Mes coteaux de beau temps ont la robe des biches

Une feuille est collée sur la joue de l'été

Des feux d'herbe, la nuit, fument sur les villages

C'est ton nom qui se perd aux grandes eaux du vent

C'est ton nom qui sonne haut quand minuit nous délivre

C'est ton front qui se prend aux vitres de goudron

La flamme d'un flambeau peut effacer tes lèvres

La pluie sourde nourrit les plis chauds de ta bouche

Des ailes de bois mort bougent dans la nuit louche.

                                                                   

                                                                              Luc Bérimont (La Montagne)