Marine

Comment l’extrait du roman Voyage au bout de la nuit de Céline s’inscrit-il dans le corpus de textes sur la Première Guerre Mondiale ? Quelles sont les similarités et les différences avec les autres textes du corpus ?

 

L’extrait du texte de Céline s’inscrit parfaitement dans ce corpus par sa thématique qui est la Première Guerre Mondiale.

Les similarités :

  • Avec Le Feu : Comme dans l’extrait du roman Le Feu d’Henri Barbusse la narration est faite à la première personne du singulier :

«  J’en » (ligne 1) ; « Je » (ligne 2) ; « ma » (ligne 5) ; « me » (ligne 18)

Le texte évoque également l’enfer à plusieurs reprises : « Ce colonel, c’était donc un monstre ! » (ligne 1) ; « imbécillité infernale » (ligne 5) 

Les hommes sont comparés à des monstres par leurs actes et leur manière de penser.

« une croisade apocalyptique» (ligne 16) 

L’utilisation du mot apocalyptique renvoi à la fin du monde.

« vers le meurtre en commun, vers le feu... Ça venait des profondeurs et c’était arrivé »

Le narrateur juge qu’il est emporté dans une vague de péché qui l’enverra vers les enfers.

  • Avec Le Songe : Comme dans l’extrait du roman Le Songe de Montherlant on retrouve l’idée de l’ignorance des hommes avant qu’ils ne partent pour la guerre. Ils pensent que la guerre sera de courte durée et ne s’attendent pas à de telles horreurs.

« Comment aurais-je pu me douter moi  de cette horreur en quittant la -place Clichy ? » (lignes 17-18)

 

Les différences :

  • L’extrait n’a pas réellement de scènes d’actions. Contrairement aux autres textes ou la narration se passaient au moment des faits. Cependant des événements comme des combats ou avant le départ à la guerre sont évoqués par le narrateur. Comme s’il s’agissait des souvenirs.
  •   Le narrateur se questionne, il  porte un œil critique sur la guerre. L’auteur met en avant cet aspect en comparant les soldats à des chiens enragés. « pire qu’un chien » (ligne 1) ; « adorant leur rage (ce que les chiens ne font pas) cent, mille fois plus enragés que mille chiens et tellement plus vicieux » (lignes 13-15) Par ce procédé l’auteur invite le lecteur à s’interroger sur la guerre et son utilité.
  • Il critique également la notion d’héroïsme apporté par les combats, on fait croire aux hommes qu’ils seront des héros de la guerre alors en réalité la plupart vont mourir dans l’indifférence. «  fous héroïques » (ligne 9) ; « la sale âme héroïque » (ligne 19)                                                                                                                                                                                                                                Le texte est une critique de la guerre vu par un soldat au front, ce choix de narration veut que le lecteur se sente à la place de ce personnage. Et qu’il s’interroge lui aussi sur les causes et les conséquences de la guerr
Par Madame Bach (Lycée de Bezons) | le 14 octobre 2016 08:38

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