La douzième nuit du temps de Noël, ou Nuit des Rois (Épiphanie), voyait traditionnellement culminer le désordre festif. Pour Shakespeare, c’est l’occasion d’une variation vertigineuse sur le désir, ses leurres et ses caprices, que le travestissement et les quiproquos vont rendre manifestes. Le Duc Orsino soupire après l’inaccessible Olivia, recluse dans le deuil… Survient, rescapée d’un naufrage, une jeune fille, Viola, convaincue de la disparition de son frère jumeau. Habillée en homme et sous le nom de Cesario, elle entre au service du Duc qu’elle se prend à aimer et qui lui confie des messages pour la belle Olivia, laquelle à son tour, s’éprend de ce troublant page… Sur cette intrigue s’en greffent d’autres, tout aussi romanesques, dont Feste, le Fou, orchestre les facétieux dérèglements… jusqu’à une totale confusion des identités et des sentiments. Amours désaccordées, au-delà des âges et des genres : qu’importe ! « Si l’amour se nourrit de musique, jouez donc / Donnez m’en à l’excès. » Le bonheur, avec Shakespeare, c’est que le labyrinthe des malentendus et des entourloupes dont le spectateur est, au fil de la pièce, le témoin amusé, mène à la réconciliation et donc à la joie."

Le dossier du spectacle : http://www.la-tempete.fr/spectacles_ressources/15_16/2571/D_Spectateur_Nuit_des_rois.pdf / http://www.theatre-quartiers-ivry.com/fichier/p_spectacle/174/spectacle_dossier_fr_dossierrpnuitdesrois.pdf