24 Février : Spectacle STREET DANCE CLUB

Les élèves de secondes et premières spé vont assister à un spectacle réunissant plusieurs styles de danses sur la musique jazz du début 20éme siècle à l'amphithéâtre de l'opéra Bastille.

                                                                                  

 

Street Dance Club

Street Dance Club retrouve l’esprit des années folles et des clubs de jazz des années 20-30 à New York, tels le Cotton Club et le Savoy Ballroom, qui ont fait naître tant de danses joyeuses et de musiciens de génie. Au-delà des barrières imposées par la ségrégation féroce régnant aux États-Unis, ces clubs célébraient aussi la naissance d’une nouvelle communauté d’hommes et de femmes unis par la danse et la musique. Danseur et chorégraphe américain ayant commencé par le hip hop à l’âge de 10 ans, Andrew Skeels est déjà un artiste confirmé outre-Atlantique. Il a imaginé une écriture originale, qui puise aux sources du hip hop tout en étant nourri d’autres esthétiques, classique et contemporaine. Sur cet entredeux guerres créatif dans un contexte social souvent difficile, il pose le regard stimulant d’un américain d’aujourd’hui, qui ne renie rien du passé tout en célébrant le plaisir de danser ensemble. En plusieurs tableaux, il explore les multiples variations d’un groupe excluant puis intégrant des individus, à la fois différents et unis. En solo, duo, trio ou à sept, les danseurs de Street Dance Club interprètent successivement des formes inédites inspirées des années folles et du hip hop. De son côté, le compositeur Antoine Hervé, a su restituer l’ambiance des musiques de cette époque qui sont, à elles seules, tout un pan d’histoire. Il rend hommage à leur virtuosité et leur inventivité tout en rappelant parfois, par une tonalité nostalgique, que derrière leur gaieté aichée, les artistes de cette époque vivaient une réalité beaucoup moins rose. Loin d’une reconstitution littérale des danses d’avant-guerre, Street Dance Club se veut une célébration d’un passé complexe mais stimulant, enrichi d’un regard au présent sur la nécessaire liberté et le plaisir de danser.

LES ANNÉES FOLLES ET LES CLUBS DE JAZZ NEW-YORKAIS

Les prémices du jazz se développent simultanément vers la in du XIXe siècle en divers endroits du sud des États- Unis. Néanmoins, c’est à La Nouvelle- Orléans que se constitue réellement l’art instrumental des premiers temps du jazz. Le jazz naît ainsi aux croisements de trois principales inluences, la musique afro-caribéenne, le ragtime et le blues, et devient progressivement le répertoire de prédilection des musiciens noirs se produisant dans les bars de Storyville, le quartier réservé de La Nouvelle-Orléans. L’année 1917 marque une date clé dans la constitution de ce nouveau style musical. Le quartier de Storyville est fermé par ordre du gouvernement, provoquant l’immigration des musiciens vers le Nord des États-Unis, particulièrement Chicago et New York. La même année, le terme de jazz apparaît pour la première fois sur un enregistrement musical. Après la première guerre mondiale, le jazz subit un essor remarquable, notamment avec l’émergence à Harlem, quartier noir de New York, d’une culture afro-américaine, dont la musique est l’un des aspects majeurs. Les européens ont découvert le jazz avec l’arrivée des soldats américains sur le vieux continent et découvrent avec intérêt les spectacles venus d’Harlem et tout particulièrement la célébrissime « Revue nègre » qui fait de Joséphine Baker la coqueluche de Paris. Au début des années 1930, le jazz s’évade de l’intimité du cabaret pour s’intégrer à l’univers du spectacle et animer les grands dancings populaires dont le Savoy et le Cotton Club de New York. C’est l’époque des grands orchestres de jazz - ou big band - tels ceux de Duke Ellington, Count Basie, Benny Goodman ou Glenn Miller. Ce style appelé « mainstream » ou « middle jazz » marque la prédominance du jazz comme divertissement, avec l’apparition des solistes spectaculaires et le souci de favoriser la danse par la qualité du swing.

LE COTTON CLUB

Le Cotton Club est un cabaret new-yorkais situé à Harlem. Il s’agit du plus célèbre des trois grands cabarets de l’ère du jazz avec le Connie’s Inn et le Small’s Paradise. Situé dans un cadre luxueux et exotique, il est le cabaret qui a le plus contribué à la propagation du jazz en Amérique du Nord. Le public, essentiellement blanc, y appréciait notamment les danses de revue. Les employés étaient quant à eux tous noirs et les plus grands noms du jazz s’y produisirent : Duke Elligton, Cab Colloway, Louis Armstrong, Billie Holiday, les Nicholas Brothers ou encore les Berry Brothers.

LE SAVOY BALLROOM

Le Savoy Ballroom est une salle de danse située à Harlem. Surnommé « la maison des pieds heureux », c’est dans ce dancing que se sont développées les danses de société jazz qui se répandront ensuite dans le monde entier. Une grande piste de danse accueillait les danseurs de charleston, lindy hop ou truckin’. Les danseurs les plus expérimentés et les professionnels se retrouvaient dans la partie nord-est de la piste de danse, appelée a posteriori le Cats’ Corner. Accompagnée des plus grands musiciens de jazz (Louis Armstrong, Chick Webb, Fletcher Handerson, etc.), la danse y était très compétitive et le protocole strict. Les couples se présentaient un à un, dans l’ordre de leur réputation, rivalisant d’acrobaties et de vitesse d’exécution. Le Savoy Ballroom est le premier club où noirs et blancs ont commencé à danser ensemble.

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