« A comme aujourd’hui » est le dernier livre que j’ai découvert. Au cours des premières pages, j’ai plutôt été déstabilisée par l’univers fantastique de cette histoire. Tous les autres romans m’ont proposé des histoires réelles que j’ai plus ou moins aimées mais qui  étaient toutes possibles et dans lesquelles je suis rapidement entrée. Cet univers un peu paranormal m’a un peu repoussée au début. Cela me mettait mal à l’aise, me paraissait assez glauque. L’idée de ce personnage qui empruntait chaque jour le corps de quelqu’un m’angoissait un peu.

Le fait également que chaque chapitre nous emmène dans une histoire différente, brève et inachevée me frustrait aussi beaucoup.

Puis peu à peu, alors que l’histoire fil rouge entre A et de Rhiannon se construisait, je me suis laissée emporter par le fond de ce roman. J’ai dépassé les histoires premières et superficielles des personnages successifs emprunté par A pour m’attacher à la véritable histoire que me racontait l’auteur. Celle d’un amour fou entre deux adolescents qui m’a rappelé celui des deux héros de « Nos étoiles contraires ». J’ai d’ailleurs été surprise en lisant les dernières pages consacrées aux remerciements de voir que l’auteur durant la préparation de son livre avait échangé avec John Green. En effet, je n’ai pu m’empêcher de trouver beaucoup de ressemblances entre ces deux livres. Ils abordent tous les deux les mêmes thèmes : ceux de l’adolescence, de l’amour, de la mort, de la différence, du rapport aux autres, du bien et du mal, du sacrifice et de l’espoir.

Et tout comme j’avais ressenti beaucoup d’émotion en découvrant l’histoire de Hazel et d’Augustus, je me suis sentie au fil des chapitres comme submergée par cette nouvelle histoire.

D’autre part, la manière dont l’auteur a construit son récit est très prenante. Même s’il s’agit d’un livre assez gros, il est divisé en de très courts chapitres avec un décompte de jours qui le rend haletant. On est comme emporté par ce découpage rapide, qui aiguise notre curiosité, tout d’abord pour savoir quel nouveau corps habitera A chaque jour, mais aussi pour savoir comment va pouvoir évoluer l’histoire entre les deux héros.

De plus, le livre termine sur un chapitre qui comme dans Bacha-Posh, laisse une porte ouverte au lecteur qui peut imaginer la suite qu’il préfère. Tout comme cet autre livre se terminait par le départ de Farrukzad sans que l’on ne sache vraiment ce qui allait lui arriver. « A comme aujourd’hui » s’achève également sur une fuite, celle de A, vers un ailleurs que chacun peut inventer.

Ce livre, que je viens de terminer devient donc un de mes préférés. Il a fallu que je l’apprivoise, que je me force à y entrer pour tout compte fait l’adorer et cette histoire tout à fait incroyable est tellement bien écrite et m’a procuré tellement d’émotions que j’ai parfois même oublié qu’elle était fantastique.