Les mini Zola

Dimanche 13 septembre :

Il est 21 heures, je me trouve dans mon lit. Je suis assez fatiguée de la première semaine de cours même si j’ai passé un bon week-end. Je vais commencer Thérèse Raquin mais je ne suis pas trop motivée à l’idée de le lire. Cependant, j’espère que l’histoire me plaira et sera prenante.

La préface est beaucoup trop longue à mon goût. Le premier chapitre est ennuyant car il n’y a aucune action et la description de la rue est très longue pour cette scène.

Je trouve pour le moment, les personnages peu intéressants. Camille est trop gâté, le fait que sa mère réponde à tous ses désirs est insupportable.

J’ai trouvé choquant le fait que Thérèse épouse son cousin surtout qu’ils ont été élevés comme des frères et sœurs.

Le passage sur la tradition des soirées du jeudi était intéressant car on comprend à quel point Thérèse ne se sent pas à sa place. Le personnage d’Olivier est de mon point de vue trop arrogant.

Pour la suite du livre je pense, et j’espère, que Thérèse va s’enfuir et rencontrer de nouvelles personnes avec qui elle va enfin pouvoir vivre telle qu’elle est réellement.

Pour l’instant, le livre m’a juste renseignée un peu sur la géographie parisienne.

 

Mercredi 16 septembre :

Il est 22 heures, je suis à nouveau dans ma chambre. Je suis rentrée tard du basket donc là je suis très fatiguée et je n’ai de ce fait pas trop la force de lire. Mais je vais quand même avancer un peu dans ma lecture. Il y a maintenant un peu plus d’actions dans le livre, ce qui le rend plus intéressant et facile à lire.

Mon hypothèse était fausse, Thérèse ne s’enfuit pas et c’est dommage.

Dès que le personnage de Laurent a été introduit je l’ai détesté, il provoquait même en moi une sorte de dégoût tellement il est égoïste et traite les gens comme des objets. Thérèse est depuis le début dévalorisée, comme un peu toutes les femmes du livre, même si cela correspond certainement aux valeurs du XIXème, ça reste tout de même agaçant.

Un des passages les plus marquants était quand Thérèse a enfin pu révéler une part d’elle-même et c’était comme si lorsqu’elle était avec Laurent on la voyait vivre.

Je trouvais étrange de ne pas connaître les sentiments de Laurent et sa vision de cette relation car durant les débuts ses sentiments ne sont pas précisés. Or, quand j’en ai su plus sur ces derniers j’ai trouvé le personnage plus humain et moins atroce.

Cependant je n’ai pas trop compris comment Laurent est passé d’une personne totalement manipulatrice à une personne entièrement amoureuse. Cela prouve aussi selon moi la toxicité de la relation.

Je suppose que la relation des deux amants va être découverte et qu’ils vont s’enfuir ensemble.

 

Dimanche 20 septembre :

Il est 22 heures, je suis allongée dans mon lit. Je n’ai pas trop lu durant le week-end mais j’ai envie de continuer car je trouve que l’histoire est enfin intéressante, je découvre une nouvelle face des personnages, plus attirante.

Mon hypothèse était encore une fois fausse ils ne vont pas être découverts mais vont tuer Camille pour vivre librement.

Le passage de l’assassinat de Camille m’a choquée et un peu apeurée car les évènements se sont enchaînés très vite entre l’idée de commettre un meurtre et le passage à l’acte. Toute la scène était, de plus, très détaillée.

J’étais énervée de voir Laurent retourner totalement la situation en se faisant passer pour une victime, et pire encore pour un héros.

Une des suites envisageables est que Thérèse dénonce Laurent à la police mais personne ne la croirait à cause des canotiers qui ont soi-disant vu la scène.

Ces chapitres m’ont appris qu’il y avait des portes autours de Paris et comment les gens se déplaçaient au XIXeme siècle. Ils m’ont aussi fait découvrir les guinguettes.

Ces chapitres étaient pour l’instant les meilleurs du livre car il se passait beaucoup d’événements qui m’ont fait passer par l’angoisse, la peur et la colère. De plus, j’ai compris que c’était un passage qui aurait d’énormes répercussions sur la suite du livre.

 

Mercredi 23 septembre :

Il est 17 heures, je suis chez moi. J’ai lu plus de deux chapitres par jour depuis dimanche. J’ai envie de continuer à lire pour voir comment la mort de Camille affecte le cours de l’histoire.

Thérèse ne va rien dire à la police, malheureusement. D’autre part le policier sur les lieux est un ami à eux donc je pense qu’elle n’aurait jamais pu lui avouer qu’ils ont tué leur ami.

La réaction de Mme Raquin face à la mort de son fils m’a émue car j’ai compris à quel point il était important pour elle mais aussi à quel point il ne l’était pas pour Laurent, qui n’a pas hésité à le pousser à l’eau. Cela m’a encore plus attristée qu’il n’ait aucun regret et que la mère le félicite d’avoir sauvé sa nièce et aidé son fils jusqu’au bout.

Le passage de la description de la morgue et des corps était marquant, il m’a vraiment dégoûtée. Il y avait beaucoup de détails qui sont vraiment écœurants.

J’ai apprécié quand Thérèse s’est mise à lire, à rêver, j’ai trouvé que cela prouvait qu’elle n’avait pas besoin de Camille ou même de Laurent pour profiter de la vie.

Par contre, je n’ai pas compris pourquoi les deux amants ont vécu si longtemps sans se retrouver après le meurtre, car s’ils ont tué Camille c’était justement pour se retrouver librement. Ils ont même vécu entre temps une vie différente, comme Laurent qui a rencontré une autre femme.

Je pense que par la suite la décision de leur mariage va surprendre tout le monde, et que des soupçons sur la mort de Camille, meurtre déguisé en accident, vont faire surface.

En lisant ces chapitres j’ai eu l’impression que je lisait un autre livre car les personnages ont changé et il s’est écoulé plusieurs mois.

J’ai ici appris que l’adultère était passible de prison.

 

Dimanche 27 septembre :

Il est 20 heures, je me trouve à mon bureau. J’ai eu beaucoup de devoirs à faire ce week-end donc je n’ai pas beaucoup lu. Je suis un peu fatiguée et actuellement moins motivée pour lire qu’avant.

La décision de leur mariage ne surprend personne car, encore une fois Thérèse et Laurent, en faisant preuve de manipulation, ont réussi à retourner la situation. De ce fait il n’y a aucune accusation contre le couple.

Le passage sur les frayeurs de Laurent puis sur ses cauchemars m’a un peu inquiétée car je ressentais ses angoisses et le détail du fantôme de Camille était encore plus inquiétant.

J’ai aussi trouvé ce passage intéressant car il a prouvé qu’un évènement traumatisant, même si on en est la cause, laisse toujours des traces et change les personnes.

Voir que les deux amants ont encore une fois réussi à se jouer des gens pour leur propre intérêt m’a agacée et frustrée car ils paraissent de nouveaux comme des héros ayant un bon cœur alors qu’ils sont juste égoïstes. Lorsque Laurent a répété que Camille l’avait supplié de sauver sa femme, cela a encore plus renforcé mes sentiments.

Tous les passages sur les préparatifs du mariage et sur le mariage lui-même m’ont rendue inconfortable, car j’ai ressenti le malaise des personnages. De plus, ce qui est encore plus malsain est qu’il est clair qu’ils ne s’aiment plus mais que l’unique raison du mariage est qu’ils ont tous les deux peur de la solitude.

Dans les chapitres suivants je suppose qu’ils vont raviver la passion qu’il y avait entre eux antan.

Le livre m’a appris comment pouvait se dérouler un mariage à l’époque.

 

Mercredi 30 septembre :

Il est 16 heures, je me trouve chez moi. J’ai lu régulièrement depuis dimanche mais je me suis plus forcée à lire car le livre est à nouveau un peu ennuyant : il y a peu d’actions et beaucoup (trop) de descriptions. En plus j’ai beaucoup de devoirs et de contrôles avant la fin de la semaine donc lire le livre est moins ma priorité.

Thérèse et Laurent ne vont pas du tout retrouver leur passion, au contraire, leur relation est maintenant violente et haineuse, sans une once d’amour.

Selon moi, le passage de leur nuit de noce était choquant car elle n’était faite que de violence et d’angoisses, or une nuit de noces est censée être l’opposé. Cependant, le passage était aussi intéressant mais troublant car c’était comme si Thérèse pouvait lire dans les pensées de Laurent. Il n’a pas besoin de parler, ses yeux le font pour lui.

Laurent est allé trop loin en voulant s’en prendre au chat, cela m’a un peu effrayée et énervée car il n’arrête pas de chercher des raisons et des coupables, alors qu’il est la seule personne coupable pour ses actes et ses sentiments.

Tous les détails de leurs nuits m’ont dégoûtée mais m’ont aussi fait plaisir car en quelques sortes, elles vengeaient Camille.

Un des passages qui m’a posé problème est lorsque le couple se fait passer pour un couple modèle, ils ont en effet montré qu’ils étaient de très bons acteurs, capable de cacher leurs peurs et dégoûts.

Dans les chapitres suivants je pense que l’un des deux personnage va craquer et faire quelque chose d’horrible. Je ne sais pas trop quoi, mais quelque chose qu’il va probablement faire sous la colère ou sous la frustration. En tout cas j’espère qu’ils ne vont pas tuer le chat.

 

Samedi 3 octobre :

Il est 19 heures, je suis chez une amie. J’ai lu, mais pas beaucoup depuis mercredi, quelques chapitres je pense. En ce moment je n’ai pas trop envie de lire le livre car je trouve que l’histoire stagne et qu’il ne se passe rien. De plus il y a trop de descriptions du quotidien des personnages et c’est lassant.

Pour l’instant, ils n’ont pas tué le chat. Mon hypothèse était assez juste car ils ont en effet fait quelque chose d’horrible : révéler le meurtre de Camille à sa mère. Mais ce n’était pas aussi terrible que ce à quoi je m’attendais.

Je n’ai pas aimé le moment où on comprend que tout ce que peint Laurent est Camille sous une forme différente, car cela m’a angoissée et dégoûtée.

Le comportement du couple face à la paralysie de Mme Raquin m’a énervée car Thérèse et Laurent ne se sont même pas soucié de la douleur de la mère, mais juste de comment cela allait bouleverser leur vie. J’ai aussi été attristée par ce passage car il a montré que Mme Raquin n’était pas vraiment aimée par les personnes qu’elle considérait comme ses enfants.

La révélation du meurtre de son fils à la paralytique est un passage marquant car il a montré la douleur que peut ressentir une mère lorsqu’elle apprend une telle chose, d'autant plus que là, Mme Raquin apprend que ce sont les deux personnes les plus proches d'elle qui ont causé la mort de son fils. Le pire dans ce passage est qu’elle demeure impuissante face à cette révélation.

J’ai trouvé Laurent encore plus méchant et inhumain quand il insulte librement Mme Raquin, alors qu’elle lui a tout donné depuis plus de deux ans.

Lorsqu’elle a échoué à dénoncer les coupables du meurtre de Camille, cela m’a frustrée car elle était à deux doigts de rétablir un minimum de justice et de venger son fils.

Pour la suite j’espère que Mme Raquin va retrouver ses fonctions et aller tout raconter à son ami dans la police.

J’ai appris ce qu’était une impotente.

Ces chapitres m'ont donné l'impression de lire un livre différent, comme si ce n'était pas le même.

 

Mercredi 7 octobre :

Il est 11 heures, je suis dans le métro. J’ai envie de finir le livre et de savoir la fin. J’ai lu au moins 10 pages par jour depuis le début de la semaine. Il ne se passe pas grand-chose mais l’histoire est moins ennuyante que dans les chapitres précédents.

Mme Raquin ne va retrouver aucunes de ses fonctions et va encore plus souffrir, car elle voir Thérèse et Laurent lui répéter chaque détails de leur crime encore et encore.

Le passage où le couple a encore répété le meurtre de Camille m’a prouvé que les deux personnages étaient vraiment méchants et ne se souciaient que de leur propre personne. De plus ce passage m’a énervée car ils remettaient chacun leur tour la faute sur l’autre alors qu’ils sont tous les deux coupables.

Lorsque Laurent a commencé à battre Thérèse il est devenu encore plus détestable et m’a encore plus dégoûté.

Thérèse est dorénavant énervante car elle ne fait que pleurer et se plaindre auprès de sa tante, au point que cette dernière veut se laisser mourir.

J’ai été choquée que Thérèse soit enceinte et se laisse frapper jusqu’au point de perdre son bébé.

J’ai été étonnée que Suzanne soit devenue l’amie de Thérèse car avant elle la détestait. En plus, je ne pensais pas que Thérèse pouvait apprécier quelqu’un ou être appréciable.

Lorsque Laurent a tué le chat, j’ai été déçue et un peu effrayée car tout s’est passé vite et dans une grande violence. Ce passage m’a aussi posé problème car il agit sous les yeux de Mme Raquin, sans se poser de questions sur ce qu’elle pourrait ressentir.

Je pense que pour la fin Thérèse, comme s’en inquiète Laurent, va se dénoncer car elle est rongée par la culpabilité et ne peut plus vivre ainsi. Peut-être elle va en parler à Olivier et remettre toute la faute sur Laurent et s’en tirer sans encombre.

Le livre m’a fait découvrir ce que pouvait faire les gens pour s’occuper au XIXème siècle.

 

Samedi 10 octobre :

Il est 11 heures, je suis chez moi. J’ai beaucoup lu cette la semaine, j’ai presque fini le livre. Je veux le finir pour savoir si Thérèse va se dénoncer (ou dénoncer Laurent…).

Mon hypothèse était fausse, Thérèse et Laurent vont se rendre au commissariat mais ne vont jamais oser avouer leur crime car ils n’en ont pas la force.

Le passage avant la découverte de l’infidélité de Thérèse m’a angoissée car je m’attendais à découvrir Thérèse en train de se livrer et Laurent qui aurait été prêt à tout pour l’arrêter, mais j’ai découvert une tout autre chose à la place, beaucoup moins grave.

J’ai été très étonnée que Thérèse ait de nouveaux amants, sorte à nouveau, qu’elle profite de la vie, car je pensais qu’elle n’arrivait plus à penser à autre chose qu’à Camille.

J’ai trouvé bizarre le fait que le couple veuille s’assassiner mutuellement, et au même moment. C’était un passage intéressant car il a montré qu’ils étaient comme connectés, quoi qu’ils fassent.

Le passage de leur suicide qui devaient être un meurtre était choquant et marquant. Toute la scène c’est passé très vite et lorsqu’ils ont décidés sans se concerter de mourir ensemble pour être enfin libérés de leur fardeau et trouver enfin trouver la paix m’a touchée et troublée.

Le livre m’a appris ce qu’était l’acide cyanhydrique et surtout quel effet il avait.

 

 

SYNTHÈSE :

Globalement, j’ai apprécié le livre. Il était assez intéressant et parfois touchant.

Cependant, j’ai trouvé le début long et très riche en descriptions, ce qui était un peu lassant et ennuyant par moment, avant que des actions fortes se passent. L’introduction et la présentation des personnages ne m’ont pas donné spécialement envie d’avancer dans la lecture non plus car ils sont banals, n’ont rien de spécial ou d’attachant.

Puis, à l’arrivée de Laurent l’histoire avance plus rapidement et les actions se multiplient. J’ai découvert une nouvelle facette des personnages, surtout de Thérèse, qui est beaucoup plus intrigante.

Par la suite, l’intrigue m’a vraiment prise et et je voulais avancer dans l’histoire, même si Laurent était énervant et méchant. Jusqu’au meurtre de Camille j’ai vraiment aimé l’histoire car les personnages évoluaient (pas forcément bien), et en plus il se passait beaucoup de choses.

Après le meurtre, le rythme retombe et il y a à nouveau énormément de descriptions, ce que j’ai trouvé ennuyant. L’histoire se répète et tourne en rond, j’ai donc moins apprécié ma lecture.

Cependant il y a eu dans ce passage de nombreuses scènes touchantes comme, lorsque Mme Raquin a appris la mort de son fils ou que c’était en fait un meurtre.

Les personnages de Thérèse et de Laurent m’ont beaucoup énervée, surtout après le meurtre car j’ai trouvé qu’ils sont devenus encore plus égoïstes et méchants. Cela pouvait être entre eux mais c’était encore plus énervant quand c’était envers d’autres personnes innocentes, voire même des victimes de leurs actes.

La fin m’a surprise mais je m’attendais quand même à une fin du genre, car l’histoire ne pouvait s’achever bien vu la tournure qu’elle avait prise. J’ai finalement bien aimé ce dénouement, certes choquant et marquant, mais tout de même émouvant, même si je n’étais pas particulièrement attachée aux personnages.