Critique - "A bout de souffle"

Le film est centré sur un dénommé Michel Poiccard, interprété par Jean-Paul Belmondo. Ce dernier tue un policier après avoir volé une voiture. Recherché par la police, il se rend à Paris où il tente de convaincre Patricia, dont il est amoureux, de partir à Rome avec lui. Cependant, les sentiments de la jeune américaine ne sont pas clairs et elle finit par le dénoncer aux autorités avant qu'il ne reçoive de l'argent qu'il convoite. Jean Seberg en américaine à Paris et Jean-Paul Belmondo en truand amoureux d'elle font le succès de ce premier film culte de Jean-Luc Godard, spécialiste de la Nouvelle vague. Ecrit par François Truffaut, ce premier long-métrage de Godard fait un effet esthétique important dans le cinéma français. Godard invente un cinéma de "liberté", fuyant le tournage en studio. Il filme les rues et les monuments de la capitale de la France et les routes de provinces comme elles n'ont jamais été filmées. Après un bref générique nous montrant uniquement le titre, une toute première scène nous montre Michel Poiccard sur le port de la ville de Marseille, avant qu'il vole une voiture et s'élance vers Paris dans un monologue sur une musique qui semble être une partition de jazz. Tout en roulant à travers les routes de campagne, Michel Poiccard s'adresse à la caméra. Mis à part tout cela, on trouve dans le film l'amour du cinéma américain, incarné par le choix de l'actrice Jean Seberg, révélée par Otto Preminger.