Alexandre Arlot, journaliste au Parisien répond à notre apprentie journaliste pour les P'tits voltairiens.

 

 

 

- Dans quel journal travaillez-vous ? À qui est-il adressé (public cible) ? Quelle est sa ligne éditoriale ?

Je travaille au Parisien. C’est un quotidien national. En dehors de la région parisienne il paraît sous le nom d’Aujourd’hui en France. Dans chaque département il donne des informations sur le département. Il s'adresse à tout le monde. La moyen d'âge des personnes qui lisent notre de journal est plus de 60 ans en papier.  Bien sûr on aimerait que tout le monde le lise de 7 à 77 ans. Mais depuis quelques années maintenant, tous les articles que l’on écrit se trouvent aussi sur internet, et là-bas la moyenne d’âge est plutôt de 40 ans. Une ligne éditoriale c’est ce qui permet de se démarquer des autres journaux. Chez nous, la ligne éditoriale est plutôt politique et populaire, de proximité c'est-à-dire d’être au plus près des personnes qui nous lisent.   

- En quoi consiste votre métier ?

Je suis journaliste de presse écrite. Je suis rédacteur. Je travaille pour la partie de la Seine-Saint Denis. En fait j’ai une double casquette : quand mon chef est là je suis rédacteur et quand mon chef est absent c'est moi qui le remplace. Nous sommes sept. Cinq qui travaillent tout le temps, qui proposent des articles et font des reportages. Après, Il y a mon chef et moi. La durée de préparation d’un article peut aller jusqu’à 4-5 jours.

- Avez-vous eu plusieurs postes dans votre journal ? Ou avant d'arriver à ce poste ?

J’ai fait un bac S pas un bac L. Ensuite je me suis orienté pas sur des études de lettres comme on pourrait le penser, mais vers des études d’histoire pendant deux ans.  Et ces deux ans m’ont permis d’entrer dans une école de journalisme qui se situe à Paris dans le 13ème arrondissement qui s’appelle l’école supérieur de journalisme de Paris. J’ai passé un concours qui pour être honnête n'est pas très difficile et pendant deux ans j’ai eu des cours pour apprendre à devenir journaliste de radio, de télévision, de presse écrite et la presse écrite m’a plus intéressée que les autres.  Du coup j’ai commencé en tant que stagiaire : j’ai fait des stages de 1-2-3  mois à La Provence à Marseille puis à l’Express qui le plus grand hebdomadaire de France. Après la fin de mes études j’ai obtenu un stage au Parisien. J’ai d’abord eu des contrats courts. J’ai travaillé comme ça pendant deux ans, puis j’ai eu un CDI (contrat à durée indéterminée). J’ai d’abord travaillé à Paris, mais j’ai aussi travaillé dans le Val de Marne et jusqu’à 1 mois et demi – 2  mois. J’ai travaillé également en Seine et Marne pendant plus de quatre ans.

- En quoi consistent-ils ?

 Je peux écrire des articles comme les corriger. Je fais un peu des deux ça dépend de ce qu’on me dit de faire.

- Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

J'ai fait un bac S mais je ne savais pas quoi faire, donc j'ai pris ce que je préférais faire.

Quel est votre ressenti aujourd'hui par rapport aux difficultés dans l'exercice de votre métier (maltraitance des politiques, perte de confiance du public, loi de sécurité globale) ?

Ça  ne me concerne pas directement mais forcément je suis touché. 

- Que conseillerez-vous aux personnes qui voudraient faire ce métier ?

Je vous conseille d'être curieux ; on peut apprendre à écrire un article mais il faut avoir de la curiosité pour montrer l’envie de faire un article.

Interview signée L.A