chroniques martiennes

Voici une scène adapté des "Chroniques Martiennes" de Bradbury, que vous propose Marie-Aude.

RENCONTRE NOCTURNE

Tomàs : Salut

Muhe Ca : Salut

Tomàs : Je suis Tomàs Gomez

Muhe Ca : Je suis Muhe Ca . D’où viens-tu ?

Tomàs : De la Terre.

Muhe Ca : Qu’est-ce que c’est ?

Tomàs : La bàs.

Il désigne le ciel.

On a débarqué ici il y a un an, tu te souviens ?

Muhe Ca : Non.

Tomàs :Et vous étiez tous morts ou presque. Vous êtes une race presque disparue, tu ne sais pas ça ?

Muhe Ca : C’est faux.

Tomàs : Mais si. Tous morts .Morts. Par milliers

Muhe Ca : C’est ridicule. Nous sommes vivants !

Tomàs : Ecoute donc. On vous a envahis mais tu n’en sais rien. Tu as dû te sauver.

Muhe Ca :Je ne me suis pas sauvé. Je n’avais aucune raison de le faire. Qu’est-ce que tu racontes ? Je vais à un festival sur le canal, près des monts Eniall. Tu ne vois pas la ville là bas ?

Tomàs : Quoi ? Cette ville-là est morte depuis des milliers d’années.

Muhe Ca : Morte ? J’y ai dormi hier soir.

Tomàs : C’est un tas de ruine. Regarde les colonnes brisées.

Tout est mort .

Muhe Ca : Tout est vivant .. Voilà où je vais ce soir, au festival. Nous passerons toute la nuit sur l’eau. Nous chanterons et nous boirons.

Tomàs : Moi ce soir je vais à la ville verte. C’est la nouvelle colonie que nous venons juste d’installer. Deux fusées sont arrivées de la Terre avec nos femmes et nos amies. On dansera et on boira de wisky.

Muhe Ca : Tu as dit que ça se passe là-bas, de ce côté ?

Tomàs :Tiens voilà les fusées, tu les vois ?

Muhe Ca :Non

Tomàs :Tu es aveugle ?

Muhe Ca : Je vois très bien. C’est toi qui ne vois pas clair.

Tomàs :Mais tu vois bien la nouvelle ville, non ?

Muhe Ca :Je ne vois qu’un océan et le rivage à marée basse.

Tomàs : Mon vieux, cette eau-là est évaporée depuis quarante siècles au moins .

Muhe Ca : Ah ! assez je t’en prie ; assez .

Tomàs : Mais c’est vrai, je te le répète .

 Muhe Ca : Tu ne vois pas la ville que je t’ai décrite  Et moi de mon côté je ne vois rien de ce que tu m’as décrit, alors ?

Le martien ferme les yeux et les rouvre.

Je ne vois qu’une explication possible…A partir du temps. Oui c’est ça. Tu es une ombre du passé !

Tomàs : Non c’est toi qui appartiens au passé !

Muhe Ca :Tu es bien sûr de toi. Comment peux-tu prouver qui appartient au passé, qui à l’avenir ? En quelle année sommes-nous ?

Tomàs : 2034 !

Muhe Ca : Qu’est-ce que ça veut dire pour moi.

Tomàs : Rien

Muhe Ca : C’est comme si je te disais que nous sommes en 4.462.853 S.E.C . Ce n’est rien et moins que rien. Où est le repère qui nous montrera le mouvement des étoiles ?

Tomàs :Mais les ruines le prouvent ! Elles prouvent que je représente l’avenir. Moi je suis vivant. Toi, tu es mort !

Muhe Ca :Tout en moi affirme le contraire. Mon cœur bat, mon ventre a faim, ma gorge a soif. Non, non. Ni morts, ni vivants, toi et moi. Disons pris entre les deux. Deux étrangers qui se croisent dans la nuit. Voilà. Deux étrangers qui passent. Tu as bien parlé de ruines ?

Tomàs : Oui, tu as peur ?

Muhe Ca :Qui désire voir l’avenir ? Qui peut souhaiter une chose pareille ?Un homme peut regarder le passé en face mais songer que……les colonnes brisées, disais-tu ? Et la mer vide, les jeunes filles mortes et les fleurs flétries ?

Le martien regarde au loin.

Mais je les vois là-bas. Je les vois. N’est-ce pas assez pour moi. Ils m’attendent maintenant quoique tu puisses dire.

Tomàs : Nous ne serons jamais d’accord

Muhe Ca : Entendons-nous au moins sur ce désaccord. Peu importe le passé ou l’avenir si nous sommes vivants tous les deux. Ce qui doit suivre suivra, demain ou dans dix mille ans. Qui te dit que ces temples ne sont pas ceux de ta propre civilisation , il y a des centaines de siècles écroulés aujourd’hui. Tu n’en sais rien . Alors ne pose pas de questions. Mais la nuit est très courte. Voilà les feux du festival qui montent dans le ciel et les oiseaux.

Tomàs :Nous reverrons-nous ?

Muhe Ca : Qui sait ? Peut-être une autre nuit.

Tomàs : J’aimerais t’accompagner à ce festival.

Muhe Ca : Et je souhaiterais aller avec toi dans ta nouvelle ville, voir ces fusées dont tu m’as parlé, voir ces hommes, apprendre tout ce qui s’est passé.

Tomàs :Au revoir

Muhe Ca : Bonne nuit

Le martien remonte sur son véhicule de métal vert et s’éloigne tranquillement.

Quelle vision étrange.

Tomàs : Quel rêve fantastique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES HOMMES DE LA TERRE (1)

 

 Un groupe de quatre hommes en uniforme frappe à la porte de Mrs Ttt

 

Mrs Ttt : Vous désirez ?

Le Capitaine :Vous parlez anglais !

Mrs Ttt : Je parle comme je parle. Alors qu’est-ce que vous voulez ?

Le Capitaine :Vous êtes martienne ! Ce mot ne vous est certainement pas familier . C’est une expression terrienne.

Nous venons de la Terre. Je suis le capitaine Williams. Nous atterrissons sur Mars à l’instant. C’est nous la seconde expédition. Il y a eu une première expédition, mais nous ne savons pas ce qui lui est arrivé. Enfin, nous voilà. Et vous êtes la première martienne que nous rencontrons !

Mrs Ttt :Martienne ?

Le Capitaine : Pardon nous sommes bien sur la quatrième planète à partir du soleil . Excact ?

Mrs Ttt : Elémentaire.

Le Capitaine : Et nous, nous venons de la Terre. C’est bien ça les gars ?

Les trois hommes( en chœur) :C’est bien ça capitaine.

Mrs Ttt : Vous êtes sur la planète Tyrr, si ça vous intéresse.

Le Capitaine : Tyrr, Tyrr, quel nom magnifique ! Mais comment se fait-il, ma brave dame, que vous parliez si bien anglais ?

Mrs Tyrr :Je ne parle pas, je pense. La télépathie !

Elle claque la porte, le capitaine frappe de nouveau.

Mrs Ttt : Quoi encore ?

Le Capitaine : Je crois que vous ne comprenez pas…

Mrs Ttt :Quoi ?

Le Capitaine :Nous venons de la Terre !

Mrs Ttt : Je n’ai pas le temps. J’ai des beignets de cristal à cuisiner.

Bien entendu vous désirez voir Mr Ttt.

Attendez ici, je vais voir si Mr Ttt peut vous recevoir un moment . C’est à quel sujet, au fait ?

Le Capitaine : Dites-lui que nous venons de la Terre et que ça n’avait encore jamais été fait.

Mrs Ttt sort .

Mrs Ttt entre.

Mrs Ttt :Je suis désolée. Mr Ttt est beaucoup trop occupé.

Allez avec ce mot jusqu’à la ferme à côté, près du canal bleu, et Mr Aaa vous renseignera sur tout ce que vous voulez savoir.

Le Capitaine :Nous ne voulons rien savoir, nous savons déjà.

Mrs Ttt : Vous avez ce mot, qu’est-ce qu’il vous faut de plus ?

Le Capitaine : Bon . Allons-y les gars.

Ils sortent

 

 

 

 

 

LES HOMMES DE LA TERRE (2)

 

Mr Aaa est assis devant sa bibliothèque en train de siroter quelques gorgées de feu électriques dans une coupe de métal.

Le Capitaine et ses trois compagnons entrent.

 

 

Le Capitaine :Vous êtes Mr Aaa ?

Mr Aaa : Lui même.

Le Capitaine : Mr Ttt nous a envoyés vous voir.

Mr Aaa :Pourquoi a t-il fait ça ?

Le Capitaine :Il était occupé.

Mr Aaa :Voyez-vous ça. Il s’imagine peut-être que je n’ai rien d’autre à faire que de m’occuper des gens qui le dérangent ?

Le Capitaine : Nous arrivons de la Terre.

Mr Aaa :Mr Ttt est bien cavalier. Ce n’est pas la première fois qu’il me manque d’égards.

Le Capitaine :En fusée. Nous sommes venus dedans jusqu’ici.

Mr Aaa : Je le considère comme un malotru.

Le Capitaine : Tout d’une traite depuis la Terre.

Mr Aaa :Mr Ttt n’a aucun tact voyez-vous.

Le Capitaine : A nous quatre, moi et ses trois hommes, mon équipage.

Mr Aaa :Je vais l’appeler et lui dire son fait.

Le Capitaine : de la Terre. En fusée. Mes hommes. Traversée. Dans l’espace.

Mr Aaa : Et tout de suite même.

Mr Aaa disparaît comme une marionnette de guignol, on entend des voix furieuses qui s’interpellent sur quelque étrange appareil.

Mr Ttt réapparaît.

Le Capitaine : Mr Aaa. Je voudrais vous dire. Nous avons fait quatre-vingt-dix millions de kilomètres.

Mr Aaa : D’où avez-vous dit que vous veniez ?

Le Capitaine aborde un large sourire.

Le Capitaine : Enfin nous y voilà ! Nous venons de parcourir  quatre-vingt-dix millions de kilomètres. Depuis la Terre.

Mr Aaa (en bâillant) : A cette époque de l’année, cela ne fait que soixante-quinze millions de kilomètres.

Bon. Traversez cette colline et allez trouver, dans la petite ville  d’Iorp, Mr Lii et exposez lui votre cas. Vous ne relevez pas de mes compétences.

Le Capitaine :Compétences ! Compétences ! Faut-il avoir des compétences pour accueillir des habitants de la terre !

Mr Aaa : Ne soyez donc pas stupide. Chacun sait ça ! Au revoir.

Il sort

Le Capitaine : Nous finirons bien par trouver quelqu’un pour nous écouter.

Homme 1 :On pourrait peut-être s’en aller et revenir plus tard.

Homme 2 : A moins que qu’on ne décolle pour réatterir histoire de leur laisser le temps d’organiser une réception.

Homme 3 : L’idée n’est peut-être pas mauvaise .

Ils sortent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES HOMMES DE LA TERRE (3)

 

Mr Lii est assis à son bureau.

Le Capitaine et son équipage entrent.

 

Le Capitaine (exténué) : Un minimum d’attention. Nous arrivons de la terre, nous sommes venus en fusée, nous sommes quatre, équipage compris. Nous sommes épuisés. Nous avons faim, nous voudrions un endroit pour dormir . Nous aimerions trouver quelqu’un pour nous remettre les clefs de la cité ou quelque chose d’approchant. Nous aimerions serrer des mains. Nous souhaiterions nous entendre dire « Bravo » ou « Félicitations les gars ! » ; En gros voilà notre histoire.

Mr Lii : Bien. Je n’ai pas les formulaires ici…Du moins il me semble.

Il cherche dans son bureau.

Voyons, où les ai-je donc fourré ? Ah voilà !

Il lui tend des papiers.

Bien entendu il faudra que vous signiez ces papiers.

Le Capitaine : On ne peut vraiment pas se passer de tout ce blablabla ?

Mr Lii : Vous dites que vous arrivez de la Terre, n’est-ce pas ?

Eh bien vous n’avez qu’une chose à faire : signer.

Le Capitaine : Faut-il que mon équipage signe aussi ?

Mr Lii (en riant aux éclats) : Eux signer ! Ah ! Ah !  C’est merveilleux !

Le capitaine lui rendant les papiers qu’il a signé.

Le Capitaine : C’est si drôle que ça ?

Mr Lii (en examinant les papiers) : Tout me paraît en règle. Y compris l’accord pour l’euthanasie au cas où cette décision s’avérerait nécessaire.

Le Capitaine : L’accord pour quoi ?

Mr Lii : Taisez-vous. J’ai quelque chose pour vous. Tenez prenez cette clef.

Le Capitaine (en rougissant) : C’est un grand honneur.

Mr Lii : Ce n’est pas la clef de la cité, idiot ! Simplement la clef de la maison. Suivez ce couloir . Ouvrez la grande porte au fond, entrez et refermez avec soin . Vous pourrez passer la nuit là-bas.

Le Capitaine et ses hommes restent immobiles .

Mr Lii : Eh bien ? Qu’est-ce que vous attendez ? Que voulez-vous de plus ?

Le Capitaine :Nous avons travaillé dur, nous avons fait un très long trajet. Peut-être pourriez-vous simplement nous serrer la main et dire «  Belle performance » par exemple, vous ne…croyez pas ?

Mr Lii (avec un sourire froid) : Félicitations . Maintenant je dois partir, servez-vous de cette clef.

Il sort.

Le capitaine et ses hommes consternés, l’œil éteint, la tête basse, les bras pendants et les jambes flageolantes sortent.

 

 

 

 

 

 

 

 

LES HOMMES DE LA TERRE (4)

 

Le capitaine et ses hommes arrivent dans une salle, où des groupes d’hommes et de femmes debout ou assis devant des tables bavardent .Ils regardent les quatre hommes en uniforme.

 

MR Uuu  (en s’inclinant) : Je suis Mr Uuu.

Le Capitaine (d’une voix éteinte) : Et moi le Capitaine Jonathan Williams, de New-York sur la Terre.

Enthousiasme général dans la salle. Les hommes et femmes soulèvent et portent en triomphe le capitaine et son équipage.

Mr Uuu :Ca c’est la vie ! Vingt dieux ! Bravo ! Du tonnerre !

La foule : Hip ! Hip ! Hourra !

Le capitaine :Ah ! Dis donc, c’est pas trot tôt ! Merci, merci. Ah ! Ca fait du bien.

Mr Uuu : Ca fait du bien de voir des autres habitants de la Terre. Moi aussi je viens de la Terre.

Le Capitaine : Pardon ?

Mr Uuu : Nous sommes nombreux ici de La Terre.

Le Capitaine :Vous ? De la Terre ? Mais…Est-ce possible ? Etes-vous venus en fusée ? D’où…De quel pays êtes-vous, sur la Terre ?

Mr Uuu :De Tuiereol. Je suis venu par l’esprit de mon corps il y a des années.

Le Capitaine (en articulant avec effort) :Tuiereol, je ne connais pas ce pays-là. Qu’est-ce que vous me chantez avec l’esprit de votre corps ?

Mr Uuu : Et Miss Rrr, là-bas, elle vient aussi de la Terre. N’est-ce pas Miss Rrr ?

Miss Rrr acquiesce avec un rire étrange ;

Mr Uuu :Mr Www également, et Mr Qqq et Mr Vvv !

Un autre personnage : Je viens de Jupiter.

Un autre :Et moi de Saturne.

Le Capitaine (abasourdi) : Jupiter, Saturne, je n’en reviens pas. Où peut bien être Tuiereol sur la Terre ? Est-ce près de l’Amérique ?

Mr Uuu : L’Amérique ? Qu’est-ce que c’est que ça ?

Le Capitaine :Vous n’avez jamais entendu parler de l’Amérique ? Vous prétendez venir de la Terre et vous ne savez même pas ça !

Mr Uuu (furieux) :La Terre est couverte de mers, entièrement couverte de mers . Il n’y a pas un pouce de vert. Je le sais puisque j’en viens.

Miss Rrr : La Terre est une jungle totale . Je suis d’Orri, sur la Terre, une civilisation où tout est construit en argent.

Le Capitaine observe Mr Uuu, Mr Www, Mr Zzz, Mr Nnn, Mr Hhh, Mr Bbb.

Le Capitaine : Une minute, vous m’avez tout l’air de martiens cent pour cent. Yeux jaunes. Peau brune.

Il se tourne vers ses hommes et les regarde d’un air sombre.

Le Capitaine : Savez-vous où nous sommes tombés ?

Les trois hommes : Où donc capitaine ?

Le Capitaine : Ce n’est pas une réception. Ces gens n’ont jamais représenté le moindre gouvernement .   Regardez leurs yeux ! Ecoutez les ! Je comprends pourquoi on nous a expédié au fond d’un couloir avec une clef pour ouvrir et refermer une porte. Et savez-vous où nous sommes ?

Les trois hommes : Où ça Capitaine ?

Le Capitaine : Dans un asile de fous !

 

Entre Mr Xxx.

Mr Xxx :Alors de quoi vous plaignez-vous ?

Le Capitaine :D’être pris pour des fous quand nous ne le sommes pas.

Mr Xxx :Au contraire. Je ne vous crois pas tous fous. Non. Vous seul, monsieur. Les autres ne sont que des hallucinations secondaires.

Le capitaine : Ecoutez , en voilà plus qu’assez ! Auscultez-nous, vérifiez nos réflexes, nos cœurs, et posez nous des questions. Je suis bien certain que vous nous trouverez tous parfaitement sains d’esprit.

Suivez-nous, nous allons vous montrer notre fusée.

Ils sortent accompagnés de Mr Xxx.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES HOMMES DE LA TERRE (5)

 

Il est midi. Sous une chaleur accablante, ils atteignent la fusée.

 

Mr Xxx : Je vois puis-je pénétrer à l’intérieur ?

Le Capitaine : Je vous en prie.

Mr Xxx disparaît dans la fusée.

Le Capitaine : Bon dieu ! Ca passe les bornes. Pour un peu je rentrerais au pays et dirais à tout le monde de laisser tomber Mars. Quelle bande de fouineurs !

Homme 1 : J’ai l’impression qu’une bonne partie de la population est cinglée, capitaine. Ca doit expliquer leur scepticisme !

Le Capitaine : Possible, mais tout ça me fout dans une rogne !

Mr Xxx émerge de la fusée.

Le Capitaine : Alors vous êtes convaincu ?

Mr Xxx :C’est le plus incroyable exemple d’hallucination sensuelle et de suggestion hypnotique que j’aie jamais rencontré. Puis-je vous féliciter ? Vous êtes un génie psychique ! Vous avez fait un travail sensationnel ! Dix mille spécimens différents dont j’ai relevé la liste dans votre machine. Jamais je n’ai vu nulle part une telle complexité ! Quel pouvoir de concentration ! Votre démence est magnifique, intégrale !

Incurable bien entendu. Pauvre, admirable garçon. Mort vous serez plus heureux.

Il sort une sorte de pistolet.

Avez-vous une dernière volonté à me confier ?

Le Capitaine :Arrêtez, pour l’amour du ciel ! Ne tirez pas !

Mr Xxx :Malheureuse créature . Je ne puis mettre fin aux misères qui t’ont poussé à engendrer l’image de cette fusée et de ces trois hommes. Rien ne sera plus fascinant que de te voir tes amis et ta fusée s’effacer quand je t’aurai tué.

Le Capitaine : Je viens de la Terre ! Je m’appelle Jonathan Williams et ces…

Mr Xxx : Oui je sais.

Il tire, le capitaine s’écroule une balle dans le cœur. Les trois autres se mettent à hurler.

Mr Xxx : Vous continuez à exister ? Voilà qui est superbe ! Hallucinations avec persistance dans le temps et l’espace. Eh bien je vais vous dissoudre par la peur.

Les trois hommes : Non !

Mr Xxx :Requête auditive en dépit de la mort du sujet.

Il abat les trois hommes. Ils gisent sur le sable intacts, immobiles. Mr Xxx leur administre quelques coups de pied.

Mr Xxx : Ils persistent !

Il se remet à tirer sur les cadavres.

Mr Xxx : Allez-vous-en ! Allez-vous-en !

Contaminé…Victime du transfert…télépathie…hypnose…Maintenant je suis fou. Contaminé. Hallucinations sous toutes les formes sensibles. Un seul remède. Un unique moyen de les voir s’en aller, disparaître.

Une détonation. Mr Xxx tombe.

 

Par marie-aude | le 10 octobre 2016 15:15