10 MARS au théâtre Chaillot Les grands ballets canadiens

Les élèves de terminales vont assister à la première en France des Grands Ballets Canadiens pour le ballet  "La jeune fille et la mort" qui évoque un Lied (chant en allemand et piano) puis un Quatuor à cordes de F.SCHUBERT (1797-1828)

CHAILLOT.jpg

Les Grands Ballets Canadiens de Montréal

Fondés par Ludmilla Chiriaeff en 1957, les Grands Ballets Canadiens de Montréal transmettent la passion de la danse et stimulent l’imaginaire collectif. Cette compagnie se consacre au développement du ballet sous toutes ses formes, en s’appuyant sur les fondements de la technique classique. Les Grands Ballets rayonnent sur les scènes du monde entier, particulièrement depuis la nomination de Gradimir Pankov à la direction artistique en 1999. Les succès remportés ces dernières années à travers le monde en témoignent : Oman (2012), Chine (2011), Moyen-Orient (2009), Amérique du Nord et Europe (Madrid, Berlin, Munich et une participation de trois semaines au Festival des Étés de la danse à Paris, entre autres). Chef de file du milieu culturel montréalais, la compagnie se distingue aujourd’hui en présentant des œuvres d’artistes de la relève (Christian Spuck, Stephan Thoss, Stijn Celis, Didy Veldman) et de grands chorégraphes comme Jirí Kylián, Mats Ek ou encore Ohad Naharin. Les Grands Ballets s’engagent également auprès de la communauté. C’est ainsi que, depuis 1997, le Fonds Casse-Noisette pour enfants rend le temps des Fêtes inoubliable pour des milliers d’enfants issus de milieux défavorisés en leur permettant de participer à des ateliers éducatifs et d’assister à une représentation du célèbre ballet Casse-Noisette. Le Marché Casse-Noisette, premier marché de Noël philanthropique de Montréal, créé en 2010, contribue spécifiquement à ce fonds. Les Grands Ballets nourrissent d’autres projets ambitieux, notamment ceux du Centre national de danse-thérapie, lancé en 2013. La compagnie emménagera par ailleurs à l'Espace Danse en 2016, en plein coeur du Quartier des spectacles à Montréal, lieu unique de création et de convergence. Toutes ces initiatives sont dictées par une conviction : Faire bouger le monde autrement.

Stephan Thoss, une des vedettes du ballet en Allemagne, a déjà présenté avec Les Grands Ballets Canadiens de Montréal deux pièces, Searching for Home et Rêve. Le style du chorégraphe, virtuose et d’une grande musicalité, colle aux interprètes. La Jeune Fille et la Mort est leur troisième collaboration. Un monde de dualité, à l’évidence, où les quatre éléments – eau, air, feu et terre – naissent, vivent, engendrent et meurent, et, comme la jeune fille, se transforment. La vie nous offre la chance de vivre sans angoisses si nous voyons la mort comme lui étant totalement incorporée. Il importe peu que nous en ayons peur ou non » résume Stephan Thoss. Mon nouveau ballet, quant à lui, dit “oui” aux deux. Le moment n’est pas venu de mourir mais plutôt de vivre passionnément, d’aimer et de danser, tantôt avec elle, tantôt sans elle. » On l’aura compris, La Jeune Fille et la Mort est avant tout un hommage au vivant. Sur les musiques de Philip Glass, Nick Cave, Trent Reznor et Franz Schubert, entre autres, les danseurs donnent corps à ce face à face mystérieux et bouleversant.

Stephan Thoss, chorégraphe, nous explique pourquoi il a voulu créer ce ballet:
"Pour tenter de répondre à mes angoisses existentielles. À travers le mythe Perséphone, j’ai souhaité explorer le thème du cycle de la vie. N’existe-t-il pas dans l’espoir, dans l’amour, une quiétude qui permet de mener à bien les combats et d’atteindre du mieux possible une forme d’accomplissement durant une vie. Pourtant, tous ont un seul et même ennemi : la peur du jour où ces combats nous seront enlevés avant que nous ayons abouti.La mort est l’une des expériences les plus essentielles de l’existence humaine, tout débouche sur elle. Elle est l’événement qui arrivera avec une certitude absolue. Nonobstant, c’est à peine si notre entendement parvient à la saisir, comme si nous restions d’éternels spectateurs. Des siècles et des siècles d’approche historico-culturelle de la mort, les milliers de questions des philosophes et des écrivains ne l’ont pas débusquée de son funeste repaire comme si toutes ces questions n’atteignaient pas son essence et ne faisaient que l’effleurer. Elle peut ainsi rester postée derrière nous dans son lourd et sombre manteau."


stephen-.jpg LA_JEUNE_FILLE_ET_LA_MORT.jpg

Haut de page