  mais les frères et sœurs d'Amira se sentaient abandonnés. Aussi furent-ils soulagés quand leur sœur put intégrer une école primaire. Elle était alors âgée de 6 ans.

La première année se passa sans difficultés mais à partir de la deuxième année, elle commença à subir les moqueries de ses camarades.  Des surnoms d’animaux, des insultes envers sa mère, se faisait bousculer, on lui cachait ses affaires et finit même par être rackettée .La situation était devenue insupportable pour Amira et sa mère fut obligée de lui faire quitter l'école et de la faire intégrer une école spécialisée. Elle se retrouva avec des enfants qui lui ressemblaient. Elle fut tout de suite prise en charge et trouva enfin un endroit où elle pouvait exister, être aimée et respectée comme les autres.